La célébration de la fête de Saint-Sylvestre a coïncidé, cette année, avec la veille du grand Magal. Et, comme à l’accoutumée, la ville de Mbacké a renoué avec l’ambiance qu’on lui connaît. Le 31 décembre était fêté à cœur joie par les… pèlerins du 118ème anniversaire du départ en exil de Serigne Touba.
31 décembre et Magal de Touba. Mbacké n’a pas échappé à la tradition. Ceux qui pensaient que cette contrée ne renouerait pas avec les mondanités, le jour de la Saint-Sylvestre, à cause de la célébration du Magal de Touba, vont vite éprouver une déception. Située à quelques 7 kilomètres de Touba, Mbacké a vibré, le jour du 31 décembre coïncidant avec la date de la célébration du 118èmeanniversaire du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, au rythme des nouvelles danses que sont le « Thiakhagoune » et le « Takh ci Rip », qui font fureur dans les boîtes de nuit. En effet, certains pèlerins venus magnifier la gloire de Cheikh Ahmadou Bamba fondateur du Mouridisme, ont trahi. Ils n’ont pas hésité à aller se détendre, le temps d’une nuit, dans les night-clubs. Même si la boîte de nuit la plus connue de la ville n’a pas ouvert ses portes, le Night Club « Ngalam » n’a pas dérogé à la règle. Il a offert une soirée dansante à ceux qui voulaient passer une fête de fin d’année, loin des sons de Khassaïdes qui animent, en ces temps-ci, la ville sainte de Touba. 2 heures du matin à Mbacké. Les enseignes lumineux qui meublent le décor de l’entrée du dancing « Le Ngalam » attirent l’attention de tous les promeneurs de nuit. Inutile de demander si c’est une soirée dansante. Les mélodies que distillaient les grands baffles du Dj s’entendaient même à 100 mètres de la boîte de nuit. Aux abords, des jeunes filles et garçons, en groupe ou par couple, conversent de tout et de rien.
« Je suis une sexy girl »
Leur accoutrement est diamétralement contradictoire avec le port vestimentaire exigé à Touba. Les filles étaient habillées soit en robes courtes ou en minijupes assorties de « body » décolletés qui laissent apparaitre une partie de leurs rondeurs. Ce, malgré le vent frisquet qui sévissait. Tout ce qui est interdit à Touba est permis ici. Les jeux de hasard, le fait de fumer, la vente de boissons alcoolisées, entre autres prohibitions, sont visibles dans cet endroit. Pour accéder à l’intérieur de la salle de danse et participer à l’ambiance qui y régnait, il faut mettre la main dans la poche. La somme à débourser n’est pas colossale : elle s’élève juste à 1500 francs pour les hommes. Pour les femmes, l’entrée est libre. L’animation avait fini par atteindre son paroxysme dans le dancing. Cabo-love, Funana, quelques rétros de Zouk, sans oublier les sons de Mbalax qui étaient mixés sur la platine du Dj au grand bonheur des mélomanes et des danseurs invertébrés. C’était à qui mieux-mieux. Les jeunes se déchainaient sur la piste de danse pour montrer leurs talents. En aparté sur l’un des fauteuils qui assurent le décor de la discothèque, ce jeune couple se la coule douce. Venus de Dakar pour assister au Magal, les deux jeunes ont rallié la ville de Mbacké pour fêter, à leur façon, le Saint Silvestre. « C’est ma petite copine qui m’a poussé à venir en discothèque, parce qu’elle est catholique. Sinon, je ne poserai pas les pieds ici. Mais, comme elle est chrétienne et qu’elle est venue m’accompagner, je ne peux que lui procurer du bonheur. Nous allons bientôt retourner sur Touba, parce que la soirée n’est pas à notre goût », explique le jeune homme pour justifier sa présence sur les lieux tout faisant galamment une petite bise à sa copine. Moulée dans un body aux manches courtes avec des rayures noires et blanches, assorti d’une minijupe de couleur blanche, cette demoiselle marche sure de hauts talons. Ses déhanchements donneraient envie à tout gentleman de l’aborder. Interrogée sur son port vestimentaire provocateur, elle nous indique qu’elle n’y trouve rien de grave. « C’est à la mode. Je ne trouve pas mes tenues extravagantes et agressives. Je suis tout simplement une sexy girl », assume-t-elle avant de se jeter dans les bras d’un homme qui l’attendait avec patience. Résidantes dans la ville de Mbacké, Anna et Ndeye Maty étaient aussi de la soirée. Elèves au lycée de Mbacké, elles ont été invitées à la soirée par leurs camarades. « Nous sommes venues justes honorer l’invitation de nos camarades de classes. C’est vrai qu’avec le Magal de Touba tous les esprits devraient se retourner vers Touba et non dans les boîtes de nuit, mais il faut que la fin de l’année se fête aussi. Nous allons danser le Takh ci Rip, le Thiakhagoune et le Mborokhé-mborokhé», souligne Anna qui exécute des pas de thiakhagoune pour nous inviter à la danse. Ce que nous ne tarderons pas à faire. Ah oui !
