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INSTRUCTION MILITAIRE : QUAND LES FEMMES FORCENT LE RESPECT A DAKAR- BANGO

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INSTRUCTION MILITAIRE : QUAND LES FEMMES FORCENT LE RESPECT A DAKAR- BANGO

On attendait la féminisation depuis quelques années, elle est devenue effective, le 7 janvier dernier, avec l’incorporation de 130 stagiaires filles, qui ont écrit une nouvelle page de l’histoire de l’armée sénégalaise. Ces filles, qui ont accepté de troquer la vie civile contre l’uniforme, n’ont pas perdu du temps pour faire accepter leur présence auprès des 908 autres stagiaires hommes avec qui elles partagent toutes les activités physiques et intellectuelles. Après deux mois d’instruction, elles se sont complètement décomplexées et leur intégration ne souffre aujourd’hui d’aucun doute.

Camp Deh Momar Gary. Des chants militaires déchirent l’atmosphère et les échos retentissent au loin, ébranlant quelques oiseaux qui voltigeaient à haute altitude. Ces voix cassées sont celles des recrues de la première fraction du contingent 2008. Au total, ce sont 1038 soldats, répartis dans les quatre compagnies (21ème, 22ème, 23ème et 24ème). Parmi cet effectif, figurent 130 filles. Avec leurs crânes rasés, il est difficile de distinguer les filles des garçons. Si l’armée a posé le premier jalon de la féminisation avec l’Ecole militaire de santé qui a accueilli ses premières élèves en 1984, puis la gendarmerie nationale qui a ouvert ses portes à la première promotion d’élèves et de sous-officiers féminins en 2006, ce n’est qu’en 2008, précisément le 7 janvier, que cet éventail a été élargi au niveau des militaires du rang, avec les 130 filles reconnues aptes sur les 172.

La société connaît des mutations, il faut la suivre. Le principe d’égalité entre homme et femme étant inscrit dans la Constitution, le devoir de défense nationale incombe donc à tous les genres. Et le 12ème Bataillon, jusqu’alors bastion masculin et creuset d’une certaine forme de virilité, va désormais s’adapter à une nouvelle réalité avec ces « soldates » qui, au même titre que leurs camarades garçons, sont considérées comme des militaires du rang et vont jouer le rôle noble et seront sans nul doute engagées pour le maintien et la consolidation de la paix, la résolution des conflits.

130 filles dans les rangs

Qu’elles soient non-bachelières, bachelières ou plus, ces filles ont accepté de troquer la vie civile contre l’uniforme. Qu’elles soient de la 21ème, 22ème, 23ème et 24ème, elles sont arrivées à mettre le holà à une soi-disant supériorité masculine. Elles ont réclamé une égalité qu’elles ont réussi à arracher à mesure d’épreuves surmontées. Leur intégration s’est faite de manière graduelle. Ici à Bango, elles ne sont pas vues comme appartenant à un autre sexe, elles sont perçues comme des militaires du rang et cela ne pose aucun problème. Ce qui est sûr et certain, c’est qu’il n’y a pas de dichotomie dans la formation. Car à Bango, les filles ne sont soumises à aucun traitement de faveur. Elles obéissent aux mêmes obligations et devoirs que les garçons, l’objectif étant d’atteindre la parité et aussi de leur permettre de gagner leur place dans l’armée. Si le garçon doit travailler toute une journée, il n’y a pas de raison que la fille ne soit pas soumise au même règlement. Si elle a des spécificités qui nécessitent des congés (menstrues), cela ne l’empêche pas d’être appelée à avoir les mêmes heures de travail que son collègue garçon. C’est dire donc que les filles suivent la même instruction et accomplissent la même durée de service que leurs camarades masculins. Pendant donc ces quatre mois de formation, ces nouvelles recrues, originaires des différentes régions du pays et qui ont effectué leur entrée au 12ème Bataillon d’Instruction en janvier dernier, après avoir passé une sélection très rigoureuse, subissent toutes la formation initiale du combattant étalée sur 14 semaines, et durant laquelle elles auront à subir une formation militaire opérationnelle, une formation préparatoire militaire spécialisée et générale, apprendre le maniement des armes, mais également les rigueurs de la vie du soldat ainsi que les formes les plus achevées du combat, une formation administrative...

