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ENQUETE ANSD - Plus de 2 millions d’emplois pour 39,8% du Pib : Les Sénégalais sont informels

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ENQUETE ANSD - Plus de 2 millions d’emplois pour 39,8% du Pib : Les Sénégalais sont informels

Le secteur informel doit être régulé et encadré. Dans un contexte où le souci majeur des dirigeants est la création de l’emploi, le dynamisme du secteur indique des voies. Mais pour mieux les exploiter, l’Etat doit s’impliquer dans la formation des acteurs, et la formalisation de certaines de leurs activités, afin que l’économie nationale en tire le plus grand des bénéfices.


L’informel reste le premier pourvoyeur d’emploi au Sénégal, même si, par rapport au secteur formel, sa part dans la création des richesses nationales n’est pas proportionnellement grande. Néanmoins, le rapport que vient de publier l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd),  et portant enquête sur le secteur informel national, démontre qu’il faudra compter sur ce secteur pendant longtemps encore, si l’on veut vraiment résoudre la question de l’emploi dans ce pays.

Les données de l’enquête indiquent que le secteur informel non agricole emploie 2 216 717 personnes, soit 48,8% de la population active occupée, qu’une enquête préalable de l’Ansd avait estimée à 4 538 360 personnes. Ce secteur a produit 4 336 milliards de F Cfa en 2010, soit 39,8% de la production. Cela a représenté 2 655 milliards de Frs Cfa de valeur ajoutée, qui font 41,6% du Pib et 57,7% de la valeur ajoutée non agricole.

Le document révèle également que «la masse salariale totale versée au personnel du secteur informel se chiffre à 600 milliards de Frs Cfa.» L’enquête souligne de plus qu’en moyenne, c’est 1,1 million de francs qui sont payés annuellement par une Unité de production informelle (Upi), à ses employés et la moitié des Upi a une masse salariale annuelle inférieure à 521 429 Frs Cfa. Le salaire annuel moyen perçu par un employé du secteur s’élève à 505 805 FCfa, soit un salaire mensuel de 42 150 FCfa.

Dans ce secteur aussi vital pour l’économie du pays, il est noté que les conditions de travail sont très précaires, le capital difficile à rassembler, l’investissement se faisant pour l’essentiel à partir de l’épargne personnel.
Pour que le secteur puisse donner son plein potentiel, il a besoin d’être mieux encadré et ses acteurs formés. Ce qui leur faciliterait l’intégration dans une économie un peu plus formalisée, dont les bénéfices rejailliraient plus fortement sur l’ensemble des activités productrices.


10 Commentaires

  1. Auteur

    Mameediarra

    En Décembre, 2013 (11:35 AM)
    surement un des plus grands défis de tout Etat qui se veut moderne !



    le sénégal , le pays tout entier y gagnera à faire en sorte que ce secteur sort de l'INFORMEL afin d'arrêter la "baol baolisation" de l'économie



    l'Etat verrait ses ressources augmenter ce qui pourrait permettre de financer d'autre secteurs !

    quand on ne paie pas la TVA quand on ne paie pas l'impot sur les bénéfices quand on ne peut pas les charges sociales on apporte rien de positif à l'économie !



    paradoxe ceux là qui ne paient pas leurs impôts sont les premiers à donner des sommes faramineux à leurs marabouts donc on ne va pas nous dire qu'ils n'ont pas de quoi payer  :down:  :down:  :down: 
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  2. Auteur

    Thiessois

    En Décembre, 2013 (11:46 AM)
    Un grand homme d affaire du pays m a dit un jour: Ce n est pas que nous ne voulons pas payer et ce n est pas non plus que nous ne payons pas. Mais le probleme est surtout qu ils ( de L´Etat ) detournent l´argent , se le partagent ou financent des infrasstructures surfactuées. Et ce Monsieur aujourdh´hui decedé ( 10 Ikhlass s´il vout plait et celui qui peut, car c etait un homme bien ) avait bien raison.
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    Auteur

    Farida

    En Décembre, 2013 (12:18 PM)
    Et oui il faut bien que les gens survivent.. Il faudrait évaluer de près les secteurs les plus rapides à encadrer. Par exemple les paysans qui vivent de leur culture et de leur élevage, les artisans, non pas réellement besoin de formation mais l'Etat peut leur reconnaître le statut de travailleur indépendant et que ces personnes puissent cotiser et donc bénéficier de protection sociale ainsi que leur famille.... :up: 
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    Auteur

    Sam11

    En Décembre, 2013 (12:46 PM)
    La baolbaolisation de l' economie est entierement le resultat collateral d' une fiscalite asphyxiante. L' informel n'' est pas un choix delibere, mais une strategie de survie face a une politique fiscale qui tue l' initiative privee.
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    Auteur

    àbruno Mbaye -- Suite

    En Décembre, 2013 (14:45 PM)
    J’espère que le président va prendre connaissance de cette étude de l’ANSD qui établit un constat sans appel : parler d’émergence (le terme à la mode) ou de décollage sans se préoccuper de ce secteur dit informel, serait peine perdu !

