Bébé confisqué: Ce qui s'est réellement passé à Gaspard Camara

Du nouveau dans l’affaire du bébé « kidnappé » par le centre de santé Gaspard Camara. Contrairement à la version des parents, qui accusent le centre de santé d’avoir retenu leur bébé pour n’être pas s’acquitter de la somme de 900 00 FCFA, la Direction explique qu’il s’agit d’un problème de compréhension. Selon Alioune Soumaré, trésorier du centre Gaspard Camara « le bébé n’a jamais été confisqué par le centre ».

Et explique que « la maman devait être césarisée, elle a fait le tour des infrastructures sanitaires. On lui a conseillé de venir à Gaspard Camara, parce qu’il est mieux outillé que les autres centres pour faire face à ces situations. À leur arrivée, ils ont été pris en charge correctement et on a appliqué la Couverture maladie universelle en ce qui concerne la césarienne. Donc, la gratuité était complète et totale. Les deux bébés étaient admis au niveau de la néonatologie. C’est pourquoi les jumelles sont restées hospitalisées 7 jours. Les bébés ont été même baptisés ici », dit-il.

« Après leur sortie, elles sont revenues pour une visite, ce qui est normal. Car, après une césarienne la maman doit revenir pour faire ses pansements et les bébés aussi devaient faire la consultation postnatale par la pédiatre. C’est dans ce sens-là qu’on a retenu l’un des bébés qui souffrait de déshydratation. Elle a été admise 21 jours au niveau de la néonatologie. Et la maman venait régulièrement 2 fois par jour pour assurer l’allaitement au niveau de la salle Kangourou ».

Alioune Soumaré précise que « la Couverture maladie universelle ne couvrait que les 7 jours, et au-delà d’une semaine de séjour dans un établissement de santé, la bénéficiaire de la couverture est tenue de payer 5000 FCFA par jour. C’est le total des notes journalières passées par le couple à Gaspard Camara qui fait 90 000 FCFA. Le couple n’avait pas les moyens de payer cette somme. Nous étions un vendredi. Nous leur avons demandé de revenir le mardi puisque cela coïncider avec le weekend de la Pentecôte et que le service social n’était pas sur place. Je lui ai demandé de revenir avec la somme dont ils disposaient qui était de 20 000 FCFA et le reliquat serait pris en charge par le service social. Mais, il n’y a pas eu de séquestration ni de kidnapping. Et il y a eu même entre-temps un de leurs parents qui nous a donné un chèque de 95 000 FCFA qui n’est pas encore endossé », a confié Alioune Soumaré, trésorier du centre de santé.