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Aéroport de Diass : une médiation en cours pour faire évacuer un village réticent

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Aéroport de Diass : une médiation en cours pour faire évacuer un village réticent

A la suite du marabout Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, des défenseurs des droits de l'homme jouent les bons offices pour persuader des populations locales d'accepter d'évacuer leur village dont le maintien gêne les travaux de construction de l'Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), selon son Directeur général, Abdoulaye Mbodji.

"Le gouverneur de la région de Thiès (Mohamed Fall) avait donné une sommation de déguerpissement à l'un des villages qui impacte sur la bonne marche de notre travail et le deadline était fixé au 31 janvier dernier, mais nous avons décidé de différer cette mesure sur la demande de ces organisations de défense des droits de l'homme afin de poursuivre le dialogue", a-t-il dit dans un entretien paru dans Le Soleil, lundi. "J'en profite pour remercier très chaleureusement le porte-parole du Khalife général des Tidianes.

 A l'occasion de la pause de la première pierre de la grande mosquée du site de recasement, il (Al Amine) a tenu un langage de vérité aux populations en leur disant, en un mot, que lorsque l'Etat veut quelque chose, il faut l'accepter et voir quels sont les meilleurs moyens pour approuver cela", a relevé M. Mbodji. "Nous avons le sentiment que son discours a prospéré, parce qu'aussitôt après, beaucoup de gens qui étaient réticents au départ sont revenus à de meilleurs sentiments et se disent prêts à accepter notre offre", s'est-il félicité. 

Cependant, il reste à vaincre quelques résistances, a souligné le directeur de l'AIBD avant d'ajouter : "Mais, nous avons décidé d'inviter les organisations de défense des droits de l'homme à s'impliquer dans les négociations et elles se sont engagées à faire quelque chose." Il a également annoncé la revalorisation des indemnités qui avaient été payées aux propriétaires ou exploitants des champs, rappelant qu'à l'époque, l'indemnisation était fixée par rapport aux barèmes du Sénégal. "Mais avec la venue des bailleurs de fonds, il a fallu utiliser les barèmes internationaux. Aujourd'hui, l'argent est disponible pour payer ces reliquats. Parallèlement, nous donnerons aux populations qui ont accepté de se déplacer 150.000 francs CFA pour le transport", a-t-il signalé.

 Par ailleurs, le lieu de déplacement des habitants déguerpis constituait un autre écueil dans la maîtrise de l'impact social du projet de nouvel aéroport international du Sénégal. Les travaux ont été lancés en décembre 2007 pour une durée de 33 mois, mais ils ont accusé un coup d'arrêt consécutif à un contentieux commercial entre la direction de l'AIBD et le constructeur Saudi Binladin Group. "D'habitude, en matière de déplacement de populations, on indemnisait les déguerpis et ils s'en allaient. Mais pour ce cas-ci, il s'agissait de les déplacer et de les réinstaller. C'est une difficulté de plus, mais à ce jour, nous avons construit 300 logements sur un total de 342 prévus. Chaque logement est constitué de quatre pièces sur une superficie de 400 m2", a précisé M. Mbodji. Ce site de recasement, situé à quatre kilomètres de l'aéroport, servira à réinstaller un village et deux hameaux. "En plus de cela, nous avons construit une grande mosquée sur le site de recasement et chaque village a sa propre mosquée. Nous avons érigé des +daaras+, une école de 12 classes, une case de santé, plus un espace multifonctionnel pour les jeunes." 

 Concernant le remplacement des terres de cultures, la difficulté est que la zone est limitée par l'inviolabilité des forêts classées environnantes. "Il fallait demander 300 hectares à déclassifier dans la forêt de Thiès. Bientôt, nous aurons le décret de déclassification", a dit le directeur de l'aéroport de Diass. "Nous n'avons pas voulu nous en arrêter là. Etant donné la présence de l'aéroport et de la zone économique spéciale où nous avons des possibilités de frets, nous avons décidé d'initier les gens à l'horticulture intensive afin de faire en sorte qu'il y ait beaucoup de récoltes dans l'année. Donc, dans ces 300 ha, il y aura une ferme destinée aux populations", a-t-il poursuivi. Abdoulaye Mbodji a par ailleurs fait part de sa préoccupation quant à la montée de la pression foncière dans la nouvelle zone aéroportuaire. "Tout autour de notre site de recasement, les terres ont été achetées par des promoteurs, et des constructions commencent à sortir de terre. C'est l'Etat qui doit prendre des mesures pour éviter cela", a-t-il estimé. 

 "La manière dont cet aéroport a été conçu, du point de vue de l'avenir, est très bien. Nous avons 4500 ha, dont la moitié est occupée et l'autre réservée. Nous avons fait en sorte que la tour de contrôle soit au milieu pour que dans le futur, nous n'ayons qu'à faire des pistes et pas nécessairement de nouveaux bâtiments pour recevoir le maximum de passagers." Les travaux de construction de l'AIBD ont atteint 60% d'exécution physique, début février 2014, et les travaux gros œuvre prendront fin en décembre prochain. Suivront six mois pour passer la certification, entre janvier et juin 2015. "Donc, nous pourrions avoir les premiers vols en juillet 2015", a indiqué son directeur. Le coût initial du projet clé en main était de 229,585 milliards de FCFA avant d'intégrer trois avenants. Actuellement, il se chiffre à 301,740 milliards. L'objectif de recevoir trois millions de passagers a été porté à 10 millions par an. "Donc, a insisté le M. Mbodji, il faut que l'Etat prenne ses responsabilités pour préserver cette zone."