Prostitution et alcool
Ce n’est pas seulement le Night Club « Ngalam » qui a fait de bonnes affaires à Mbacké, à l’occasion de la célébration du Magal de Touba. Les prostituées et les vendeurs de boissons alcoolisées ont enregistré aussi des gains. Ils ont été envahis par les personnes qui voulaient soit satisfaire leur libido, soit étancher leur soif par une canette de bière. Mais pour se taper une fille de joie à Mbacké, il faut être d’une totale discrétion. Pour être plus clair, il faut être un « Nandité ». Les filles se sont retranchées dans des chambres pour échapper à l’œil vigilant des policiers qui faisaient la ronde dans les différents quartiers. Ce, afin d’alpaguer toutes les filles qui s’exerceraient au vieux métier du monde sans détenir de cartes. Ainsi, les non-inscrites au fichier sanitaire n’ont que cette option pour gagner de l’argent. Ceci, pour ne pas passer le Magal de Touba derrière les barreaux. Cependant, les frais pour avoir une de ces belles nymphes sont estimés 5000 F CFA. Avec cette somme, les jeunes filles te mèneront au nirvana. De même, pour se procurer d’une bouteille rafraichissante de boissons alcoolisées, il faut aussi agir en secret. Vendues clandestinement, elles s’échangent à 1000 francs Cfa, le prix unitaire. Pour dire que Mbacké a bel et bien fêté le 31 décembre. Il faisait 4 heures du matin lorsque nous empruntions le chemin du retour vers la capitale du Mouridisme. A quelques heures du Grand Magal de Touba. A notre arrivée sur les lieux, les chants des khassaïdes berçaient les pèlerins qui étaient dans les bras de Morphée. Un vrai contraste avec l’ambiance folle qui régnait à Mbacké.
17 Commentaires
Premier
En Janvier, 2013 (18:53 PM)Ok Ok
En Janvier, 2013 (18:55 PM)Waarou
En Janvier, 2013 (18:56 PM)Lamaaine
En Janvier, 2013 (18:57 PM)@inconnu
En Janvier, 2013 (19:18 PM)Boy Th
En Janvier, 2013 (19:18 PM)Mais mane mo blem est eske coucché ak jabarou d'autrui grawna? Ndakh insbi niar la chi am!
Boy Th
En Janvier, 2013 (20:25 PM)Si c'est elles qui font le pas nak? Car mane fékiwou malénn, je ne suis pas fautif!
Phantom
En Janvier, 2013 (20:33 PM)Essayons de réagir avec sérénité et intelligence afin d'élever les débats pour que tout le monde puisse en retirer des éléments positifs.Cela dit tout le monde ne peut pas avoir la même opinion sur le même sujet,quand bien même un minimum de respect n'est pas de trop.A bon entendeur!!!
