La récente sortie de Monseigneur Benjamin Ndiaye lors de la présentation des condoléances de l’église catholique du Sénégal à la famille religieuse de Tivaouane, suscite des réactions dans le landerneau politique. Si d’aucuns y voient des mises en garde formulées à l’endroit des tenants du pouvoir, ces derniers, du moins leurs soutiens, estiment qu’il n’en est cure. C’est à toute la classe politique que s’adresse le chef de l’église catholique, soutient pour sa part le président de commission au Conseil départemental de Thiès, Abdoulaye Sow, qui interprète à sa manière, la sortie de l’archevêque de Dakar.
«Le débat est très bas et ça frôle tout le temps la catastrophe»
«Il y a des gens qui essaient de créer l’amalgame sur la déclaration de Monseigneur Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar. Monseigneur est un saint-esprit, quelqu’un qui, lorsqu’il parle, il faut être d’un tel niveau pour comprendre ce qu’il dit. II a pris le contexte d’un Sénégal où il y a fort longtemps, à partir de l’Etat-nation créé par le président Senghor, on voyait des hommes politiques de très haut niveau, qui élevaient le ton à partir de débats démocratiques, mais de débats fructueux», rappelle le conseiller qui s'exprimait au micro de Seneweb.
«Abdou Diouf, poursuit-il, a réussi à maintenir ce cap. Il avait une opposition d’intellectuels (Abdoulaye Wade, Cheikh Anta Diop, etc.). Aujourd’hui, nous avons une opposition de bas caniveaux, le débat est très bas et ça frôle tout le temps la catastrophe. C’est une régression démocratique du débat d’opinion, du débat politique. Il faudrait qu’ils comprennent que les politiciens ne peuvent pas prendre en otage le Sénégal. Voilà la régression à laquelle fait allusion Monseigneur Benjamin Ndiaye. Il faut comprendre le sens de sa déclaration sous cet angle-là. Inviter les hommes politiques à plus de retenue, à plus de sainteté, de clairvoyance dans le débat, que le débat politique ne puisse pas embraser le Sénégal et nous plonger dans un chaos».
«Le rapport de force concerne ceux qui refusent d’aller aux élections»
Quid du «jaay doolé» auquel a fait référence le chef de l’église catholique du Sénégal ? «Le rapport de force concerne ceux qui refusent d’aller aux élections, ceux qui refuse d’aller inscrire leurs militants, qui refusent d’aller aux législatives du 30 juillet. Au lieu d’aller sensibiliser les populations, ils veulent plonger le Sénégal dans le chaos. A parti du 3 avril, dire que le Sénégal sera ingouvernable, Macky Sall ne sera plus président de la République. A partir du 3 avril, déclarer que le référendum du 20 mars ne sera pas applicable. Ça, c’est du «jaay doolé».
Le 20 mars, le peuple souverain avait décidé de prolonger le pouvoir du président de la République pour sept ans. Aujourd’hui, il y a une infime minorité qui veut tordre le bras au peuple. C’est sous cet angle là que Monseigneur s’est exprimé. Et nous sommes totalement en phase avec lui. Nous sommes un pays, un Etat-nation et nous sommes régis par le commun vouloir de vie commune. Le Sénégal n’appartient pas à un groupe, mais à tous les citoyens», insiste Abdoulaye Sow.
Eviter les règlements de comptes
Présentant les condoléances de l’église catholique suite au décès du khalife général de tidianes, Serigne Cheikh Tidiane Sy al Makhtoum, Mgr Benjamin Ndiaye avait tenu les propos suivants: «J’ai peur que le développement actuel se traduise en recul démocratique pour notre pays. Le plus important, c’est d’éviter les règlements de comptes. ‘Du affaire jaay doole’. Mais c’est vraiment qu’on respecte les lois démocratiques et qu’on puisse aller aux élections à la loyale pour laisser le peuple, qui est souverain, décider de savoir qui il veut investir. Si nous respectons cette volonté démocratique, je crois qu’on se donne les moyens de vivre en paix ».
15 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2017 (13:39 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (13:42 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (14:03 PM)Milk
En Mars, 2017 (14:09 PM)A deux mois des élections on emprisonne des opposants et achète la presse comme si notre pays était une république bananière.
Le SÉNÉGAL NE MÉRITE VRAIMENT PAS CA.LI KHAAR ROUGNE KO WOONE CI MACKY SALL.
Patriote Ai
En Mars, 2017 (14:16 PM)Il faut comprendre qu'au Sénégal, on ne parle plus français.
La cas de Dick est la quand le journaliste français a écrit une phrase sur le dossier des enquêteurs. Les même sénégalais qui parle mal le français on encore interprété dans le mauvais sens je site Malick Thiandoum sur le plateau de SENTV.
C'est vraiment dommage pour la génération actuelle qui n'a pas de bons conseillers.
Mdrr
En Mars, 2017 (15:04 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (15:05 PM)Mdrr
En Mars, 2017 (15:06 PM)Mdrr
En Mars, 2017 (15:08 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (15:09 PM)Lol
En Mars, 2017 (15:11 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (18:33 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (00:36 AM)ce régime de dictateur limogé nafi ngom keita et ousmane sonko par ceque ils savaient beaucoups de choses sur macky, sa famille et ses alié.
chers sénégalais aller tous vous inscire massivement pour ne pas les données la majorité au soir des élections législative de 30 Juillet
Anonyme
En Mars, 2017 (08:25 AM)Anonyme
En Mars, 2017 (09:27 AM)Participer à la Discussion