Le déficit de moutons de tabaski est un problème à résoudre. Le gouvernement et les acteurs en sont conscients. A cet effet, un atelier réunit plusieurs responsables de la filière pour voir les voies et moyens à mettre en œuvre dans le Programme national d’autosuffisance en moutons (Pronam).
Tout faire pour en finir avec les pénuries de moutons lors de la fête de Tabaski. C’est l’objectif que s’est assigné l’État du Sénégal, en mettant sur pied, le Programme national d’autosuffisance en moutons (Pronam). Et le gouvernement a impliqué l’ensemble des acteurs de la filière ovine afin de résoudre la dépendance du Sénégal en moutons des pays comme le Mali et la Mauritanie.
A titre illustratif, 457.000 moutons sont importés de ces deux pays, soit près de la moitié des 917.785 têtes sur le marché, renseigne la direction de l’élevage, dans son bilan de la Tabaski 2017. «Ce programme mis en œuvre de façon participative avec les acteurs de la filière et selon le principe du partenariat public-privé devra, à terme, permettre la satisfaction de la demande nationale en moutons de qualité et en quantité suffisante», a déclaré Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Élevage et des Productions animales, à l’ouverture de l’atelier de rédaction du projet d’opérationnalisation de l’autosuffisance en moutons entre son département et Heifer international. Le ministre a rappelé que la collaboration entre son département et Heifer international Sénégal s’est renforcée avec le projet « Initiative des maires pour l’autosuffisance en moutons» (Imam), devenu, selon elle, «une composante essentielle» du Pronam.
Pour accompagner le projet d’autosuffisance en moutons, l’Association des maires du Sénégal a mis la main à la poche. «Tous les maires qui s’étaient engagés dans le projet ont apporté leur contribution financière», a indiqué Oumar Bâ, vice-président de l’Ams et coordonnateurs d’Imam. Vingt deux communes des régions de Kaolack, Fatick, Kaffrine, Thiès et Dakar ont, chacune, alloué un budget de 3 millions de FCfa pour l’achat de brebis destinées à des familles démunies. Un accompagnement apprécié par l’État. «L’Ams a, à travers sa contribution au projet Imam, impulsé une participation des communes pour accompagner les populations notamment les plus vulnérables en vue d’améliorer les revenus des ménages à travers la promotion de l’élevage ovin qui joue un rôle économique, social, culturel et religieux très important dans notre pays», a dit Aminata Mbengue Ndiaye.
En plus des maires du Sénégal, il existe plusieurs projets qui contribuent déjà ou contribueront prochainement à la mise en œuvre du Pronam, a ajouté le ministre de l’Élevage, citant ainsi le Pasa-LouMakaf, le Pafa-E, le P2Rs, le Driars, le projet Yellitaare/Aecid etc. Abdoul Karim Guèye, directeur national de Heifer Sénégal souligne que les différents participants seront informés sur les stratégies proposées par le Pronam pour l’autosuffisance en mouton. De même que sur la stratégie d’opérationnalisation de la contribution tripartite. Enfin, il est prévu la mise en place d’un comité de rédaction pour finaliser le projet avant de le soumettre aux autorités.
2 Commentaires
Anonymediop
En Avril, 2018 (16:40 PM)Au Mali on peut acheter du "dibi" laadoum ou balibali à 500F.
qu'on développe d'autres races (ndaama/tiogal) sinon c'est bien parti pour échouer
Molly
En Avril, 2018 (17:17 PM)D'ailleurs, chaque fois que l'Etat dans sa bonne foi et sa naïveté, laisse aux éleveurs Sénégalais une large marge de manœuvre dans l'importation et la distribution, il y a forcément pénurie catastrophique. Alors nous refusons et réclamons solennellement l'ouverture des frontières pour une bonne inondation du marché (ce dont les éleveurs Sénégalais très affairistes répugnent) afin que tout un chacun puisse disposer sereinement et sacrifier sans stress son mouton de Tabaski.
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