Après la capitale, Dakar, plusieurs villes du Sénégal ont expérimenté la mise en circulation des minibus «Tata». À côté de la société de transport Dakar Dem Dikk (DDD), mise en place dès les premières années Wade, à Dakar, les «Tata», comme il convient de les appeler, constituent une alternative, une deuxième offre de transport pour ceux qui ne voyagent pas (ou plus) à bord des cars «Ndiaga Ndiaye» et «Car rapides», connus pour leur vétusté et l’indiscipline qui caractérise ses conducteurs et receveurs dits «apprentis». Une indiscipline qui se recycle à bord des nouveaux véhicules «Tata», très prisés à Dakar, Thiès, Touba et autres villes du pays. Reportage.
Surcharge à bord
De Dakar à Thiès en passant par la cité religieuse de Touba, nombre d’usagers, très euphoriques à la mise en circulation des minibus dits «Tata», sont restés convaincus que l’indiscipline qui caractérise le milieu des transports, dans son ensemble, est bien ancrée chez les conducteurs de ces bus. Plusieurs parmi les personnes interrogées, ont été au moins une fois confrontées à l’indiscipline des conducteurs ou des receveurs à bord de ces véhicules de transports très prisés pour leur coût accessible, entre 300 et 100 FCFA, selon l’itinéraire. Des véhicules qui parfois, font perdre du temps aux usagers du fait des retards excessifs.
Des voyageurs, ni debout, ni assis
Ils sont plusieurs usagers des lignes de minibus «Tata» à se plaindre des conditions d’accueil et de voyage à bord de ces nouveaux véhicules en circulation dans Dakar comme dans les principales villes du pays. À Thiès ou ailleurs, les griefs ne manquent pas chez les usagers qui regrettent que les comportements à bannir, hérités des «Ndiaga Ndiaye» et «Car rapides», soient reproduits à bord des minibus «Tata». En effet, devant la forte demande de transport surtout en période scolaire ou en période de fêtes, nombreux sont les Sénégalais qui, ne disposant pas de véhicule, se rabattent sur les minibus «Tata» pour leurs déplacements en milieu urbain. Le titre de transport, certes accessible, n’assure guère des conditions de voyage adéquates. Aux Parcelles assainies, certains étudiants, pour se rendre à l’université, sont souvent obligés de rallier d’abord la gare routière à pied (Terminus) pour pouvoir effectuer leur voyage, assis. Les autres usagers, qui prennent le «Tata» sur la route, voyagent en position debout, pendant une heure ou plus, faute de places assises. Car, même plein à craquer, le «Tata» arrive toujours à ingurgiter du monde dont il ne sait que faire.
Non-respect des arrêts de bus, usage abusif des sonorisations
En effet, nombreux sont les usagers ou clients qui empruntent ces bus, malgré eux. Ceux qui en ont les moyens, se payent le luxe d’un taxi et s’assurent d’arriver à l’heure à leurs rendez-vous ou au travail. Une chose qui frappe d’emblée : le non-respect des arrêts de bus identifiables par un panonceau. Les bus «Tata», eux, s’arrêtent n’importe où et n’importe quand, bloquant parfois la circulation. Leur itinéraire guidé par la recherche de «clients», démarchés dans une sonorisation à outrance. Un démarchage agressif par moments, lorsque des personnes qui attendent le taxi voient les minibus s’arrêter presque à leurs pieds, avec insistance.
Étouffement et puanteurs à bord
Outre la sonorisation à outrance, l’attitude des chauffeurs et receveurs qui, comme dans les cars rapides et «Ndiaga Ndiaye», s’adressent aux usagers sur un ton peu respectueux. Comme lorsqu’ils leur demandent de faire de la place, d’avancer vers le fond du bus alors que le véhicule est plein à craquer, les voyageurs tenant à peine debout. Une situation de ni debout, ni assis, qui indispose même ces primo-arrivants qui avaient réussi, au départ, à trouver un siège vacant, une place assise. Ce à quoi il faut ajouter la chaleur, la puanteur, les mauvaises odeurs, cause parfois d’étouffement.
En période de canicule, voyager à bord de ces minibus est tout simplement infernal. À Dakar, à bord de la ligne 25 qui dessert les Parcelles assainies, la surcharge est la chose la mieux partagée. Même remplie, cette ligne continue d’ingurgiter des clients, pourvu que ces derniers s’acquittent du paiement de leur titre de transport. Entassés comme des sardines. Peu importe s’ils sont assis ou debout sur les pieds des autres... Une aubaine pour les voleurs de plaisirs, les harceleurs sexuels à bord...