Quartier des femmes

Le « Quartier des femmes » est un cadre adéquat composé de trois bâtiments : un dortoir, bloc d’hygiène et la chambre du père. Cette infrastructure flambant neuf qui leur est spécialement réservée est équipée en matériel neuf de couchage (draps, couvertures et matelas) et l’accès est réglementé par une sentinelle, placée en permanence à la porte et une autorité, en la personne de l’adjudant chef Ngom, qui joue le rôle de père et de conseiller. C’est lui le protecteur des « filles », assisté d’un encadrement de proximité constitué de 12 élèves sous-officiers gendarmes. N’entre pas qui veut dans le quartier des femmes et les hommes y sont persona non grata. D’ailleurs, toutes les mesures sécuritaires sont prises pour éviter toute tentative et toute dérive. Des clôtures ont été aménagées pour éviter que les passants puissent voir ce qui est à l’intérieur. Logées, nourries, habillées, ces filles qui ont troqué la vie civile contre l’uniforme sont totalement prises en charge par l’armée qui leur verse même des pécules à chaque fin de mois pour qu’elles puissent subvenir à leurs besoins. Pour l’élève sous-officier Mané Fall, il n’y a pas de problème, « tout se passe bien, nous les aidons à faire passer et à véhiculer beaucoup de messages. » La discipline est de rigueur et, comme pour les hommes, une prison est aménagée pour punir celles qui commettent une infraction. Pour le chef de corps, le lieutenant-colonel Amadou Anta Guèye, iI reste beaucoup de choses à améliorer en vue de permettre l’accueil des futures élèves gradées, aménager un espace de loisirs dans ce « quartier des femmes » afin qu’elles puissent prendre le petit-déjeuner et regarder la télévision sur place.

L’hygiène et la propreté occupent une place importante dans le quotidien des recrues. Et comme le stipule le règlement, « les chambres devront être balayées et rangées avant 6h45 et 14h45, et aérées. Les lits seront découverts en « batterie », le matin, et drapés au « carré » dans l’après-midi, tandis que les abords immédiats des compagnies sont entretenus et nettoyés en dehors des heures d’instruction. »

PARCOURS DU COMBATTANT : 16 obstacles sur 20 pour les filles

L’engagement dans les armées exige une certaine aptitude physique que toute nouvelle recrue doit avoir, car le centre d’instruction accorde un intérêt tout particulier au sport. Et pour affronter les fameux huit kilomètres ou le parcours du combattant, il faut être physiquement et moralement prêt. Et à Bango, il n’y a pas de distinction entre garçon et fille. Tout le monde est tenu de faire les huit kilomètres. Pour ce qui est du parcours du combattant, qui représente artificiellement les détails de la nature, il faudra courir, sauter, grimper, ramper, nager, pour pouvoir continuer et progresser. Si les hommes sont appelés à franchir les vingt obstacles, les filles par contre doivent en franchir seize. Les filles sont exemptées pour le gué qui nécessite un grand écart, la table irlandaise, le mur d’assaut et le fossé au lion qu’on doit attaquer avec la poitrine.

