Vendredi 19 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Top Banner
Sante

Comité interne de suivi du PNDS : Les maux du secteur de la santé diagnostiqués

Single Post
Comité interne de suivi du PNDS : Les maux du secteur de la santé diagnostiqués

L’atelier du Comité interne de suivi (Cis) du Programme national de développement de la santé (Pnds) a été l’occasion, pour les acteurs de la santé et les partenaires au développement engagés dans ce secteur, de se pencher sur l’état de la mise en œuvre des recommandations issues de leur dernière rencontre, sur l’état des lieux des chantiers en cours et sur le traitement des Plans de travail annuels (Pta).
Cadre de concertation et de coordination qui permet d’avoir une vue globale sur la gouvernance du secteur de la santé, la tenue du Comité interne de suivi (Cis) est l’occasion, selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, de « mettre en œuvre le Pnds, de le suivre ensemble et de prendre les mesures rectificatives nécessaires ». Selon elle, cette rencontre se déroule dans une période où il existe un engagement politique de plus haut niveau en faveur de la santé et de l’action sociale, des réformes en cours, de finition des concertations nationales sur la santé et l’action sociale, de matérialisation des engagements internationaux pris et de mobilisation pour atteindre les Omd. Au cours des échanges, il a été beaucoup question du dialogue social, du recrutement, des contractuels, de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), des chantiers en cours, etc. En ratissant aussi large, le ministre a indiqué que l’objectif est de « passer en revue tous les points d’obstacles, les insuffisances afin de prendre des décisions concrètes pour aboutir à des résultats probants ». Concernant les infrastructures inachevées, Awa Marie Coll Seck a reconnu que c’est un problème très grave pour le secteur de la santé. « On a des hôpitaux dans les régions de Fatick, de Ziguinchor, de Kolda, de Kédougou, de Tambacounda et des Centres de santé qui ne sont pas encore ouverts. Nos partenaires restent sur leur faim, nous avons, au niveau du cabinet, des réunions régulières sur ce sujet. Il faut trouver des solutions idoines pour résoudre ce problème », a-t-elle dit.

Implication des autorités locales
La représentante résidente de l’Oms Alimata Jeanne Diarra-Nama a estimé que le suivi de cette question au plus haut niveau est de nature à rassurer les partenaires très souvent « obligés de supporter des lenteurs dans bien des cas évitables ». En effet, à l’en croire, « la question du respect du timing de la réalisation des infrastructures et des équipements reste cruciale, car les retards généralement constatés, constituent, malheureusement, une entrave à une utilisation efficiente des ressources pour l’amélioration des conditions du personnel ainsi que de la satisfaction des besoins de la population ». Mme Diarra-Nama a indiqué que les partenaires au développement fondent beaucoup d’espoir sur la mise en œuvre des recommandations ou mesures prioritaires fortes qui sortiront du Cis et manifestent leur disponibilité à accompagner le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans les réformes profondes que cela nécessitera. Elle a particulièrement salué l’initiative des Plans de travail annuel (Pta) qui, d’après elle, « constituent par excellence un outil essentiel de la gestion axée sur les résultats ». Par ailleurs, les partenaires ont magnifié l’initiative prise par le ministère de la Santé et de l’Action sociale de faire des plans d’opération des collectivités locales, l’ossature de base des plans de travail annuel des districts. Cette implication des autorités locales et des populations à la base, dans le processus de planification, devrait permettre au ministère et à ses partenaires de fournir les réponses les plus adaptées aux besoins exprimés par les communautés. 
Le ministre Awa Marie Coll Seck n’a pas manqué de rappeler à certains chefs de service leur devoir de participer activement aux travaux du comité interne de suivi en produisant des rapports et des contributions. « Ils préfèrent travailler sur leur programme, aller sur le terrain et soigner les maladies. Mais, il faut qu’ils sachent que faire des rapports fait partie de leur travail, cela participe à la transparence du travail. Il n’est plus admissible que nous fassions des comités internes de suivi où nous n’aurons pas la contribution, et à temps, de tous les concernés. Je vais faire le point régulièrement sur cette situation », a-t-elle martelé.

Pléthore de contractuels : le ministre annonce un toilettage
Pour elle, il y a trop de contractuels et que l’idée de départ de la création de ce corps a été dévoyée et est devenu un moyen de caser une clientèle politique. « Au départ, c’était un corps qui avait été mis sur place pour régler le problème des zones déshéritées et des postes de santé sans personnel qualifié. Mais, au fil des années, ces contractuels sont devenus presque une manne pour recruter politiquement aussi bien un personnel qualifié que non qualifié. Tous détiennent un contrat d’une durée 5 ou 6 ans pour certains. On va prendre des mesures drastiques, faire des vérifications et procéder à un toilettage pour mettre les personnes qu’il faut à la place qu’il faut », a martelé le ministre. 
Cependant, pour « régler ce problème difficile », elle a sollicité l’implication de tous les partenaires sociaux et appelé les chefs de service à jouer « franc jeu » en exprimant clairement leur besoin en personnel. « Il y a trop de contractuels par rapport à la masse budgétaire prévue pour eux. On est obligé de faire toutes sortes de gymnastique pour payer les salaires à la fin du mois. Il faut d’abord un toilettage avant de mettre en place les critères de recrutement des contractuels ». 
Mballo Dia Thiam, secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas), s’est félicité de l’annonce des 500 recrutements. Il a cependant rappelé que si le secteur de la santé compte « une armée de contractuels », la faute revient au ministère de la Fonction publique du précédent régime qui n’a jamais assez recruté pour le ministère de la Santé. Toutefois, il a estimé que le recrutement doit se poursuivre pour en finir avec les contrats à durée déterminée, demandant l’intégration des contractuels qui ont une certaine ancienneté.                



1 Commentaires

  1. Auteur

    Brodolo

    En Février, 2013 (10:10 AM)
    Encore une réunion , des palabres et bla-bla-blas inutiles et ridicules. ça sert à quoi tout ça? A rien! Le secteur de la santé est totalement en rade, les hôpitaux sont sales et dégueulasses, le personnel souvent totalement incompétent. C'est d'alleurs la raison pour laquelle les riches, les hommes et femmes politiques et surtout vos marabouts-hypocrites, vont se faire soigner en France ou ailleurs en europe ou en amérique. ---Les hôpitaux sénégalais sont réservés à la grande masse de la population et non aux riches. C'est honteux et lamentable.  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :dedet:  :dedet:  :dedet: 
    Top Banner

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email