Chauffeurs et receveurs, rois de l’indiscipline
À côté de Dakar, Thiès n’est pas mieux lotie. Pour en avoir le cœur net, nous avons emprunté la ligne 2, direction Mbour 3, et la ligne 1 qui dessert «Peulh Gua» à la sortie de commune, vers la décharge sur la route de Mbour.
Un client, une dame qui a demandé à descendre, a été traînée sur une dizaine de mètres avant que le véhicule ne s’immobilise. Pourtant, quand il s’agit de prendre un client à l’arrêt ou n’importe quel endroit sur la chaussée, le receveur trouve toujours le temps de demander l’arrêt, et le conducteur, lui, trouve, le temps de s’arrêter à l'instant. Des usagers de la ligne 1, interrogés, dénoncent un manque de respect à leur endroit. Censées faire une rotation toutes les 10 min, les «Tata» se pointent parfois au-delà d’un quart d’heure. «Je ne me rappelle pas avoir attendu le bus pendant moins de 10 min. Il est pratiquement toujours en retard. Et quand on en rate un, il faut parfois attendre plus de 20min, c’est inadmissible», proteste Mor, usager de cette ligne 1.
Même remarque chez Fatou qui emprunte cette ligne à l’aller comme au retour. «Où que vous puissiez vous trouver, sur le trottoir, le bus s’arrête. Mais une fois que vous avez acheté votre ticket, quand vous demandez à descendre, chauffeur et receveur font exprès de ne pas vous entendre. À l’image des «Cars rapides», il leur arrive aussi de rester sur la chaussée à attendre des clients potentiels, pendant plusieurs minutes, nous faisant perdre du temps», fulmine la jeune femme.
Le mépris des voyageurs
La ligne 2 n’est pas mieux lotie. À bord, un des receveurs, une femme voilée, a maintes fois eu des accrochages verbaux avec des usagers, en voulant les obliger à acheter le ticket, ce qui n’est pas de son ressort, mais de celui des contrôleurs. Son langage jugé irrespectueux a aussi été décrié par un des clients qui a failli en venir aux mains avec elle, une fois.
Enfin, si ces nouveaux moyens de transport ont fini par s’imposer à tous, le respect des horaires, le respect des arrêts de bus et la courtoisie demeurent les parents pauvres de ces lignes de bus dont l’arrivée a soulagé de part et d’autre. Mais il n’en demeure pas moins que l’indiscipline caractérisée, souvent décriée dans les «Ndiaga Ndiaye» et «Cars rapides» s’y recycle à merveille, au mépris des voyageurs.
24 Commentaires
Yo
En Septembre, 2016 (12:02 PM)Libanais Sandaga
En Septembre, 2016 (12:06 PM)Les sénégalais sont des animaux c'est pour quoi l homme noir n'est pas encore rentrer dans l histoire , travaillez pour développer votre pays
Mais malheureusement vous êtes fous
C'est nous les libanais tous les grands sociétés et les Resto nous appartient
Vous êtes méchante enver nous
Mais je vous considère vous les sénégalais des esclaves même le coran a reconnue ça
Jai meme des esclaves et je couche avec mes esclaves même le prophète avait des esclaves
Vous les sénégalais vous êtes maudite avec votre peau très sale
Dieu n'a jamais envoyer un prophète noir
Car couleur noir porte malheureux
Parce que vous êtes des esclaves même les roue de scours sont noir
Moi je mange pas avec des noirs ni les rencontrer ni porte leur affaires même mes enfants jai leur interdi a l'école de joué avec les enfants noirs
Vous êtes sale et maudite vous êtes des singes ,
Anonyme
En Septembre, 2016 (12:11 PM)apres ce Communiqué Conseil des Ministres du mercredi 20 Janvier 2016
Rappelant l’importance primordiale qu’il accorde à la bonne conservation des archives et documents administratifs, le Président de la République invite le Gouvernement à veiller, dans les ministères et structures publiques, au traitement et au reversement réguliers des archives conformément aux lois et règlements en vigueur. Dans ce cadre, le Chef de l’Etat demande au Premier Ministre de renforcer les moyens logistiques, humains et financiers de l’Ecole des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD), et de la Direction des Archives Nationales. Il l’invite également à lui proposer, dans les meilleurs délais, un Programme de Modernisation de la Gestion des Archives qui intègre la réalisation, à court terme, d’un Centre National des Archives, au Pôle urbain de Diamniadio.
jusqua present rien mais le heuresement le PR a dit qu il a pris note
Anonyme
En Septembre, 2016 (12:16 PM)Kalkulart
En Septembre, 2016 (12:18 PM)de la discipline : n'ayant pas de code de conduite de base propre à notre culture et civilisation nous sommes dans la contrainte de vivre selon des codes externes et etrangers. Mal assimilés ces codes se delitent et s"appliquent selon.
