Deux responsables du parti de Marine Le Pen, dont son représentant pour l'Amérique du Nord, faisait partie des happy few invités dans la Trump Tower, le QG de Donald Trump, selon nos informations.
Retour au protectionnisme, rapprochement avec la Russie, rejet du "mondialisme", déconnection entre le peuple et les élites: sur bien des sujets, Marine Le Pen ne peut que se féliciter du succès de Donald Trump à la présidentielle américaine. La présidente du FN ne s'en est d'ailleurs pas privée, convoquant ce mercredi la presse pour déclarer que la victoire du candidat investi par le parti républicain était une "bonne nouvelle pour la France".
Mais aussi pour le FN. "C'est encore un verrou psychologique qui saute, glisse un proche de la candidate du FN. Après le Brexit et l'élection présidentielle à venir en Autriche [où l'extrême droite a de fortes chances de l'emporter], de plus en plus d'électeurs vont se dire: c'est possible'."
Pas d'accès à Donald Trump directement
Mais Marine Le Pen ne fait pas que suivre l'élection américaine de près et matinalement sur les réseaux sociaux. Mardi soir, selon nos informations, deux représentants du FN faisaient partie des happy fewaccrédités à la Trump Tower de New York, le siège du QG de campagne du candidat. Il s'agit de Ludovic de Danne, en charge des questions internationales au FN, présent avec d'autres représentants du groupe Europe des Nations et des Libertés, présidé par Marine Le Pen au Parlement européen. Parmi ces eurodéputés, l'Autrichien Harald Vilimsky (FPÖ) ou le Roumain Laurentiu Rebega. Ludovic de Danne n'a pas manqué de s'en féliciter sur Twitter. Le député européen a également suivi l'un des ultimes déplacements de Donald Trump le 5 novembre dernier en Caroline du Nord.
L'autre responsable FN à avoir arpenté les dorures de la Trump Tower mardi soir est Denis Franceskin, le représentant du FN pour l'Amérique du Nord et vraisemblable futur candidat FN dans la première circonscription des Français de l'étranger. Ce dernier entretient des relations avec plusieurs conseillers de Donald Trump qui, précise-t-il, ne font pas partie du premier cercle du milliardaire. Une proximité qui lui a toutefois permis de décrocher une invitation dont peu de responsables politiques étrangers peuvent se targuer. "Nous n'avons pas eu accès à Donald Trump directement", détaille Denis Franceskin.
Une rencontre pas à l'ordre du jour
Dans l'entourage du FN, on assure qu'une rencontre entre Marine Le Pen et Donald Trump n'est pas à l'ordre du jour, à moins que la présidente du FN se fasse inviter. L'hypothèse en cas de victoire du "Donald" avait pourtant été évoquée à voix haute en septembre. "Des ponts vont se mettre en place", assure Denis Franceskin qui précise ne pas avoir du tout été mandaté pour cela par la présidente du parti.
Après avoir suivi la soirée électorale au plus près, il va rédiger un rapport à Marine Le Pen sur l'élection. Parmi les enseignements du scrutin à retenir, selon lui, le fait que "la question sociale est passée au-dessus des segmentations raciales". "Trump a gagné dans des territoires où l'on pronostiquait qu'en raison de la démographie raciale, ce serait impossible", observe le responsable FN. C'est donc qu'il y a des électorats à conquérir, conclut-il. "Lorsque Trump parle de l'immigration illégale, il ne parle pas du Mexicain qui possède légalement un restaurant." Une leçon à transposer en France, conclut-il.
1 Commentaires
Germany
En Novembre, 2016 (01:16 AM)Tu Penses que ce Donald Ding a ton temps. ...A suivre petasse
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