Linguère : Habib Sy confiant de la victoire du « Non » au référendum

L’ancien chef de cabinet de maître Abdoulaye  Wade, Habib Sy a organisé une caravane pour inviter ses militants et sympathisants à voter un « non » massif. Il se dit convaincu de remporter le référendum du 20 mars, grâce à « l’appui inconditionnel » de la jeunesse et des femmes.

« Je suis naturellement optimiste, vous avez vu ce monde immense qui m’a réservé un accueil exceptionnel alors qu’on disait que l’opposition n’existait plus au Djolof. Le front du “’ Oui ‘’ à Linguère ne peut pas rassembler autant de monde avec autant d’enthousiasme. Ce qui nous fait croire et penser qu’au soir du 20 mars inévitablement le ‘’ Non’’ va triompher », a soutenu monsieur Sy, avant de déclarer que ‘nous avons plus de raisons pour dire ‘’Non’’. Comment pouvez-vous comprendre que l’on puisse soumettre à un referendum, qui est une question fermée, quinze points, voire dix-huit à un peuple. C’est indigeste, cela n’a pas de sens’.

Et d’ajouter : ‘Il faudrait que le peuple sénégalais, à travers ce vote du ‘’ Non’’ qui va triompher, fasse comprendre au futur président de la République, qu’il n’est plus possible dans ce pays de s’engager, donner sa parole et de se dédire. Ce n’est pas le Conseil constitutionnel qui élit le président de la République. C’est le peuple sénégalais qui élit le président de la République sur la base de la parole qu’il a donnée. La parole du Président est au-dessus du Conseil constitutionnel’. Selon toujours lui, ‘Si le président Macky Sall nous dit que tant qu’il sera au Sénégal aucun droit ne sera reconnu aux homosexuels, nous avons-nous aussi le droit de ne pas y croire parce qu’il a eu un engagement plus fort, celui de réduire son mandat de 7 à 5 ans, il ne l’a pas fait. Pourquoi voudrait-il aujourd’hui qu’on le croie ?’

Habib Su s’est, par ailleurs, engagé à reconquérir le Djolof. ‘Je sais par quelle voie passer pour la reconquête du Djolof. C’est vrai qu’il s’est passé beaucoup de choses, mais on verra ce que l’avenir nous réserve’, dit-il.