Lutter contre le délit d’infanticide et d’avortement : c’est ce qu’ambitionne l’initiative «Touche pas à ma sœur» brandie par des associations qui souhaitent en faire un projet de loi, à examiner par les députés de l’Assemblée nationale, dans le but d'éradiquer le phénomène de la fuite de paternité et ses conséquences sur la mère et l’enfant. «En soumettant ce projet au gouvernement, les associations veulent lutter contre le délit d’infanticide et d’avortement, qui pullulent dans les rôles des cours d’assises.
Or, il n’y a d’autres moyens de lutter contre ces deux phénomènes qu’à travers l’adoption d’une loi», estime le juriste Jean Diouf, dans le quotidien L’Observateur, ce mardi. Par cette loi, pense-t-il, «on risque de bouleverser totalement les règles relatives à la filiation, qui sont du domaine de la loi. Seule la loi pose les conditions dans lesquelles la filiation paternelle peut être établie». Ainsi donc, «adopter cette loi équivaudrait à modifier le Code de la famille. Quand il n’y a pas de reconnaissance volontaire, on remet en cause l’établissement de la filiation hors mariage. Je suis contre ce projet, parce qu’il vise à régler le problème de l’infanticide et de l’avortement. Il faut oser porter le combat de l'avortement au Sénégal et ne pas chercher des moyens détournés pour combattre cet avortement», a-t-il soutenu.
Pape Jean Sèye n’est pas convaincu de l’efficacité d’une telle loi qui, à l’image de la loi sur le tabac, sur le vol de bétail pose problème du point de vue de son application. «Je ne peux pas concevoir qu’on puisse soutenir que si le test est positif, l’homme sera condamné à payer des dommages et intérêts et à prendre en charge l’enfant, on ne peut pas prendre en charge quelqu’un qu’on n’a pas reconnu juridiquement».
La féministe Fatou Camara, estime pour sa part qu’ «il faut autoriser la recherche de paternité, pour la mère et pour le l’enfant». «Notre expérience sur le terrain montre que les femmes victimes de fuite de paternité ne cherchent pas à punir les pères ni à leur soutirer de l’argent. Elles veulent simplement restaurer la dignité de leur enfant. Qu’il ne soit pas considéré comme orphelin alors qu’il a un père identifié».
Pour le moment, les députés attendent d’être saisis sur la question.
4 Commentaires
Nonmais!!!
En Février, 2015 (11:06 AM)Si vous comptez sur les députés pour régler ce probléme qui touche à la moralité et à l'honneteté vous pouvez toujours attendre.
La polygamie, l'intégrité, la non-corruption ce sont des vertus sur lesquelles la race d'hommes politiques actuels ne peut rien faire ces gens ne sont pas outillés moralement pour régler ce type de probléme qui necessite une haute intégrité, un désinteressement, une moralité qui malheureusement fait défaut dans ce pays ou les critères de selection n'intégrent pas les valeurs et les compétences qui soutiennent ce type d'action.
Wassalam
Initiative Kèppal.
En Février, 2015 (11:34 AM)Reconnaissons que les mœurs sexuelles sont devenues très débridées : la pratique du sexe hors mariage est à une échelle incommensurable ; et le nombre astronomique de grossesses hors mariage n’en est qu’une faible illustration. La contraception (Pilules, capotes, …) et les interruptions volontaires de grossesses sont passées par là.
Ressaisissons-nous !
Xaadim
En Février, 2015 (12:21 PM)Fr
En Février, 2015 (14:19 PM)Participer à la Discussion