C’est le y’en a marre à la direction chinoise du projet autoroute à péage Ila Touba de Keur Mor Ndiaye. Plus de 200 travailleurs ont observé, hier, un arrêt de travail pour exiger de meilleures conditions de travail et leur régularisation.
A la société bénéficiaire du contrat commercial pour le financement et la construction de l’autoroute Thiès-Touba, China road and bridge corporation (Crbc), les travailleurs qui assurent les travaux du tracé de Keur Mor Ndiaye, observent un mouvement d’humeur. Les ouvriers exigent de meilleures conditions de travail et demandent à leurs employeurs de se conformer à la législation sénégalaise.
Le porte-parole des travailleurs, Amadou Kane Guissé, énumère les points de revendications : «Nous exigeons la signature de contrats de travail pour tous les travailleurs parce que nous travaillons ici depuis neuf mois mais nous n’avons pas encore de contrat. Il en est de même pour l’augmentation des salaires et le paiement des indemnités de fin de contrat. Nous demandons aussi la prise en charge totale des employés, la non-ingérence dans les affaires ouvrières, le payement des indemnités et frais de contrat pour tous les travailleurs mais aussi un libre accès au service et un réaménagement de l’horaire.»
A ce titre, disent-ils, les ouvriers ont interpellé la direction de l’entreprise pour lui expliquer les problèmes auxquels ils sont confrontés au sein de l’entreprise. Mais, regrettent les travailleurs, «la direction n’a pas réagi». C’est pourquoi, «nous sommes sortis pour dénoncer nos conditions de travail afin d’informer les autorités compétentes pour qu’elles puissent trouver une solution». Les travailleurs de regretter : «Nous travaillons dans de très mauvaises conditions alors que ce projet qui, en plus, d’être porté par le gouvernement sénégalais, coûte plus de 400 milliards.»
Pour l’heure, les ouvriers ont saisi l’Inspection du travail de Thiès et se disent prêts à aller jusqu’au bout parce qu’ils en ont marre. «Tous les travailleurs sénégalais de la société Crdc en ont marre. Les Chinois viennent, investissent et travaillent ici dans notre pays pourquoi donc ils ne se conforment pas aux lois sénégalaises. Dans quel pays sommes-nous ?«, se demandent-ils amers. Non sans dénoncer, «après notre manifestation nous allons tous être virés mais c’est le prix à payer pour entrer dans nos droits».
5 Commentaires
Gghh
En Mai, 2016 (15:18 PM)Ils doivent avoir des contrats en régle conformément á la législation du travail.
mais le coút du projet ne doit pas les concerner,ils doivent être heureux d'avoir du boulot.
Anonyme
En Mai, 2016 (15:57 PM)Moll
En Mai, 2016 (16:55 PM)Anonyme
En Mai, 2016 (18:14 PM)Anonyme
En Mai, 2016 (18:45 PM)Participer à la Discussion