Près de 400 milliards pour le plan Takkal : La fin des délestages toujours incertaine

Les Sénégalais vont prendre leur mal en patience, avant d’assister à la fin des délestages, si du moins on en croit aux propos du ministre de l’Energie. En effet, ce dernier a déclaré hier devant les conseillers économiques et sociaux que le plan d’urgence du secteur de l’énergie, Takkal, va s’étaler sur la période de 2011 à 2014, mais cela ne signifie pas « la fin de délestages en 2014. Nous avons pris les dispositions pour que les délestages puissent se terminer le plus rapidement possible ». Ce dernier affirme qu’à partir de cette date, le secteur va se stabiliser avec l’arrivée des centrales à charbon. « C’est en 2014 que nous pourrons véritablement avoir un secteur susceptible de porter l’émergence du Sénégal, l’éradication de la pauvreté et accélérer notre marche vers la croissance accélérée », note-t-il. Le plan aura besoin d’un financement d’environ 400 milliards ; et ces ressources ne peuvent provenir des caisses de l’Etat, selon le conseiller technique du ministère des finances, et responsable du fonds spécial de soutien au secteur de l’énergie, Bassirou Niass. Dans le même sillage, il explique que pour le financement du plan Takkal, l’Etat va puiser dans les taxes parafiscales. « 95 % des taxes que les opérateurs de téléphonie versaient pour le développement des services universels de télécoms et 95 % des taxes du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) seront reversés au fonds de soutien, en plus des taxes sur les produits pétroliers noirs comme le diesel et le fuel », déclare M. Niass. L’objectif de ce fonds est, entre autres, de soutenir le secteur de l’énergie, et en même temps, garantir les payements de la SAR.