La décision du président Macky Sall d’organiser un référendum le 20 mars prochain est loin de convenir à certains acteurs de la politique, qui estiment le délai assez court pour que toutes les dispositions d’ordre techniques puissent être prises. En dehors des cartes d’électeurs arrivées à expiration, la précipitation dont fait montre le pouvoir, pour la tenue du référendum, s’explique par diverses raisons. La classe politique, du moins une bonne partie de ses composantes, semble prise de court par ce délai d’un mois à compter de l’annonce officielle par le chef de l’État.
En effet. Nombre de questions taraudent les esprits autour de la date du 20 mars arrêté par le chef de l’État, alors que dans les précédentes sorties du palais et des proches du pouvoir, le référendum était censé se tenir vers la fin du premier semestre de l’année, en mai 2016 précisément et non en mars comme annoncé par le chef de l’État, il y a trois jours. Qu’est-ce qui pourrait bien justifier une telle précipitation dans l’organisation du référendum?? Le président Macky Sall est sans doute animé d’une volonté de tourner la page après son revirement sur le quinquennat, lequel suscite des critiques acerbes dans le landerneau politique. Organiser un référendum dans un délai aussi proche, lui permet de faire d’une pierre, deux coups. D’une part il cristallise l’opinion et les attentions autour du vote populaire, dégonfle la bulle et atténue la levée de boucliers contre sa personne, d’autre part.
Au lendemain de son discours télévisé du 16 février 2016 et au cours duquel il a annoncé qu’il se conformait à l’avis du Conseil constitutionnel, favorable au maintien du septennat pour le mandat en cours, nombre d’acteurs politiques ont déjà appelé à voter non au référendum, alors que d’autres plus radicaux, ont tout simplement menacé de pratiquer la politique de la chaise vide. Ils ont annoncé qu’ils boycottaient cette consultation électorale populaire, qui pourtant, était censée donner la parole au peuple pour trancher sur plusieurs points de réformes, dont la plus en vue, reste la réduction du mandat, donc le retour au quinquennat. La quintessence du référendum, à savoir la réduction du mandat en cours, de 7 à 5 ans, promis par Macky Sall, ainsi extirpée du texte à soumettre au vote, s’avère être une source de démotivation pour bon nombre d’électeurs, qui risquent de s’abstenir le 20 mars prochain.
Dès lors que le mandat de 5 ans n’est plus d’actualité, la motivation des Sénégalais, qui jusqu’ici pensaient détenir le dernier mot, en a pris un coup. Ce qui laisse planer une incertitude sur l’adhésion populaire des Sénégalais à ce référendum annoncé dans la précipitation. Iront-ils aux urnes ce 20 mars 2016?? Le pari de la mobilisation, lui, est loin d’être gagné.
27 Commentaires
Anonyme
En Février, 2016 (10:51 AM)Le courage en politique, c’est de prendre des décisions visionnaires, fussent-elles impopulaires.
La vision, c’est de mettre en œuvre des réformes qui seront profitables aux générations futures.
Pour cette vision et ce courage, Bravo Monsieur le Président.
La question essentielle qui aurait dû être le soubassement de tout ce tintamarre politico-médiatique autour du mandat présidentiel a été, à mon sens, passé sous silence. En réalité, il n’a jamais été crucial de savoir si le Président Macky SALL devrait faire sept ans ou cinq ans, mais plutôt quelle est la durée de mandat qui convient à la configuration politique, économique et sociale du Sénégal.
Et à cela, conformément aux standards internationaux, nous répondons le quinquennat.
Il fallait, un homme politique engagé, déterminé, beaucoup plus soucieux de l’avenir républicain du pays que de ses ambitions politiques personnelles, pour faire prendre au Sénégal ce tournant démocratique décisif et irréversible. Et ce, quoi qu’il ne lui en coute du point de vue politique.
Que représente sept ou cinq ans dans une république ? Sans doute qu’un petit bout de vie à l’échelle du grand destin que nous espérons tous pour le Sénégal.
