Au tribunal de Dakar, après une semaine de suspension, le procès de Khalifa Sall reprend ce mercredi matin 18 juillet. En première instance, le maire de la capitale a été condamné à 5 ans de prison pour escroquerie.
Le juge doit aujourd'hui trancher sur la demande de libération formulée par les avocats de Khalifa Sall et également décider comment intégrer dans la procédure l'arrêt de la cour de la Cédéao, arrêt qui indique que le maire n'a pas eu le droit à un procès équitable et qui provoque de vives tensions au sein de la classe politique sénégalaise.
Il a tout fait pour éviter cela, mais le juge Demba Kandji se trouve plongé au coeur de la tumultueuse marmite politique. Coup pour coup. Communiqué contre démenti. Conférence de presse quasi quotidienne.
Les pro et anti-Khalifa Sall s'écharpent en effet sur cet arrêt de la cour de justice de la Cédéao. Arrêt qui condamne clairement l'Etat du Sénégal, sa police et sa justice dans sa gestion de la procédure contre Khalifa Sall mais balayé d'un revers de la main par Seydou Gueye, le porte-parole du gouvernement qui estime au contraire que la Cédéao n'est pas supérieure aux juridictions nationales.
Faux, archifaux, répliquent les proches de Khalifa Sall et surtout ses nombreux avocats qui ont multiplié les sorties pour rappeler à l'Etat qu'il n'a pas le choix, qu'il doit se soumettre à la Cour de justice de la Cédéao, cour qui, si elle estime que le procès en première instance n'a pas été équitable n'a jamais demandé l'arrêt des poursuites et la libération immédiate de Khalifa Sall comme le veulent ses avocats.
Ce procès déjà très politique l'est donc encore plus et le juge Demba Kandji va donc devoir trancher sous cette intense pression des deux camps.
2 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2018 (13:54 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (15:55 PM)Participer à la Discussion