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Les victimes annoncent des plaintes en justice contre l'Etat

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Les victimes annoncent des plaintes en justice contre l'Etat

Le Collectif des victimes et familles de victimes des violences préélectorales survenues début 2012 au Sénégal continue de réclamer justice, dénonce la lenteur du traitement judiciaire de ce dossier par les nouvelles autorités et annonce des plaintes visant l'Etat."Il faut que justice soit faite et rendue, parce que nous ne voulons plus de ces exactions", a soutenu, lors d'une conférence de presse donnée jeudi à Dakar, la présidente dudit collectif, Rokhiatou Gassama. 

 "Quand le Sénégal est cité au niveau africain et mondial comme porte-étendard de la démocratie africaine, il faut que cela soit conforme avec ce qu’il dit et avec ses actes", a soutenu Mme Gassama, mère d'une victime des violences préélectorales qui ont fait une dizaine de morts au Sénégal, en janvier et février 2012 derniers. Estimant que le traitement judiciaire des violences préélectorales est lent, les membres du collectif se disent "déçus" des nouvelles autorités sénégalaises. "Quand Mbaye Ndiaye a été nommé ministre de l’Intérieur, la population sénégalaise a fondé beaucoup d’espoir [sur lui]. Lors de sa passation de service avec Me Ousmane Ngom, il avait déclaré que l’impunité sera rayée du Sénégal, que tous les dossiers seront suivis et toutes les personnes impliquées, même celles de Police, seront poursuivies", a rappelé Mme Gassama. "On se rend compte, aujourd’hui, qu’il a un autre discours différent du premier qu’il nous a servi. Ce discours nous inquiète […]", a dit Mme Gassama, sans autre précision. 

 Elle a noté que huit mois après l'arrestation de personnes présumées coupables des violences préélectorales, "il n'y a, à part deux cas, ni convocation, ni reconstitution des faits". "Les jeunes qui étaient torturés depuis leur convocation par la Police continuent de subir les supplices de policiers", a soutenu Mme Gassama. "Nous voulons que Mbaye Ndiaye nous rassure. Qu’il s’adresse au peuple sénégalais. Nous avons besoin d’un Etat, mais aussi de personnes et de personnalités qui incarnent cela", a-t-elle poursuivi. Le Collectif des victimes et familles de victimes des violences préélectorales appelle les membres de la nouvelle majorité, qui dirige le pays depuis l'élection présidentielle remportée le 25 mars par Macky Sall, à mettre fin aux "exactions dont beaucoup d’entre eux étaient témoins". Le collectif prépare deux plaintes visant l’Etat du Sénégal, selon sa présidente.

 Les plaintes seront déposées auprès des juridictions sénégalaises et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a-t-elle expliqué. Rokhiatou Gassama a indiqué que la première plainte sera préparée avec le soutien de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), une ONG basée à Dakar. Cette plainte sera déposée auprès de la Cour de justice de la CEDEAO. La seconde plainte visant l’Etat du Sénégal émanera "seulement du collectif" et sera déposée auprès des juridictions sénégalaises, a dit Mme Gassama, rappelant que des plaintes individuelles sont déjà entre les mains des autorités judiciaires du pays.

 "Avec la collaboration des organisations de défense des droits humains, nous irons jusqu’au bout. Tant que nous n’avons obtenu satisfaction, nous n’arrêterons pas", a-t-elle soutenu. Rokhiatou Gassama a annoncé que le collectif est train de s’entretenir des violences préélectorales avec "les leaders d'opinion et les représentations diplomatiques présentes au Sénégal", en plus de préparer "une manifestation d'envergure nationale" sur ce dossier.



2 Commentaires

  1. Auteur

    Xeme

    En Septembre, 2012 (19:43 PM)
    Voilà la bonne démarche, même si elle part, d'après le texte du journaliste, d'un faux pas. Car dans la phrase " Le M23, les ministres de l'intérieur et de la justice ont déchu" j'entend qu'ils ne sont pas susceptibles d'être accusés, on attendait d'eux qu'ils trouvent des coupables hors du cercle M23, ministre de l’intérieur et de la justice. Si ce faux pas est corrigé la démarche est bonne. Si ce faux pas n'est pas corrigé les familles des victimes toujours manipulés restent dans le cul de sac de départ, c'est à dire demander à des coupables de les aider à chercher des coupables. Encore une fois, la campagne de feu et sang a été manigancé par ceux qui ont accédé au pouvoir par cette marche jonchée de cadavres. Pourvu que cette plainte aille jusqu'au bout et que de vrais expertises soient utilisés pour entendre tout le monde, surtout les organisateurs des marches.
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  2. Auteur

    Mugabé

    En Septembre, 2012 (01:12 AM)
    "Les jeunes qui étaient torturés depuis leur convocation par la Police continuent de subir les supplices de policiers"; c est mal connaitre le fonctionnement de la justice: ces gars dont vous parlez ne sont plus entre les mains des policiers mais entre celles des pénitenciers:::::: attention a l amalgame. wa salam.
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