Mais, des poutres jumelles aux trois fossés en passant par les fils enjambés, le ramping, l’échelle verticale des rails, le mur d’escalade et l’escalier, elles devront avoir beaucoup d’énergie pour être dans le temps. Cette distance de 500 mètres doit être parcourue en trois minutes pour aspirer à un 20. Pour le Sergent chef Diop, moniteur en chef du 12 ème Bataillon, « le parcours du combattant est primordial pour les tests et on note une difficulté de franchissement au début, aussi bien du côté des garçons que des filles, mais avec beaucoup de travail d’adaptation physique, beaucoup s’en sortent. » La vie au 12ème Bataillon d’instruction n’est pas de tout repos. Et au terme de 4 mois d’études, d’endurance, de durs labeurs, de souffrance, 4 mois durant lesquels ils n’apercevront la route nationale que par marche ou bivouac, ces braves soldats, garçons et filles, se verront présenter le drapeau du 12ème Bataillon d’instruction, le drapeau national, qui symbolise les couleurs de toute une nation, toute une armée, tout un corps. Un drapeau auquel ils voueront le culte sacré qui lui est dû, à lui rester fidèle et à le défendre jusqu’au sacrifice suprême. Après cela, ils sortiront la tête haute, du mythique camp Deh Momar Gary, plus connu sous le nom de Dakar Bango, qui a vu passer plusieurs générations de jeunes qui avaient, tout comme eux, fait foi de s’enrôler dans l’armée et de défendre les couleurs de leur pays, de regagner leurs différents corps pour mener à bien leurs missions au service de la nation. Mais, pour regagner ces différents corps d’affectation, des critères de sélection s’imposent et une commission de ventilation devra se déterminer sur les affectations de ces nouvelles recrues. Cette affectation n’est pas chose aisée. Car elle nécessite des critères de sélection rigoureux, axés sur le vivier, la valeur physique, la valeur militaire et la valeur intellectuelle, le volontariat et la loyauté, le tout agrémenté du choix du soldat (chaque soldat a droit à 3 choix). Le profil du contingent est déterminé par une commission et noté sur 4 échelons : A (niveau excellent), B (niveau très bien), C (niveau moyen) et D (niveau satisfaisant). Et c’est sur cette base que seront réparties, démocratiquement, les nouvelles recrues dans les différents corps, tout en veillant à ne pas envoyer les éléments d’une même catégorie dans un même corps. Avant donc cette répartition, les trente meilleurs soldats du contingent seront sélectionnés, pour devenir des élèves gradés. Ils deviendront des caporaux et restent à Bango pour continuer leur formation de 6 mois. Les soldats ont l’embarras du choix : le Groupement national du Sapeur-pompier, la gendarmerie, la santé, l’intendance, l’artillerie, la marine, l’infanterie, le bataillon para... Le second contingent y est attendu en mai 2008, tandis que le dernier contingent regagnera le 12ème Bataillon en septembre 2008.

OUMOU LALA DIAMANKA, 24EME COMPAGNIE, 4EME SECTION : « On a choisi l’armée, on assume »

Arborant fièrement son treuil flambant neuf et coiffée de son béret, Oumou Lala Diamanka, fait partie des 130 « soldates », qui sont les premières à avoir foulé le sol du mythique camp Deh Momar Gary, plus connu sous le nom de Dakar Bango, pour y subir une formation militaire. Comme tous ces milliers de jeunes qui font foi à l’armée chaque année en s’y enrôlant et en défendant les couleurs de leur pays, cette jeune fille de niveau Bac plus un a toujours caressé le rêve de porter l’uniforme et d’être au service de sa patrie.

Pour le soldat Oumou Lala Diamanka, cette féminisation est venue à son heure. « Le fait d’être ici a toujours été un grand rêve pour moi. J’ai toujours attendu qu’on dise que les filles vont intégrer l’armée pour m’incorporer. Et quand c’est devenu officiel, j’ai préparé mon dossier et je suis venue », a-t-elle indiqué. Et, aujourd’hui, elle s’est très bien intégrée et la souffrance de ces deux mois passés au centre d’instruction n’est plus lisible sur son visage. Mieux, elle est resplendissante de fierté. Une grande fierté, celle d’avoir dignement enduré tous ces moments difficiles et d’avoir maintenu son objectif de départ : devenir un soldat digne de ce nom. Mais, cette adaptation n’a pas été facile, car précise-t-elle : « au début, c’était très dur. Quand on courait, on souffrait, on avait mal au cœur, mais, maintenant, ça va. Il y a une nette amélioration et on peut courir des kilomètres sans aucun problème. » Pour le soldat Oumou Lala Diamanka, les filles dans l’armée, ce n’était pas du tout évident, mais « c’est nous qui avons choisi, donc on assume », dira-t-elle. Aujourd’hui, le soldat Oumou Lala Diamanka n’est plus complexé. Les quelques semaines passées au 12ème Bataillon ont chassé ce complexe qui le triturait. « Dans la vie civile, j’étais complexée, mais maintenant, je ne le suis plus », se réjouit-elle. Pour Oumou Lala Diamanka, tout se passe bien jusqu’ici. Et l’expérience dans l’armée est très riche. « La première chose qu’on nous a appris ici c’est la discipline, le respect des ordres. Il y a aussi les études. En salle de cours, il y a quatorze matières. Chaque jour on fait cours. Il y a des filles qui fuyaient l’école pour dire qu’on va à l’armée, on ne va plus étudier, alors qu’ici on étudie dur. On a quatorze matières et ce n’est pas aussi facile qu’on le croyait. »

