Le bureau du Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de la Déontologie (CORED) dans les Medias a tenu un point de presse ce 11 décembre 2015 à la maison de presse. Cette rencontre a pour objectif principal de mettre de l’ordre dans la presse sénégalaise.
Selon Mamadou Thior, secrétaire à la communication du CORED, « depuis sa mise en place en aout 2014, le tribunal des pairs qui est un des trois organes du CORED avec le bureau et le directoire, a vidé huit (8) affaires au total. Trois (3) concernent le groupe futur média, trois autres le site Xibaru et les deux (2) restantes les quotidiens “Le quotidien” et “libération”. Le tribunal a donné des avertissements, des blâmes, mais surtout conclu dans certaines affaires que les consœurs et confrères n’ont commis aucune faute. Ce qui a amené un site internet à s’engager à se séparer de son correspondant dans une région épinglé plus d’une fois et condamné à chaque fois », a déclaré M. Thior.
Parlant des questions d’actualité, le sectaire du CORED souligne que « ces derniers jours, il est beaucoup question de terrorisme et de tombes profanées. On assiste à un vrai matraquage médiatique où il y’a du tout. Or ces thématiques qu’il faut savoir bien aborder. Sur le terrorisme, la sécurité nationale est en jeu, donc des 13 millions de sénégalais à protéger face à un ennemi invisible. La presse doit – elle tout mettre sur la place publique même si nos gouvernants sont maladroits parfois dans leur déclaration et partant dans leur communication. Voilà la question. Faisons très attention aux mots que nous utilisons dans la presse palée et écrite ».
Quant à la profanation des tombes, « il faut rappeler tout n’est pas bon à montrer comme nous l’avons vu sur des supports médiatiques. C’est donc le moment d’inviter la presse dans son ensemble et sa diversité à plus de responsabilités. L’information sensationnelle très prisée par une certaine presse nuit à la bonne réputation de la profession. Nous en appelons aux patrons de presse à accompagner le CORED dans ce noble combat à assainir les rédactions quitte à se débarrasser de celles et ceux qui n’y ont pas leur place, abonnés qu’ils sont aux dérives de toutes sortes », souligne-t-il.
Et en ajouté : « le projet de portant code de la presse est en souffrance à l’Assemblée nationale. Aussi bien les députés de l’ancien pouvoir que ceux de l’actuel régime font une fuite en avant, refusant de voter le texte, car pour eux, il n’est question de dépénaliser les délits de presse. Le CORED déplore que la plupart des députés n’aient pas pris la peine de lire le code qui comporte 285 articles. Presque tous les jours, on se plaint des dérives de la presse, mais c’est comme s’il y’a un manque de volonté politique du pouvoir en place. En plus, ce ces mêmes autorités qui accordent des interviews ou se font inviter à des émissions animées par ces soi-disant journalistes, et qui sont parfois à tu et à toi avec les mêmes tenants du pouvoir. Et ce sont les mêmes autorités qui se plaignent des dérives constatées dans la presse. Il faut savoir ce que l’on veut » conclu le secrétaire à la communication du CORED.
6 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2015 (18:30 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (18:31 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (19:04 PM)VOUS AVEZDONC INTERET A SE DEBARASSER D UN CHIEN ECHAUDE AMETH AIDARA
Saa Ndiandame
En Décembre, 2015 (19:56 PM)Le journaliste est-il un "citoyen plus"? Non messieurs. Comme tout citoyen, le journaliste doit répondre de ses actions. Ne singeons pas platement toutes les sornettes que l'occident nous propose;
Pour ceux qui de manière manifeste jouent avec la sécurité de millions de sénégalais en exploitant les informations sensationnelles, les leçons de morales sont inopérants. C'est justement ce que vous refusez (la pénalisation des délits de presses) qu'il faudrait appliquer avec toute la rigueur requise.
Anonyme
En Décembre, 2015 (21:29 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (21:39 PM)Participer à la Discussion