Quelques 200 pères et mères de familles vont se retrouver au chômage, si l’Etat n’intervient pas. Ces 200 agents qui ont formé le Collectif des employés de Necotrans Automobile & Equipements (A&E) ont demandé au président Macky Sall «d’intervenir énergiquement» pour sauver leurs emplois.
Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, ils attirent l’attention des autorités étatiques sur les intentions des «dirigeants de la société Necotrans A&E» de se séparer d’eux le 31 décembre de cette année finissante.
Dans une lettre dont Seneweb détient une copie, le collectif dénonce «le plan ourdi par les dirigeants de ladite société», avant de retracer «la genèse de cette machination». Selon eux, les «dirigeants de Necotrans, après s’être vus attribuer de manière fort nébuleuse pour 25 ans, la concession du terminal vraquier du Port Autonome de Dakar, ont décidé de recentrer leurs activités vers leurs cœurs de métier que sont la logistique, le transport international, la manutention portuaire. Il fallait pour cela, mettre fin aux activités de la branche automobile du groupe Renault/ Sera, représentée par sa filiale Necotrans A&E. En juin 2013, les dirigeants de Necotrans ont placé à la tête de (cette) filiale automobile, un liquidateur de société, Jean du Lac, dont l’entreprise est installée à Paris, venu spécialement préparer la cessation des activités de (la) société 18 mois plus tard».
Contraints d’accepter le paiement des droits et de signer une lettre de démission
Quatre mois après son installation, le liquidateur s’est attelé à une restructuration draconienne et a licencié, dénonce le collectif, une cinquantaine d’employés en invoquant le motif économique. «En Juillet 2014, Jean du Lac a annoncé au personnel, à l’occasion d’une assemblée générale, que les 30.000 m² environ de foncier abritant la société Renault Sera avaient été vendus au port de Dakar et que les cartes de Renault, Nissan, Chevrolet et Isuzu seraient redistribuées par les constructeurs respectifs à de nouveaux investisseurs. En Novembre 2014, Jean du Lac informait le personnel que ces nouveaux investisseurs ne reprendraient pas la totalité du personnel. Une première partie du personnel serait transférée chez les deux repreneurs avec de nouveaux contrats sans leur ancienneté, pour la seconde, il leur serait proposé un licenciement au 31 Décembre», indique ledit collectif.
Les agents qui disent ne plus savoir à quel saint se vouer informe que «la semaine dernière, la direction de Necotrans A&E, accompagnée du cabinet Mazars, a entrepris de mettre son plan en application». «Concrètement, il nous est expressément demandé d’accepter le paiement des droits, de signer une lettre de démission qui nous permettrait d’avoir accès à l’offre de reprise des nouveaux investisseurs. Sans démission de notre part, Necotrans A&E interférerait entre le personnel et les nouveaux investisseurs», dénoncent les membres du collectif. Une démarche qui les a poussés à saisir l’inspection du travail et demander l’intervention du chef de l’Etat, Macky Sall.
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