Son retour à l’école d’enfance lui a permis de constater l’ampleur de la pathologie. Depuis lundi passé, il a volé au secours de l’établissement.
Elle a formé plusieurs cadres et personnalités de ce pays. Malade et à l’agonie, le Collège d’enseignement moyen technique de Diourbel était laissé à son sort. Mais Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Industrie et des mines, a décidé de voler au secours de son ancienne école afin qu’elle ne meurt pas. De retour de Linguère, il s’est arrêté à l’ex-Cemt de Diourbel où il a fait une partie de ses études. Sur place, il a constaté la dégradation de cet établissement qui fête cette année ses 53 ans d’existence.
Dans le cadre de la Responsabilité sociétale de l’entreprise (Rse), la société d’exploitation minière Gbo Bmcc a été mise à contribution par le ministre Aly Ngouille Ndiaye pour réhabiliter l’école. Le devis de 21 millions qui a été présenté a été jugé faible par le ministre qui a demandé à l’Inspecteur d’académie de revoir sa copie parce que «cette somme ne peut réhabiliter complètement l’établissement», avance Aly Ngouille Ndiaye.
En écho, Abdoulaye Diouf, secrétaire général régional de l’Ues et enseignant dans ledit établissement, s’est réjoui de ce geste salutaire du ministre : «Si tous les anciens pensionnaires de cet établissement avaient fait comme Aly Ngouille Ndiaye, l’école s’en porterait mieux.»
Dans ces mêmes colonnes, le 28 novembre 2015, Le Quotidien alertait sur les dangers qui guettaient cet établissement. La Protection civile avait ordonné la fermeture de 6 classes pour éviter une tragédie. Chaque jour, 2 700 personnes fréquentent l’établissement et franchissent le seuil du collège la peur au ventre. Mais l’autorité ne semble pas se presser pour réfectionner le Cemt qui a vu défiler dans ses salles d’éminentes personnalités comme Souleymane Ndéné Ndiaye ou la Première dame. Le doyen est à l’agonie. Le Collège d’enseignement moyen technique (Cemt) de Diourbel est dans une situation sinistre. Des plafonds qui s’effondrent. Des trous béants qui permettent aux élèves de scruter le ciel de l’intérieur de leurs salles de classe. Des cours qui se font dans la peur. Des toitures envahies par l’herbe. Des pans entiers de bâtiments lézardés. Des murs défraîchis. Cette description ne reflète pas la situation du Cemt. Tellement la situation est catastrophique dans cet établissement.
Alerte de la Protection civile
Pourtant, les noms des diplômés de cette école sont ronflants : Souleymane Ndéné Ndiaye, Premier ministre, les ministres Aly Ngouille Ndiaye, El hadji Oumar Youm, le député Modou Diagne Fada, le directeur de l’Agence de Diamniadio, Seydou Sy Sall. Ainsi que la Première dame, Marième Faye Sall. La liste est loin d’être exhaustive. Elève en classe de 3ème, Saliou Ngom, potache très impliqué, lançait un cri d’alarme : «Nous demandons au chef de l’Etat et à toutes les autorités du pays de nous aider à réfectionner notre établissement parce que les bâtiments sont très vieux. Il faut la réfection avant qu’il ne soit trop tard.» Bien sûr, le réveil risque d’être brutal : l’effondrement est imminent. Regard confus, voix grave, Abdoulaye Diouf, professeur d’anglais, prévenait : «C’est une situation très alarmante parce que depuis des années, on ne cesse de demander aux autorités de venir nous aider parce que la situation est devenue grave au point qu’on a même peur d’être dans les classes. Il n’est même plus sûr d’être dans les classes et faire cours.» Il mesure déjà les conséquences à venir.
Face à cette situation, les responsables de l’établissement en ruines imploraient aux anciens élèves de l’école, qui ont réussi leurs études, à revenir au royaume d’enfance avant que l’irréparable ne se produise. L’irréparable, c’est évidemment la chute des installations en plein cours. Il compte un collège classique avec un effectif de plus de mille cinq cents élèves (1 500 élèves) et un collège franco-arabe avec un effectif de plus de cinq cents élèves (500 élèves). Ces potaches sont encadrés par 70 enseignants. Chaque matin, 2 700 personnes, guidées par leur devoir professionnel, fréquentent cet établissement presque centenaire. Aly Ngouille Ndiaye n’a pas oublié son passé.
9 Commentaires
Anonyme
En Février, 2016 (15:42 PM)Anonyme
En Février, 2016 (15:45 PM)Anonyme
En Février, 2016 (15:47 PM)Samba Sylla
En Février, 2016 (15:56 PM)Passant
En Février, 2016 (17:04 PM)" La société d’exploitation minière Gbo Bmcc a été mise à contribution par le ministre Aly Ngouille Ndiaye pour réhabiliter l’école".
Et combien cette Entreprise miniére aura t'elle en ristourne fiscale ?
La construction et la réhabilitation des écoles et autres édifices publiques est du ressort de l'état. Et toute Entreprise privée qui veut se substituter a l'état doit avoir son aval.
Les Entreprises privées ne font rien gratuitement !!!!!
Ibou
En Février, 2016 (17:45 PM)" le Cemt qui a vu défiler dans ses salles d’éminentes personnalités comme Souleymane Ndéné Ndiaye ou la Première dame."
Aaaahhhh Souleymane Néné une autre éminence nous apprend on !!!!!!
Et voici une définition du mot éminent:
éminent, :qui s'éléve c a d Que ses qualités situent nettement au-dessus des autres : Un éminent scientifique par example.
Et avec Jules Néné, les mots n'ont pas volé trés haut :) :)
Il faut arrêter de jouer avec les mots !!!!!
Anonymestthomas
En Février, 2016 (23:33 PM)Anonyme
En Février, 2016 (05:50 AM)Anonyme
En Février, 2016 (09:19 AM)Participer à la Discussion