L’opposition est aphone. Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang, Issa Sall, Malick Gakou, Pape Diop, Mamadou Lamine Diallo, Mamadou Diop Decroix, Abdoulaye Wade, s’emmurent dans un silence assourdissant.
Pourtant, il y a juste un peu plus de deux mois, ils faisaient le tour du pays pour solliciter les suffrages des Sénégalais. Aujourd’hui, seules quelques rares voix comme Thierno Bocoum et Abdoul Mbaye se font entendre, sur les réseaux sociaux.
Même Wade, dont la venue avait été annoncée sous tous les toits à la veille de la présidentielle, est désormais « muet ». Un silence d’autant plus inquiétant qu’au début de son second mandat, le Président Macky Sall déroule tranquillement son programme.
Au menu, une réforme constitutionnelle qui, certainement, va impacter directement la vie de la nation, en particulier l’architecture politique avec notamment la suppression prochaine du poste de Premier ministre.
Mais, au-delà de la suppression de la Primature, il est prévu, dans ce projet de loi qui devrait être soumis au vote des députés, le 4 mai prochain, d’autres réformes majeures. Car, désormais, le président de la République ne dispose plus du droit de dissoudre l’Assemblée nationale et de la même manière, l’Assemblée nationale ne peut plus provoquer la démission du gouvernement par le vote de confiance ou d’une motion de censure. «L’Assemblée nationale gagne en autorité pour exercer sa mission constitutionnelle de légiférer, de contrôler le gouvernement et d’évaluer ses politiques publiques. Le dialogue entre l’Exécutif et le Législatif en ressort mieux équilibré », d’après l’exposé des motifs du projet de loi.
Par ailleurs, selon toujours le texte, « la volonté de reconsidérer le statut de député se traduit par la possibilité désormais offerte à celui-ci, nommé membre du gouvernement de reprendre son siège à la cessation de ses fonctions ministérielles ».
L’attitude de l’opposition est si incompréhensible qu’elle va vivre directement les conséquences politiques de cette réforme.
En effet, si cette réforme passe, il ne servira à rien de se battre pour avoir la majorité à l’Assemblée nationale aux prochaines législatives. Parce que la cohabitation perdra tout son sens et ne posera aucun souci à l’exécutif, qui se sera affranchi du pouvoir de censure du gouvernement et de contrôle de son action.
L’opposition, présentement très loin des questions de l’heure du pays, semble avoir sa logique et son agenda qu’elle est la seule à maîtriser, soufflent certaines indiscrétions. En tout cas, ils se passent le mot. A chaque fois qu'un de leurs membres est contacté, la réponse servie reste la même: « Excusez-moi, nous allons communiquer le moment venu ».
14 Commentaires
Julio
En Avril, 2019 (19:02 PM)Blasr
En Avril, 2019 (20:26 PM)Jeune Leader
En Avril, 2019 (20:54 PM)CAR IL NOUS FAUT DU SANG NEUF POUR UN NOUVEAU SYSTÈME
PLUS ADÉQUAT AUX RÉALITÉS ET ENJEUX ACTUELS DE NOTRE PAYS
Anonyme
En Avril, 2019 (21:04 PM)il faut laisser Macky avec les seins ils vont le partage
avec ces slogan fast trac fast gâteau fast riz fast lax fast begne fasr yaboy fast souris
on est fatigué avec ces slogan du malade mental
Mounas
En Avril, 2019 (22:11 PM)Qqqq
En Avril, 2019 (23:10 PM)Qqqq
En Avril, 2019 (23:10 PM)Participer à la Discussion