L’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye se prépare à ''revenir dans le champ politique’’ avec l’ambition de travailler à un programme alternatif capable de rassembler une majorité de Sénégalais autour du projet politique porté par le Parti démocratique sénégalais (PDS), relégué dans l’opposition après la défaite de son secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, à la dernière présidentielle de mars 2012.

‘’Faire renaître l’espérance bleue. C’est là le combat qui me fait sortir de mon mutisme et me préparer à revenir dans le champ politique. C’est ce que je dois à Me Wade : me battre de toutes mes forces, pour que son héritage survive à une vie que nous lui souhaitons bien longue’’, écrit-t-il, dans une lettre ouverte adressée à ses ‘’frères’’ du PDS, depuis Londres où il se trouve depuis quelques mois.

‘’Chaque jour qui passe, dans ce temps politique, nous éloigne de ce qui doit être notre seule préoccupation : recouvrer l’adhésion populaire aux valeurs du libéralisme et aux hommes qui l’incarnent au PDS’’, ajoute-t-il dans ce document publié dans l'édition de lundi du journal Le Quotidien. 

‘’Apprenons de nos erreurs et évitons-nous les turpitudes de nos errements passés ! Le peuple sénégalais nous regarde faire. Il jugera de notre capacité à répondre à ses légitimes exigences à l’aune de notre management de la justice et de la démocratie internes’’, écrit-t-il encore.

‘’Nous sommes à, la croisée des chemins. Maître Abdoulaye Wade est le dernier leader charismatique capable de rassembler autour d’un projet toutes sortes de personnalités politiques ayant comme seul dénominateur commun de ne point discuter de son leadership’’, estime Souleymane Ndéné Ndiaye.

‘’Aujourd’hui est venu, dans le temps politique, le moment d’inventer le nouveau +modus operandi+ qui va nous permettre de travailler, ensemble, autour d’un +modus vivendi+, souligne le dernier Premier ministre du président Wade (mars 2000-mars 2012), avant de décréter la fin de l’unanimisme au sein notamment de la formation libérale.

‘’Le temps de la politique se conjugue au présent !’’, note par ailleurs Souleymane Ndéné Ndiaye. ‘’Il est ponctué des spasmes d’une société sénégalaise que nous, politiques de tous bords, avons pris en otage en faisant appel aux plus bas instincts de nos compatriotes et à leurs plus morbides expressions…’’, analyse-t-il.

‘’Nous nous préoccupons, de moins en moins, des difficultés extraordinaires de nos concitoyens ! Nous nous préoccupons, de moins en moins, des difficultés extraordinaires de nos concitoyens ! Nous nous enfermons, tous les jours un peu plus, dans une rhétorique politique qui n’apporte aucune valeur ajoutée au quotidien des Sénégalais qui n’en pourront bientôt plus d’attendre de nous le tracé salvateur de perspectives nouvelles…’’, déplore Souleymane Ndéné Ndiaye.