« Mon père voulait que je sois footballeur. Je suis devenu le Bruce Lee africain ». Dominique Saatenang aime raconter son histoire. Celle d’un jeune garçon planté devant les films de Bruce Lee dans son village natal de Bafou, au Cameroun. « Je suis fasciné depuis que j’ai 10 ans par les arts martiaux, explique-t-il. C’est grâce à ces films de kung-fu et grâce à Bruce Lee que je me suis retrouvé en Chine. C’était en 1999, mon premier voyage ». Il a alors 24 ans.
A l’époque, Dominique doit se contenter de quelques cours dans l’une des milliers d’écoles qui pullulent autour du célèbre temple fondé au VIIIe siècle sur le mont Song, dans la province du Henan. Peu d’étrangers ont pu pousser les portes de ce saint des saints du kung-fu. « J’ai eu de la chance,sourit-il. Au bout de quelques semaines de stage, j’ai rencontré le chef spirituel du temple, Shi Yongxin. Il m’a invité à venir y passer six mois. J’y suis resté quatre ans ».
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Quatre ans au cours desquelles, Dominique Saatenang devient « Shi Yan Ma ». Son nouveau nom de moine bouddhiste chinois. Il a appris le mandarin, la médecine traditionnelle et évidemment l’art du « wu shu », la boxe chinoise, plus connue sous le nom de kung-fu.
Dans cette école de vie difficile, il faut se lever à 4 h 30. La première prière débute à 5 heures, et puis c’est le petit-déjeuner, une soupe de riz et de légumes dans ce temple végétalien, suivi de huit longues heures d’entraînement. « J’ai failli abandonner plusieurs fois », admet-il. C’est un entraînement très difficile, beaucoup abandonnent ».
Devenu le premier moine bouddhiste africain, il est aussi le seul arbitre international étranger de kung-fu et, depuis 2011, l’ambassadeur itinérant du temple à l’étranger.
Aujourd’hui revenu à la vie civile, Dominique Saatenang parcourt le monde. Il a ouvert plusieurs écoles de kung-fu sur le continent : au Mali, au Gabon, au Sénégal, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Plus de trois mille élèves suivent ces cours. La franchise Shaolin fonctionne bien. Acteur de cinéma, il enchaîne les films d’action et vient de créer un spectacle, « Shaolin Black & White », dont il est évidemment le héros.
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Mais ce dont il reste le plus fier, c’est son action pour favoriser les échanges entre la Chine et le continent : « On ne connaît vraiment quelqu’un que par sa culture, explique Dominique Saatenang. Le kung-fu est la clef de la culture chinoise. Le respect et la compréhension profonde que j’ai de la Chine, c’est au kung-fu que je le dois. Les relations entre la Chine et l’Afrique sont devenues très importantes et je pense que la culture chinoise est un pont essentiel pour le bon développement des relations économiques entre la Chine et l’Afrique ».
Depuis 2011, dix étudiants originaires du Rwanda, du Gabon, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Congo sont entrés au temple Shaolin grâce à des bourses octroyées par l’abbé Shi Yongxin sur les conseils de Dominique Saatenang. Leur formation va durer cinq ans. Ils deviendront à leur tour, peut-être, des « Bruce Lee africains ».
15 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2015 (13:26 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (13:33 PM)Dard
En Juin, 2015 (13:46 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (13:46 PM)Loi
En Juin, 2015 (13:53 PM)LES BOUDHISTES ET LES CHINOIS SONT DES RACISTES,
Fisc
En Juin, 2015 (14:19 PM)Les Etats sont désormais minoritaires: 51 des 100 plus grandes économies du monde sont désormais des multinationales. Et cela ne va pas s’arranger avec la vague d’optimisation, d’évitement et/ou d’évasion fiscaux que mettent en œuvre, en toute impunité, les plus grandes firmes de la planète. Dans son rapport Parlons argent : l’Afrique invitée du G7, publié ce mardi, Oxfam révèle qu’en 2010, la dernière année pour laquelle des données sont disponibles, des multinationales et des investisseurs basés dans les pays du G7 ont escroqué l’Afrique de 6 milliards de dollars (5,4 milliards d'euros). Cette somme correspond à plus du triple des fonds nécessaires pour combler le déficit de financement de la santé en Sierra Leone, au Liberia, en Guinée– trois pays dévastés par l’épidémie d’Ebola.