Le manque d'autorité au sommet se repercute ainsi sur toutes les couches et detruit la vie en communauté. La famille manque de capacité et d'autorité et la delinquence et la facilité s'acquiert dans lal rue et se developpe dans les milieux communautaires : marché, voies publiques, ecoles, television, radio, journaux, tout media et support, administration et j'en passe.
De la patience : tout manque et se rarefie au senegal : l'argent, le travail, le sommeil, les moyens de transport, l'espace,le mouton, etc...
Et chaque senegalais cherche à etre le premier servi sinon se servir avant les autres .
Je vous invite à aller dans les banques cette semaine. vous ferez une heure pour arriver à l'agence, vous ferez quatre heures dans l'agence et deux heures pour trouver un mouton qui vous convient. ensuite une heure pour retrourner à la maison.
La journée n'étant pas extensible vous constaterez donc combien de temps il faudra pour satisfaire tout le monde.
Voilà Dakar étouffe et étouffe le Senegal tou tentier. D'ici peu c'est diamniadio qui va étrangler dakar.
Séné Gaulois
En Septembre, 2016 (12:20 PM)Le bâton marche bien avec les ânes,les truands,les voleurs,les menteurs,les malhonnêtes,etc...
Ha Ha Ha
En Septembre, 2016 (12:51 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (13:06 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (13:11 PM)Shuw
En Septembre, 2016 (13:21 PM)Baol Baol
En Septembre, 2016 (13:22 PM)Au Sénégal il y a de quoi avoir peur avec:
l’indiscipline
l'irresponsabilité
l'insalubrité
la saleté
l'occupation anarchique des espaces au vu et au su de tous
l'indifférence totale de la ,population
la complaisance
la fatalité
les politiciens et chefs religieux manipulateurs et crâneurs
la mollesse de l'Etat sauf quand il s'agit de réagir face à des diseurs de vérité
la magouille........ouf je suffoque
franchement est ce que ce que vous voyez et entendez tous les jours sont des faits de gens civilisés sur qui le sénégal peut ,compter pour ,l'émergence. A ce rythme là FRANCHEMENT c'est NON
Anonyme
En Septembre, 2016 (13:24 PM)Seneraleur
En Septembre, 2016 (14:41 PM)On y arrivera, j' y crois !
Anonyme
En Septembre, 2016 (14:58 PM)Deug
En Septembre, 2016 (15:25 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (17:16 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (17:19 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (18:38 PM)Anonyme
En Septembre, 2016 (18:43 PM)Xulibeet
En Septembre, 2016 (19:09 PM)Dakar etouffe, Dakar etouffe le Senegal tout entier.Et sous peu temps, Diamniadio etouffera Dakar" Merci, Kalkulart! Tu vois plus loin que nos chers politiciens.
Spirit
En Septembre, 2016 (02:09 AM)Qui dit métier, dit formation, acquisition d'un sens du service, etc.
Peut-etre serait-il temps de reconsiderer ses taches. Sup'Carap ne me choquerait pas.
Bonne nuit!
Dankdank
En Septembre, 2016 (11:07 AM)Un excellent article( pour une fois) qui est entrain d'être pollué par cette racaille obscure dont le seul but est de semer la zizanie entre les sénégalais.
Bon Dieu pourquoi nous ne réfléchissons pas ?
Ce genre de commentaire mérite tout au plus un mépris silencieux, mais il faut signaler que le seul responsable est le modérateur du site de SENEWEB.
Mais le pire est à venir malheureusement si les autorités ne prennent des mesures dans le régulations des fora sur le web.
La radio des milles collines ça vous dit quelque chose,
SENEWEB en avalisant les dérives n'en est pas loin.
Service De Renseignement (rdy-
En Septembre, 2016 (11:38 AM)Fab
En Septembre, 2016 (16:55 PM)Intéressant d'en parler.
Mais nous abreuver de politique pendant 7j/7, me rend malade.
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