Deug
En Janvier, 2013 (20:43 PM)en plus t a tellement de femme sans maris dans ce monde
meme si les femmes te courtisent n entre pas dans ce jeu dis niet
en plus dafay oumaté té do ame moudé bou bakh
le mieux c de se marier et là tu verra la richesse et tt suivra
y a plein meme marier continuent de se tourner vers des filles et apres ils se plaignent de ne pas évoluer
Deug
En Janvier, 2013 (20:49 PM)Boy Th
En Janvier, 2013 (21:13 PM)@Deug tu parles de se maintenir mais est ce qu'on peut rentenir ses sensations? Le sexe est tres complexe, moi je reste calme dans mon coin mais c'est elles qui viennent vers moi, je ne sais pas pourquoi mais je suis souvant confronté à ces genres de situation, bordellllllllllll
Ree
En Janvier, 2013 (21:51 PM)des mensonges pour vendre son produit grave
C'est Moi
En Janvier, 2013 (21:53 PM)Thiessois
En Janvier, 2013 (23:16 PM)Dame
En Janvier, 2013 (23:37 PM)Cette volonté de nuire manifeste ne trouvera d'échos que chez ceux qui détestaient Touba et les mourides avant d'avoir lu votre "information"...
Dame
En Janvier, 2013 (05:11 AM)Mais quand on n'aime pas, on n'aime pas!
"A l'appel de Touba, des jeunes renoncent aux ''mondanités'' de la Saint-Sylvestre +++Envoyé spécial : Mohamed Tidiane Ndiaye+++
2012-12-31 22:17:33 GMT
Touba, 31 déc (APS) – La célébration du Magal, mardi à Touba (Centre), éclipse les festivités du 31 décembre 2012. Des jeunes rencontrés dans la cité religieuse n'ont pas la tête aux ''mondanités'' de la Saint-Sylvestre.
Le Magal de Touba, qui commémore le départ en exil (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme, est aussi l’affaire des jeunes pèlerins venus se recueillir dans la grande mosquée de Touba et dans le cimetière de la ville. D'autres s’activent dans les cuisines aux côtés des femmes.
''Quatre-vint pour cent des fidèles venus à Touba sont des jeunes. Ils sont là, malgré la fête du 31 décembre. C'est un symbole fort de voir les jeunes s'arracher les cheveux pour venir au Magal au lieu d'aller dans les boîtes de nuit'', se réjouit Chamsdine, âgé d'une trentaine d'années.
Chamsdine, en compagnie de quelques amis, dit comment il a l'habitude de passer le 31 décembre : ''Je ne passais pas les nuits chez moi. Ça me faisait plaisir d'aller dans les dancings pour passer d'agréables moments avec des amis. Mais cette année, j’ai renoncé aux mondanités pour venir répondre à l’appel de Bamba.'' Comme d'autres fidèles, il se dirige vers le mausolée de Cheikh Ibrahima Fall.
De Touba, certains jeunes pèlerins imaginent le vide laissé derrière eux. ''Les jeunes se sont déplacés de façon massive à Touba. Toutes les autres villes de l’intérieur vont se vider de leur monde. A Dakar comme dans d'autres villes, les dancings seront déserts'', déclare Ousmane.
''Ah bon ! C’est vrai, c’est le 31 décembre aujourd’hui'', s’écrit Madjiguène, une jeune fille voilée, au sortir du périmètre des mausolées de Cheikh Ahmadou Bamba et de certains de ses fils.
''Ce n’est pas un hasard si la fête du 31 décembre coïncide presque avec la veille de la célébration du départ en exil de Bamba. Notre guide nous invite tout simplement à renoncer à ces mondanités inutiles'', commente-t-elle, implorant Dieu que ''cette +coïncidence+ se répète pour les prochaines années''.
Dommage que ça n'intéresse pas seneweb
Serious
En Janvier, 2013 (07:01 AM)Participer à la Discussion