    Il y a une chose que je n’arrive pas m’expliquer ! Pourquoi ne faisons nous (nos gouvernants) pas les choses simplement.

    Prenons un exemple : le pouvoir d’achat

    L’etat avait promis (et continue avec moins de force de promettre) d’augmenter le pouvoir d’achat. Cette promesse est grotesque et cynique !

    1 -Le poids du Sénégal dans le commerce mondiale est négligeable donc sont pouvoir d’influer sur les cours des matières premières notamment agricoles est inexistant.

    2 –le budget du pays permet à peine de faire face aux obligations régaliennes de l’etat

    Avec tout ça, vouloir se mettre à subventionner des produits dont les fluctuations peuvent échapper à toutes les logiques (il suffit qu’un trader à new york appuie par erreur sur un bouton pour les prix partent dans un sens ou dans l’autre).

    Nos gouvernants sont de paresseux incapables !!

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    Auteur

    Coherencccccce !!!

    En Décembre, 2013 (15:06 PM)
    Etre cohérent c’est dire que sans un chemin de fer de qualité ça ne sert à rien parler de croissance de plus de 5%.

    Il y a de la croissance que j’appellerai « mécanique » que nous perdons en n’investissant pas dans le chemin de fer.

    Exemple : si aujourd’hui il faut à une bana bana 10 heures (et je suis optimiste) pour amener de la marchandise de Ziguinchor à Dakar. Avec un train (pas le tgv de wade) normal, on ramène ces 10 heures à 5 heures, on gagne de façon mécanique de la productivité et cela va se traduire par de la croissance supplémentaire.

    Tu pourras me répondre, à juste titre, que un chemin de fer ziguinchor –Dakar ça coute cher et que les impôts pourraient aider à son financement.

    Je te dirais meme pas besoin…

    A la place de Macky , j’irai voir les chinois (qui viennent de décider d’investir de 1000 milliards en Afrique) et je leur demanderai de financer le projet et en contrepartie je confierai l’exploitation de la ligne à une entreprise chinoise pour disons 20 ou 25 ans.

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    Auteur

    Ag/jotna

    En Décembre, 2013 (15:44 PM)


    Nous sommes aux parcelles Assainies unité 19.

    Même le mieux serait de nous envoyer un message sur notre compte Facebook, nous pourrons ainsi vous contacter et vous inviter à venir discuter et partager avec nous.

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    Auteur

    Nts--

    En Décembre, 2013 (17:19 PM)
    D'un côté l'emploi salarié : environ 300.000 personnes dans le privé et 121.000 fonctionnaires.

    Au total, il n'y a que 420.000 personnes qui perçoivent un salaire chaque mois.

    L'impôt sur le revenu est de 30% environ



    De l'autre, 2 millions de personnes qui se débrouillent. La plupart ne paie pas d'impôts. Certains ont réussi dans le business et gagnent plus qu'un ministre. Personne ne les fatigue. Transporteurs, chauffeurs de taxi, entrepreneurs du bâtiment et maçons ; commerçants, marchands ambulants, artisans : mécaniciens, menuisiers, etc.



    Il y'a un gros problème parce que dans les pays développés, c'est l'inverse. Le poids de l'informel dans l'économie ne dépasse pas 20%.

    Aux USA, ne pas payer des impôts est un CRIME.



    Avec une situation pareille, comment le Sénégal peut-il être un pays émergent ?



     :sn: 
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    Auteur

    Deugdeugg

    En Décembre, 2013 (17:23 PM)
    Cela veut dire que le peuple est plus intelligent que son soit disant élite politique.
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    Auteur

    Quidam

    En Décembre, 2013 (23:30 PM)
    Je pense qu'il n'y a pas de véritable culture citoyenne au sénégal. Je n'ai jamais pris au sérieux les histoires de contribution des citoyens au développement de leur pays pour la simple raison qu'au sénégal, l'État ne sert pas à grand chose. C'est avec l'âge et au contact des pays développés que j'ai compris qu'il ne s'agissait pas simplement de théories.
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