AGRESSION DU CADRE DE VIE DE HANN Les riverains sur le qui vive

Pour le bien-être des populations du quartier Hann 3, une localité située dans le village lébou de Yarakh, les riverains ont décidé de battre le macadam afin que leur localité retrouve son lustre d’antan. Une occasion pour le secrétaire général de ‘’Siggil’’ Hann, Mamadou Diédhiou, à la fois membre de l’Association pour la restauration de la baie, d’attirer l’attention du gouverneur de la région de Dakar sur le risque potentiel de conflits entre les habitants et les camionneurs. Les habitants de Hann sur mer et les usagers de la route qui mène au quai de pêche, sont victimes depuis quelques mois de l’encombrement de la voie publique. 

Cela est dû au stationnement des camions frigorifiques et épaves de véhicules et conteneurs tout le long de la rue du quai de pêche sur l’axe du restaurant Citron vert et l’usine de glace située dans cette localité. Raison pour laquelle le Réseau Siggil Hann et l’Association pour la restauration de la baie de Hann sont sur le qui vive et décident de battre le macadam pour mettre fin à cette léthargie que imposent les camionneurs. Selon M. Mamadou Diédhiou, secrétaire général du Réseau Siggil Hann, « cette situation engendre des embouteillages et nuisances insupportables de toutes sortes, contribuant à agresser le cadre de vie des populations. Ainsi, ils interpellent les autorités étatiques et le gouverneur de la région de Dakar sur le risque potentiel de conflits qui peut avoir lieu entre eux et les camionneurs. 

Dans cette même occasion, les riverains sollicitent son appui pour un enlèvement des épaves et une règlementation de la circulation. Depuis le 2 juillet dernier, une correspondance a été adressée aux autorités étatiques pour leur faire part de cette situation, mais également pour essayer de trouver une solution afin de se débarrasser de ce fléau. Mais pour le secrétaire général du Réseau de ‘’Siggil’’ Hann « rien n’a été fait ». Une missive a été adressée au maire de la commune de Hann, M. Babacar Mbengue de même que le sous préfet pour essayer de trouver un terrain d’entente afin de lever la voile, et jusqu’à présent pas de solution viable. Ainsi, les membres de l’association et les riverains de la localité ont décidé de prendre leur mal en patience en faisant valoir la loi. « Nous n’avons plus de vie de famille, les camions frigorifiques stationnent devant nos maisons en déversant de l’eau sale que nous sommes obligés de nettoyer », s’est-il indigné. Parlant de la gestion du quai de Hann, M. Diédhiou de rétorquer : « il y aune nébuleuse sur la façon de gérer le quai ». 

 Pour Ibrahima Kandian Diallo membre de l’association, « la lutte que nous menons est d’intérêt général » pour la survie de la population de Hann. « Nous ne ménageront aucun effort pour éradiquer ces encombrements causés par ces camions, qui causent parfois des accidents », a-t-il ajouté. Toutefois comme son prédécesseur, il sollicite une aide au près des autorités pour le bien-être des populations de Hann 3.