Comme tous les militaires du rang, Oumou a fait l’expérience des huit kilomètres qui ont toujours donné la frousse aux nouvelles recrues. « J’ai fait à deux reprises l’expérience des 8 kilomètres. La première fois, c’était très difficile, mais la deuxième fois c’était comme de l’eau à boire », indique-t-elle. L’ambition du soldat Oumou Lala Diamanka est, aujourd’hui, de se surpasser et faire de bons résultats à l’issue des quatre mois pour figurer parmi les meilleurs du contingent 2008/1 pour pouvoir intégrer l’armée de l’air.

FEMINISATION : Un défi permanent

S’agissant de la féminisation, le chef de corps a tenu à rappeler que c’est une nouveauté à laquelle ils ont été appelés depuis le mois d’avril 2007. « A partir de ce moment, nous avons mis sur pied une commission qui a réfléchi sur la féminisation, l’entrée des filles au 12ème Bataillon. Et ce sont ces travaux qui ont permis, dès que nous avons été appelés pour recevoir les filles, de définir tout ce qu’il fallait faire sur le plan matériel, de l’organisation, de l’instruction pour pouvoir accueillir ces filles, les intégrer et les former », a-t-il expliqué, avant de préciser que « depuis deux mois qu’elles sont là, la plupart des appréhensions qu’on avait au départ sont parties. Car nous avons devant nous des femmes qui ont la volonté de rester dans l’armée et de poursuivre la formation au même titre que les hommes. » Pour le colonel, ces filles, au nombre de 130, ont affiché dès le départ leur volonté de ne pas être marginalisées. C’est donc en véritables militaires qu’elles se sont comportées. « Elles ont été les premières à refuser qu’on les mette de côté et se sont intégrées d’elles-mêmes. Elles ont des camarades hommes, mènent les mêmes activités en même temps et ne sont séparés que pour regagner leurs logements respectifs. » Le lieutenant colonel Amadou Anta Guèye s’est également félicité de leur niveau qu’il a jugé très bon. « Si toutes les filles ont la même volonté, la formation ne posera pas de problèmes », a-t-il souligné. La féminisation demeure un défi permanent pour le chef de corps et aussi tout le personnel du 12ème Bataillon. « Depuis que le 12ème Bataillon existe, on n’a jamais formé de filles. Nous n’avons pas cette expérience là. Si nous connaissons bien la réaction des hommes, nous ne maîtrisons pas celle des filles », estime-t-il. Mais, ces filles, à l’en croire, ont apporté la sérénité, car elles ont démontré qu’elles en voulaient, qu’elles avaient de la volonté. « Nous sommes engagés à relever les défis de tous les jours et nous ne serons fiers que si au bout des quatre mois, nous réussissions à faire sortir des soldats femmes capables de faire comme les hommes, avec les mêmes aptitudes physiques et tactiques », a-t-il indiqué.

BIVOUAC : Leçons de tirs sur le site de Ngallèle

Après deux mois d’instruction, les nouvelles recrues se devaient de restituer les actes élémentaires et réflexes déjà appris. Cette restitution, les 259 militaires du rang, garçons et filles confondus, de la 21ème compagnie commandée par le lieutenant Ousseynou Cissé, l’ont fait. Fidèlement. En bivouac sur le site de Ngallèle qui englobe le champ de tir situé à 3,5 km au Sud-Est du camp militaire de Dakar Bango, ces soldats ont tiré directement au but au G3 avec 8 cartouches et également simulé d’éventuelles attaques ennemies.

