Ils émerveillent les visiteurs qui pénètrent dans l’enceinte du parc Niokolo Koba. Personnages d’une scène immense de 913 000 hectares, le «roi» lion et ses sujets de plus d’une vingtaine d’espèces, se chargent de faire passer une visite inoubliable à leurs hôtes touristes. L’adjoint au conservateur du mythique parc, qui les côtoie au quotidien, a levé le voile sur ce monde fait de luttes, de combats féroces, tout en révélant la personnalité des plus prestigieux pensionnaires du parc.
Acteurs principaux d’un théâtre de 913 000 hectares, le «roi» lion et ses sujets qui peuplent l’immense scène du parc National du Niokolo Koba, ont un quotidien spécial. Quotidien que le Commandant Bourama Madian, adjoint au conservateur du parc national du Niokolo Koba, a voulu partager avec nous. Il révèle, dans les détails, la personnalité des plus prestigieux pensionnaires de son parc.
«La plupart de ceux qui viennent au parc veulent voir l’éléphant, le lion, l’élan de derby, le Coba, la panthère et le lycaon», dévoile le passionné conservateur adjoint. Mais, de toutes ces fascinantes bêtes, le lion est incontestablement le roi de l’attraction dans le parc.
Ce que vous ne saviez pas du roi lion
«L’animal n’est pas aussi grand. Mais sa technique de chasse fait qu’il est très redoutable», renseigne l’agent de parc. A ceux qui disent que le lion est paresseux, M. Mandian, qui côtoie au quotidien l’animal dans le parc, recadre : «Le lion est paresseux car il n’a peur de rien. Vous ne pouvez le faire fuir. Jamais. Même quand vous le surprenez, il se lève, vous regarde dans les yeux d’abord, avant de prendre congé de vous». Féroce, le lion l’est à l’égard de l’agresseur. Mais, monsieur Madian nous révèle un caractère assez inattendu du roi. Il n’attaque, ni ne mange l’homme. «Moi je n’ai pas peur de croiser le lion, car il n’attaque pas l’homme et il ne le mange pas. Et même quand il mange et que des gens s’approchent un peu trop de lui, il laisse sa proie, se met de côté, puis revient reprendre sa proie quand ses visiteurs repartent», explique l’agent. Gaspilleur, le patron de la savane ne l’est pas. Au contraire, le lion ne tue que quand il a faim. «S’il n’a pas faim, un animal peut passer à côté de lui et il ne le touchera pas. Il ne gaspille pas, c’est un animal modeste», renseigne notre homme.
«La panthère tue pour voir du sang»
Si le lion ne tue que pour manger, la panthère, animal le plus féroce et le plus agressif du parc, elle, est sans pitié. «C’est la panthère qui est agressive. Elle ne tue pas que pour manger. Elle tue pour voir du sang», déclare notre interlocuteur. Même quand elle consomme une proie, «si un animal passe devant elle, la panthère l’attaquera et la tuera», dit-il. Dans le parc, il est facile d’être moins agressif que la panthère. Parmi les bêtes les moins féroces, il y a l’éléphant. Un animal imposant et majestueux.
«L’éléphant est majestueux. Il marche beaucoup et fait beaucoup de dégâts même dans la forêt», explique M Mandian. Cependant, ces dégâts ne semblent pas futiles, puisque ses congénères de la brousse, y trouvent leur compte. «Son importance dans le parc, c’est la perpétuation. Il ouvre la forêt pour les animaux. Car quand la végétation est fermée les petits animaux ne peuvent y accéder. Il joue un rôle de stabilisateur. Lui il aime plus les feuilles que la paille».
Les plus doux et les plus sages du parc
Et il n’est pas rare de voir, dans le parc, des animaux contester la suprématie du lion. «Il y a parfois même des combats. Le lion est fort, mais les autres animaux ont leurs techniques de combat. Le buffle par exemple, quand il se met derrière un arbre, face au lion, le lion n’ose pas l’attaquer. Ils peuvent y faire une heure de temps et le lion ne l’attaquera jamais. Car la corpulence du buffle est plus imposante. Il y a des animaux qui tiennent tête au lion». Le conservateur adjoint renseigne même qu’ «il y a souvent des combats féroces entre le lion et certains animaux où le lion sort parfois même blessé ou y perd la vie».
Cri de cœur
Aujourd’hui, cet univers merveilleux, qui drainait des visiteurs qui viennent de toutes les parties du globe, est en danger. «Les animaux sont sous pression quelque part, parce qu’il y a plusieurs villages qui ceinturent le parc, et il y a le braconnage, l’élevage et l’agriculture qui sont tous des activités qui font pression sur le parc. Il y a des défrichements qui se font au niveau du parc. Les populations agressent une partie du parc et utilisent des produits chimiques qui ne sont pas compatibles avec la vie des animaux. Quand les animaux sauvages sont malades, nous n’avons pas les moyens nécessaires pour les soigner», renseigne M. Mandian. A côté de ce problème, s’ajoute la baisse des réservations et des visites au parc, du fait d’un réseau routier défaillant. Et pour sauver le roi lion, ses sujets et leur habitat naturel, les agents du parc lancent un cri de cœur à l’endroit des autorités.
15 Commentaires
Dr Aliou Ba
En Novembre, 2014 (19:09 PM)Mg
En Novembre, 2014 (19:21 PM)Yugo
En Novembre, 2014 (19:22 PM)Sa Leuf Ndeye
En Novembre, 2014 (19:23 PM)Questions
En Novembre, 2014 (19:29 PM)Questions
En Novembre, 2014 (19:33 PM)Reportage
En Novembre, 2014 (20:48 PM)Mor
En Novembre, 2014 (21:30 PM)Mann
En Novembre, 2014 (00:25 AM)Bronx Boy
En Novembre, 2014 (03:17 AM)Faites quelque chose pour sauver le parc ET les animaux qui y vivent j'ai ete triste quand j'ai li ce passage "Quand les animaux sauvages sont malades, nous n’avons pas les moyens nécessaires pour les soigner"
Honte a l'Etat senegalais si vous ne faites rien pour sauver ces belles betes!!!
Man
En Novembre, 2014 (09:32 AM)i was there last year do guise dara
fén réék
dara amoul fofou
perte de temps réék
Katakyni
En Novembre, 2014 (11:51 AM)Buzz1
En Novembre, 2014 (13:32 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (14:23 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (16:05 PM)Participer à la Discussion