Si le OUI l’emporte au référendum, les générations futures apprendrons dans les manuel de droit constitutionnel, que le Sénégal adopta de manière irréversible le quinquennat en l’an 2016 par voie référendaire et que la limitation à deux mandats consécutifs fut verrouillée par la même occasion. Comme nous avons pu apprendre sur les bancs de la faculté de droit que par exemple, l’abolition des privilèges s’est opérée en France à travers la révolution de 1789.
Et dans la même lignée, les générations futures apprendront dans les manuels d’histoire que le Plan Sénégal Emergent a été impulsé par le quatrième Président du Sénégal tout comme il leur sera enseigné par ailleurs que le Plan Marshal fut porté par Truman en 1947.
C’est cela, en substance et en définitive, mettre en œuvre des politiques publiques fortes. Cela requiert que leur mise en œuvre ne soit pas justifiée par les tendances politiques contemporaines, mais plutôt qu’elles soient motivées par un idéal de développement durable.
Par le OUI au soir du 20 Mars, nous dirons oui à une démocratie aboutie.
Que le temps de la compétition politique sois suspendu jusqu’à l’heure de l’appel aux urnes en 2019.
Et puissions-nous converger, ensemble, chacun en ce qui lui est possible de faire, vers un Sénégal fort et émergent.
Khady Jatou Kane
Juriste-Politologue
Anonyme
En Février, 2016 (10:56 AM)Boy Thiès
En Février, 2016 (10:58 AM)Triste
En Février, 2016 (11:08 AM)Anonyme
En Février, 2016 (11:17 AM)Anonyme
En Février, 2016 (11:17 AM)Anonyme
En Février, 2016 (11:37 AM)Anonyme
En Février, 2016 (11:42 AM)Zeu
En Février, 2016 (11:47 AM)La Vérité
En Février, 2016 (11:55 AM)Anonyme
En Février, 2016 (12:28 PM)Anonyme
En Février, 2016 (12:31 PM)Bidje
En Février, 2016 (13:02 PM)Bidje
En Février, 2016 (13:02 PM)Bidje
En Février, 2016 (13:02 PM)Bidje
En Février, 2016 (13:02 PM)Anonyme
En Février, 2016 (13:12 PM)Anonyme
En Février, 2016 (13:24 PM)Idibus Marsis
En Février, 2016 (13:43 PM)Torodo Suede
En Février, 2016 (13:54 PM)vi älskar Senegal och väntar att se vad kommer att hända efter valet
Farida
En Février, 2016 (13:59 PM)Anonyme
En Février, 2016 (14:28 PM)Anonyme
En Février, 2016 (14:43 PM)billet 500F s appelle maky
boulma maky: n me trahis pas, boul ma wor
pain maky: mbourou bane ou tappa lappa
sachet de...100F: maky
Tacko Sow
En Février, 2016 (14:50 PM)Foulbés,
En Février, 2016 (14:52 PM)Foulbés.
Anonyme
En Février, 2016 (14:55 PM)Foulbés,
En Février, 2016 (15:16 PM)Dans une République digne de ce nom, la Constitution, les Institutions, les lois-règles-règlements en vigueur doivent être impérativement valorisés-consolidés-protégés. Dès lors, il est partie intégrante de la saine-sainte Mission du Président de la République de veiller scrupuleusement à l'observation intégrale de la Constitution, au respect strict permanent des Institutions, des lois-règles-règlements en vigueur.
C'est qu'a bien-légalement-licitement-noblement fait le Président de la République du Sénégal, Son Excellence, l'Ingénieur Macky Sall, Peul pure Souche, donc éternellement digne-noble-courageux atavique en tenant en compte l'avis du Conseil constitutionnel.
Que certains-es certainement certains-es tentent vainement de comparer le Président Macky Sall à leur sinistre-sénile-toxique-méchant-menteur-raciste frère wade, rentre dans leur folie meurtrière de voir partout leurs ignobles culture-nature-éducation-langue-us-coutume-modes-manières-façons, sources-causes de toutes les merdes qui ravagent-souillent-déchirent-abîment le Sénégal depuis 53 ans. Le CERTAINISME est un cruel HANDICAP.
Foulbés.
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