Cette sortie sur le site de Ngallèle entre dans le cadre de la formation des recrues par les jeunes soldats et avait pour but de familiariser les jeunes soldats à la vie à la campagne et de leur donner l’occasion de restituer les actes élémentaires et réflexes déjà appris pendant deux mois, mais aussi de les habituer aux réalités de la vie en campagne qui est différente de la vie dans les casernes. En tenue de combat et l’arme en bandoulière, ces soldats, disséminés dans les bois ou installés dans leurs tentes dressées un peu partout, ne semblaient guère dépaysés. Mieux, ils étaient à l’aise dans cette situation, loin de l’ambiance du centre d’instruction. En sus de cette familiarisation avec la campagne, l’heure était donc à la restitution. Après un premier tir au M16, un groupe de 20 soldats, dont 11 filles et 9 garçons a été choisi au hasard pour une séance de tir au G3 avec 8 cartouches sur une cible de 100 mètres. L’objectif étant de restituer ce qu’ils ont jusque-là appris et aussi de prouver à leur instructeur que les leçons ont été bien assimilées. En position de tir couché, ces soldats ont prouvé qu’ils maîtrisaient bien leur sujet. Et les filles ont démontré que l’adresse n’était pas seulement la spécificité des garçons, puisque le soldat Estelle Mandiamy a réussi à atteindre huit impacts, les autres variant entre cinq et six impacts. Si ces résultats ont été satisfaisants, c’est parce que ces tireurs ont bien respecté les règles de tir, les consignes pratiques données par l’instructeur et ont aussi respecté la coordination. Pour le sergent chef Baldé, chargé de l’instruction sur le tir, les résultats sont bons dans l’ensemble. « On nous a donné des enfants qui ne savent même pas comment tenir une arme, ni tirer. On leur a enseigné le maniement des armes, comment faire une bonne position de tir, maintenir l’arme sur son corps, viser un objectif à partir de 100 mètres, prendre une ligne de mire, adapter la ligne de mire sur le visuel, bloquer sa respiration, prendre son doigt, le mettre sur la détente et tirer sur une pression rectiligne sans penser qu’il y a un coup qui va partir », a-t-il indiqué, tout en précisant que tout soldat qui a des appréhensions sur l’arme ne pourra pas tirer. Pour le soldat Estelle Mandiamy, cet exercice de tir n’est pas aussi difficile. Cette originaire de la région de Tambacounda, qui a toujours rêvé de revêtir l’uniforme, estime que « la seule chose qui compte, c’est la concentration, avoir une bonne position », avant d’ajouter que « la respiration compte beaucoup ». Cette ancienne élève de première et arbitre de football, qui est fière de figurer aujourd’hui dans les rangs, parmi les hommes, encourage toutes les filles qui veulent intégrer l’armée. « Ce n’est pas difficile et on n’a pas eu de problème pour s’intégrer. Et dans l’armée, seuls le travail, la discipline et le courage paient. »

Pour le lieutenant Ousseynou Cissé, la formation se passe très bien et les recrues font preuve d’une discipline exemplaire : « Notre objectif était de créer un esprit de cohésion, qui ne se voit pas entre filles et garçons, mais plutôt entre classes, car ils sont tous ensemble, participent tous ensemble à toutes les activités physiques et autres activités au niveau des salles de cours. Il n’y a donc pas de différence. » Le lieutenant Cissé s’est dit satisfait des 29 filles de sa compagnie. « Je suis satisfait de leurs résultats, elles se comportent très bien et tiennent le coup », a-t-il confié. Même pour les 8 kilomètres. « Ce n’est pas à la vitesse ni dans les mêmes conditions que les garçons, mais elles tiennent et il y en a même qui tiennent mieux que les garçons », a-t-il précisé. Après la séance de tir, un scénario de simulation sur une éventuelle attaque a été monté. Deux guetteurs, en emplacement de combat, avaient pour mission de surveiller un point dangereux et de rendre compte, dès qu’ils voient quelque chose, à leur chef pour ne pas être surpris par l’ennemi. Après avoir découpé le secteur de surveillance en trois bandes, le binôme a restitué les consignes données. Après cette sortie sur le terrain, la compagnie décroche le lendemain pour tester la valeur physique de la troupe au bout de 15 à 20 kilomètres.



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