En cause: la manipulation des prix de transfert, une astuce qui permet à une entreprise de fixer artificiellement les prix auxquels ses filiales s’échangent des biens ou services dans le but d’échapper à l’impôt. Par ce biais, des firmes ont soustrait à l’impôt 20 milliards de dollars de bénéfices réalisés en Afrique. Le taux d’imposition des sociétés s’établissant en moyenne à 28 % dans les pays africains, cela correspond donc à un manque à gagner fiscal de près de 6 milliards de dollars. Mais cette manipulation des prix de transfert n’est que l’un des procédés mis en œuvre par les multinationales pour éviter de payer leur juste part d’impôt.
«LES ADMINISTRATIONS FISCALES SONT DÉPASSÉES»
Quelle est l’ampleur du phénomène? Diverses évaluations existent. 160 milliards de dollars (145 milliards d’euros) par an de manque à gagner pour les seuls pays en développement, estime l’ONG Christian Aid. Dans un rapport publié le 26 mars 2015, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement estime que l’ensemble des pays en développement sont privés annuellement d’environ 100 milliards de dollars. «Ces 100 milliards ne recouvrent pas tous les procédés d’optimisation fiscale utilisés par les multinationales, ni les 138 milliards de dollars que les pays en développement perdraient chaque année en octroyant à celles-ci de généreux avantages fiscaux», rappelait Action Aid en 2013.
Reste que sur ces 100 milliards, la moitié, soit 50 milliards, échappe au seul continent africain. 50 milliards, c’est aujourd’hui le double de ce que reçoit l’Afrique en aide publique au développement. «A l’arrivée, les rentrées fiscales chutent, et les mesures d’austérité redoublent, confiait à Libération Johnlyn Tromp, d’Oxfam Afrique du Sud, lors du Forum social mondial de Tunis, en mars. Les administrations fiscales sont dépassées par les montages sophistiqués et sont, de plus, décimées par les coupes budgétaires. Elles sont un peu comme ceux qui n’ont pas les moyens de s’asseoir à la table d’un restaurant et se contentent de regarder le menu.»
liberation.fr/monde/2015/06/02/comment-les-multinationales-escroquent-l-afrique_1321402
Boy Ii Tally
En Juin, 2015 (14:25 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (15:01 PM)Papis
En Juin, 2015 (15:20 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (17:02 PM)Goss
En Juin, 2015 (17:21 PM)Dxb
En Juin, 2015 (20:15 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (21:11 PM)L' africain toujours dans l'optique de l'être de seconde zone, qui veut toujours devenir le premier dans la culture de l' autre, de la spiritualité au social, toujours dans ce besoin viscérale de reconnaissance venant de l' autre comme l'enfant admiratif devant son père.
Toujours le premier africain a devenir prêtre, a devenir, imam, à devenir rabbin(lol), a devenir shaolin, à devenir président de la planete mars et j'en passe des meilleurs dans le farfelu et le non estime de soi.
Pourquoi ne pas juste devenir le premier africain devenu vrai africain.
palettes entières ananas non épluché dans vos fions de nègres de service.
Manu Chao
En Juin, 2015 (23:01 PM)En tout cas, mann reyyal nala teegn
Da Nga Khamoul Ma Takh
En Juin, 2015 (23:25 PM)kou nékeu fi nga toleu ngaii wakhéé ! l art martial ,comme tout sport fait du bien
au corps et à l esprit ,voir tous ces gens qui font du sport à la plage vers 17 h
à dakar comme dans certains villages ! autres choses ,l initiation shaolin a pour 1er but
pratique de priére ,initiation pour l élevation de l esprit ,secondo apprendre
à maitriser les 5 senses de la meme façon que les soufis .
en plus de l apprentissage d un savoir médical chinois millénaire reconnu dans le monde entier , suivi d apprentissage culinaire non pas seulement mangé pour se gavé
mais manger pour se guérir ,manger pour équilibré son corps ,l esprit ect ect ! et tu ne vérras jamais un shaolin se battre pour des futilité ou par mesquinerie ,l art martial
est un apprentissage à la maitrise de soit ,et auto_défense si la situation l exige ,défendre
sa famille ,son peuple . tu es libre de ne pas aimer l art martial ,mais pas de dire des aneries à 2 balles ! ce shaolin fait juste de la promotion et un amateur de karaté y trouvera
un centre d interet légitime ! si on te dépose au desert tu ne sauras pas t en sortir
vu les idioties que tu déballe ici ,pareil en temps de guerre ,tu ne t en sortirais pas
or le shaolin lui s en sortira ,car apprendre à mourire,,,tout en étant vivant fait parti de
l initiation spirituel qu il a reçu .,,,,,,va savoir si tu pige de quoi il s agit ??????mandoul bo khamoul mo gueunne au lieu de raconter des niaiseries débilissimes
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