Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, a été pointé du doigt par les travailleurs du secteur de la Justice qui l’accusent d’être le principal responsable de la précarité dans laquelle ils sont. Après avoir décrétée une grève de 48 heures et menacé d’aller vers une journée morte, ils ont profité d’une conférence de presse pour tirer à boulets rouges sur lui.
Chargé de la communication du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), Me Ahmed Touré (photo) est monté au créneau pour déplorer, au nom de ses camarades, la suppression des heures supplémentaires.
«Le Sytjust a décidé d’élever la voix pour dire clairement qu’il n’acceptera plus de subir ces agressions qui en disent long. Le ministre de l’Economie et des Finances est en train de torpiller tous les efforts que nous sommes en train de fournir pour un service de qualité», a-t-il pesté. Pour lui, «quelle que soit l’ambition que nourrit le gouvernement, il y a un facteur qu’il faut prendre en compte : ce sont les ressources humaines. Il y a un ensemble d’acteurs qui interviennent dans le secteur de la justice. Malheureusement, on constate que les acteurs qui font un travail de titans, sont relégués au second plan. Les travailleurs de la justice sont aujourd’hui assimilés à des souffres douleurs.
Même pour accomplir leurs activités professionnelles, ils ne se sentent pas motivés. Si le gouvernement, par l’entremise du ministre de l’Economie et des Finances, pense qu’il nous désorientait par rapport à notre plateforme, il se trompe», a d’ailleurs indiqué Me Touré.
«J’interpelle le président de la République. Nous attendons toujours que notre sort soit pris au sérieux. La justice a des problèmes, donc la solution ne doit pas être envisagée de manière sectorielle, il faut une solution globale. Aujourd’hui, notre combat est un combat pour l’accès à la justice. Nous invitons les uns et les autres à faire attention à ce qui peut, définitivement, compromettre tous les efforts, pour un service de la justice de qualité».
El Hadj Ayé Boun Malick Diop, secrétaire général du Sytjust a lui regretté, avec ses camarades, d’en arriver à hausser le ton. «Nous avons voulu être responsables. En tant que syndicat, depuis le 30 juillet 2013, il n’y a eu aucune grève. On a été contraints, c’est-à-dire poussés à nos derniers retranchements. On met le gouvernement au banc des accusés. Mais le principal responsable de cette situation est le ministre Amadou Ba. Lui qui déroule une politique économique dénudée d’humanisme avec comme seul objectif de satisfaire le Fmi et la Banque mondiale», peste-t-il.
8 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2016 (16:38 PM)Et pourtant les agents de son ministère se partage l'argent du pays à travers leurs fonds communs. Quelle injustice!!!!
2019 N'EST PAS LOIN NOUS VOUS ATTENDONS AU VIRAGE
Pour démarrer nous allons voter NON au référendum: frustré:
Bandass
En Mars, 2016 (17:11 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (17:12 PM)La Présidence, ainsi que la Primature, ne se sont pas privées pour se tailler une bonne partie de ce budget et faire croitre leurs ressources. Le budget de la Présidence de la République pour la gestion 2016 est arrêté à la somme de 72,2 milliards de FCFA contre 64 milliards de FCFA en 2015. Soit une hausse de 8,2 milliards de francs FCFA. Les dépenses de personnel y engloutissent 7,4 milliards de FCFA alors que le fonctionnement occupe 10 milliards de FCFA.
Mais, la hausse la plus spectaculaire a été notée à la primature. De 20,4 milliards de FCFA en 2015, la primature a vu son budget exploser à 61,2 milliards de FCFA. Et a presque triplé. L’Assemblée nationale, quant à elle, n’aura pas connu une aussi forte hausse de son budget qui est voté à 14,13 milliards de FCFA contre 14,12 milliards de FCFA en 2015.
Le Conseil économique social environnemental a bénéficié pour sa part de 9,1 milliards de FCFA de budget contre 9,3 milliards en 2015. Et au total, ces quatre institutions réunies, vont absorber 156,7 milliards de francs FCFA des 3022 milliards de Cfa de budget.
Gestion Du Sénégal
En Mars, 2016 (17:40 PM)Les greffiers sont trés mal payés dans ce pays. Ils sont à l'audience jusqu'à des heures tardives de la nuit. Vraiment j'ai été choquée en voyant cela içi. Ils ont raison de faire valoir leur droit. Bien vrai ils ne sont pas des magistrats mais leur présence est obligatoire aux audiences. Moi personnellement si j'ai une décision de justice sans greffiers avec des gendarmes, je ferai automatiquement opposition ou annulation de la décision. Les gendarmes sont des militaires, pas des travailleurs de la justice. Chacun sa place et mon pays avancera sinon gare à la pagaille et à la désorganisation.
Anonyme
En Mars, 2016 (18:13 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (18:29 PM)Makane
En Mars, 2016 (19:02 PM)Wax
En Mars, 2016 (22:03 PM)Participer à la Discussion