10 Commentaires

  1. Auteur

    Lebaolbaol

    En Février, 2014 (16:08 PM)
    Pour emerger ca c'est pas le chemin vraiment ......De milliers de francais ont donnè leurs vies pour creuser les tunels les galeries au pièd des montagnes.......Ces francais d autrefois par patriotisme ont offert leurs vies et la FRANCE devient ce qu elle l est aujourdhui .............En Afrique au senegal au nom d'une pauvre ideologie bizzare qui se nomme " democratie -libertè" nos autoritès ont perdu toutes leurs autoritès elles deviennent des esclaves soumis à ceux qu'elles administrent ............C'EST ENORME JE N ARRIVE PAS COMPRENDRE ENCORE CE COMPORTEMENT ...........Mais c est vrai que etre chef c'est un peu dans le sang et dans la famille .......on devrait presque conserver nos chefs traditionnels !..............ENLEVE MOI CE VILLAGE RAPIDEMENT POUR LE BIEN DE LA NATION Y'A RIEN A NEGOCIER !
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  2. Auteur

    Airafricain

    En Février, 2014 (16:32 PM)
    Avec un centre de maintenance et de formation Aéronautique d'envergure internationale SVP  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn: 
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    Auteur

    Maïmoune

    En Février, 2014 (16:46 PM)


    Drôle de pays, ce Sénégal ! Voilà des habitants de villages dont les demeurent ne valaient même pas deux cent milles FCFA qui sont déplacés à quelques deux kilomètre avec toutes les commodités : grande mosquée, marché, école, centre de santé, eau et électricité, et mieux dans des maison d'une valeur moyenne de douze millions mais qui continuent à s'opposer ! Dans tous les pays du monde, ce genre d'expropriation a lieu quand il s'agit d'intérêt national d'une telle ampleur ! Dans tous les autres pays d'Afrique noire, les Etats ne se gênent pas dans ce genre de situations et une somme forfaitaire ridicule est offerte aux pauvres habitants des villages déplacés. Au Sénégal, les autorités sont animées d'un très bon esprit et tous les expropriés sont satisfaits, à l'image de ceux de l'autoroute à péage Dakar-Pikine-Diamniadio.
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    Auteur

    Tolof

    En Février, 2014 (17:37 PM)
    Il faut le souligner d'autant plus que ces populations n'ont aucun document ou titre de propriété: leurs seuls arguments sont que nos grands parents ont toujours habité ici ou qu'ils y sont enterrés!

    Moi je mets beaucoup de nos difficultés sur le compte de notre presse nationale, elle même très peu formée et ne faisant rien pour se former, peu patriote , et qui souvent met en parallèle des situations qui ne le sont pas et amènent des populations analphabètes a prendre des positions jusqu'au-boutistes , et relevant nullement du droit et comme par ailleurs, depuis 2000 il y a que de la politique qui règne, plus rien de rationnel ne se fait!

    Il faut écouter les commentaires de la presse en langues nationales , le matin, c'est simplement incroyable: on parle pour parler mais on ne construit rien; la presse sert a déstructurer et l'essentiel est d'avoir de l'audience ou vendre ses feuilles de choux!
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    Auteur

    Dozo 24

    En Février, 2014 (17:49 PM)
    On ne comprend rien de ceux qui sont réticents à quitter leurs villages.L'état a été vraiment compréhensible mais ces tarés ne doivent en aucun cas l'empêcher de poursuivre ses travaux, quitte à les dégager manu militari. trop c'est trop,l' intérêt national est au dessus de celui d'une infime minorité insignifiante; Mes parents sérères,il faut quitter à temps avant que l’irréparable ne se reproduise. si non vous d’être les seuls perdants.
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    Auteur

    Manu

    En Février, 2014 (18:10 PM)
    Faut envoyer l'armée.
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    Auteur

    Joola

    En Février, 2014 (18:50 PM)


    Qui touche à mes ESCLAVES SERERES aura maille à partir avec moi.



    Ils m'ont prêté allégeance et je dois leur assurer Potection, Logement, Habillement et surtout Ndeuki ak Agn. C'est une question d'honneur et de survie pour moi.





    Je suis leur Roi !



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    Auteur

    Serere Bou Rafet

    En Février, 2014 (04:02 AM)
     :-D  :-D mo ncher joe la pardon joola j'ai besoin d'huile de palme et de soum soum,yokhoss,je paye avec un billet de 5000cfa :-D  :-D 
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    Auteur

    Om

    En Février, 2014 (08:55 AM)
    joola tu es notre esclave. Serere moy bourou joola.Je demande à mes parents sereres de revenir à la raison, car les autorités les ont offert ce qu' ils n' ont jamais eu.

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    Auteur

    Goor

    En Février, 2014 (10:56 AM)
    Attention aux promesses de l'etat. Si elles ne sont pas toutes realisées, il faut faire attention. A Rufisque, des politicien, pour faire leur champagne électorale avaient comencé à planter des poteaux pour installer des lampadaires. Aprés les élections, pas de lampes. Ceux qui parlent de titre de propriété ne comprennent rien. Les titres de propriété n'existent pas dans la majeure partie des villages.
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