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Politique

Moustapha Diakhate ne peut pas déchoir Mame Khary selon Babacar Gaye

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Moustapha Diakhate ne peut pas déchoir Mame Khary selon Babacar Gaye

Le président du Conseil régional de Kaffrine, Babacar Gaye, recommande à Macky Sall d’ouvrir des discussions sur les élections locales. Estimant, selon L’As, que l’idéal pour les populations, c’est un report du scrutin de mars 2014, il pense que le président de la République doit rencontrer tous les acteurs. 

Le président du Groupe parlementaire qui cherche, coûte que coûte, à chasser de l’Assemblée nationale la députée Mame Khary Mbacké aura du pain sur la planche. A moins qu’il utilise un coup de force en violation du règlement intérieur de l’hémicycle. Car, d’après l’éclairage de l’ancien député libéral, Babacar Gaye, conformément au règlement actuel de l’Assemblée nationale, Moustapha Diakhaté ne peut déchoir la députée du département de Mbacké de son mandat. 

Déchéance de Mame Khary Mbacké : « Si le président du Groupe parlementaire Bennoo Bok Yakaar(Bby) demande la déchéance de la députée Mame Khary Mbacké pour avoir quitté la coalition Bby, cela ne peut pas prospérer. Si on analyse froidement, dans l’esprit comme dans la lettre, la loi et le règlement en matière de démission du député. La déchéance concerne un député qui démissionne de son parti. La loi n’a pas parlé de coalition de partis. Elle parle d’un député qui démissionne de son parti. Elle était membre de la coalition Bby. Cette coalition n’est pas reconnue par l’Assemblée nationale. En fait, l’Assemblée nationale reconnaît les groupes parlementaires qui sont les représentations politiques des partis ou des coalitions de partis au sein de l’hémicycle. Pourquoi l’affaire Mame Khary Mbacké peut être différente avec ce qui s’était passé avec les Moustapha Cissé Lô, Mbaye Ndiaye et autres qui avaient démissionné du Pds parce qu’ils participaient aux réunions de l’Alliance pour la République(Apr), un parti déjà constitué. Ils avaient cessé d’appartenir du point de vue du discours, de la pratique et de l’action à un parti qui s’appelle le Pds.  C’est cette analyse qui avait été faite et qui avait poussé le Groupe libéral à l’époque à demander à ce qu’ils soient exclus. Cela, simplement, parce qu’ils ont démissionné de fait de leur parti. Encore que ça méritait débat». 

Sanction ?: «A l’état actuel de la loi, Mame Khary Mbacké ne peut être sanctionnée. Conformément au règlement de l’Assemblée nationale, on ne peut pas la déchoir. Je ne pense pas. Sauf si elle démissionne formellement de son parti. Mais, je ne pense pas qu’elle ait formellement démissionné de son parti. Si elle démissionne de son parti, elle perd son mandat. Le fait de quitter le groupe parlementaire n’est pas en soit une démission. La déclaration à la presse qu’aurait faite Mame Khary Mbacké n’est pas suffisante. Ce que le président du Groupe parlementaire Bennoo Bokk Yakaar, Moustapha Diakhaté, aurait dû faire, c’est d’abord de l’assigner pour que cette déclaration soit confirmée par écrit. Le président Diakhaté aurait dû avoir un élément matériel qui lui permettrait de demander la déchéance de Mme Mbacké.  Quand je quittais l’Assemblée nationale, j’avais demandé à Doudou Wade (ancien président du Groupe parlementaire libéral sous Wade) de réformer la loi pour repréciser ce que s’est la démission d’un député membre d’un parti. On peut dire par exemple est considérée comme une démission le fait de participer à des activités d’un parti politique concurrent, le fait de faire des déclarations qui sont à l’encontre de son parti politique au bénéfice d’un autre parti politique ou d’un autre groupe de partis politiques. Au moins, ça aurait dû régler la question que nous sommes en train de vivre actuellement. Mais, à l’état actuel de la législation et du règlement, je ne vois pas comment si Mame Khary Mbacké ne démissionne pas formellement de l’Apr peut perdre son mandat de député. On ne parlement pas de coalition, on parlement de parti politique». 

Incohérence de Moustapha Diakhaté : «Il y a une absurdité dans  la position du président du Groupe Bennoo Bokk Yakaar, Moustapha Diakhaté. Cela, si on fait une analyse en essayant de comprendre pourquoi il n’y avait pas eu la même attitude en demandant la déchéance du mandat de la députée Mariama Diallo qui avait refusé de se joindre à ses frères de Rewmi(d’Idrissa Seck). Elle a décidé d’aller renforcer Bennoo Bokk Yakaar. On peut considérer qu’elle a démissionné de son parti pour aller renforcer un parti adverse (Ndlr, Apr). Pourquoi cette députée n’est pas exclue de l’Assemblée nationale. Moralement, on aurait dû sanctionner la députée Mariama Diallo. Elle a porté atteint aux intérêts d’un groupe politique (Rewmi). Il y a aussi le cas du député Abdou Lakhat Seck(de Touba) qui a démissionné récemment du Groupe parlementaire Bennoo Bokk Yakaar. Pourquoi, Moustapha Diakhaté ne l’a pas renvoyé de l’Assemblée nationale comme il cherche à le faire avec Mame Khary Mbacké?» 

Brouille entre le Palais et Touba : « Comme ce sont des jeux d’intérêts, les postes font toujours l’objet de compétition. Abdou Lakhat Seck (de Touba) a certain estimé qu’il n’a pas été récompensé à la hauteur de son engagement pour Macky Sall. Ça peut justifier sa démission du Groupe parlementaire Bby. Je suis sûr aussi que ça peut justifier la démission de Mame Khary Mbacké. Maintenant, pourquoi ces députés de Touba au devant de la scène? En fait, Touba est une entité particulière. Touba s’est constitué comme étant un pôle d’influence qui fait que les ressortissants de cette ville Sainte sentent un peu une certaine puissance par rapport au pouvoir politique. Cela, parce que Touba estime qu’il contribue à faire ou à défaire des forces politiques, à constituer les pouvoirs. Les jeunes marabouts ont goûté aux délices du pouvoir. Aujourd’hui, ils continuent à jouer de leur influence pour avoir leur «part» de l’exercice du pouvoir. Le président Abdoulaye Wade avait une gestion particulière de cette affaire. Il avait une vision particulière de ces chefferies religieuses (Touba, Tivaouane, Ndiassane, etc). Il a su stabiliser ces pôles d’influences et à les intégrer dans la gestion du pouvoir. Est-ce que l’actuel président Macky Sall est capable de le faire, est en train de le faire ou peut le faire ? Touba actuellement doute de la volonté du président Macky Sall de lui laisser «sa place» dans le jeu du pouvoir». 



3 Commentaires

  1. Auteur

    Dioukk Samba

    En Octobre, 2013 (21:53 PM)
    Babacar Gaye et compagnie ,tous des moins que rien enrichis par le régime de Wade . Aucun mérite ,aucune valeur .
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  2. Auteur

    Sobel

    En Octobre, 2013 (23:27 PM)
    Mon cher Babacar, je suis de tout coeur avec Me Wade et mouride de surcroît, mais je ne partage pas trop votre point de vue sur la manière dont le Président Wade gérait cette question relationnelle entre les jeunes marabouts et le pouvoir. Même si Wade a su trouver une certaine stabilité entre ces religieux et le pouvoir, n'a-t-il pas trop donné au point d'en subir toutes sortes de pressions que ces jeunes marabouts mbacké mbacké avaient choisies pour faire prospérer une forme de chantage digne de son nom? IL est certes vrai que Macky Sall n'est pas Wade sous ce rapport et sera inévitablement la cible à abattre, mais donnons-lui raison de s'être armé d'arguments forts et républicains pour arrêter des gens qui n'ont d'yeux que pour l'opulence qui est synonyme de la belle vie avec belles femmes et voitures, belles maisons et comptes en banque bien garnis. Le PR a le devoir de prendre en compte les pesanteurs de la vie qui commentent tous les actes qu'ils posent dans le social surtout, et agir en sorte qu'aucune couche sociale n'ait à se plaindre du fait d'un favoritisme qui penche d'un côté ou de l'autre!
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    Auteur

    Sarigue

    En Octobre, 2013 (07:08 AM)
    Sur le problème de l exclusion des députés, votre position est pertinente Mais sur le problème de l attitude des députés de Touba, et de la manière dont Wade traiter certaines autorités Mourides et des dirigeants des autres confréries on ne peut que le regretter Car ce mélange de genres ( pouvoir temporel et pouvoir spirituel ) a engendré une grande faiblesse de nos gouvernants . Plus personne n ose s opposer aux vœux même les plus loufoques de ces autorités relugieuses La priorité ce n est plus de satisfaire les besoins fondamentaux des populations mais de plaire à ces autorités religieuses . Il est vrai que le citoyen sénégalais n est pas encore mature Il est trop dépendant de l autorité religieuse qui de son côté le manipule selon ses propres intérêts On n entend même pas ceux qui se réclament de la Société civile, dénoncer cette forme de corruption qui est aussi pernicieuse que celle des valises d argent . Tous nos hommes politiques cherchent à gagner les bonnes grâces d une autorité religieuse Pourquoi ?..
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