Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a discuté, hier à Washington, de la Stratégie de partenariat avec le Sénégal (Cps, selon le sigle en anglais) pour la période 2013 -2017. Le nouvel accord met l'accent sur la croissance économique, la création d'emplois et la réduction de la pauvreté pour un Sénégal émergent.
«Cette nouvelle stratégie se veut une traduction du changement souhaité par le peuple sénégalais qui a voté en 2012 pour des politiques publiques générant de la croissance économique durable, capable de créer des emplois pour les jeunes et des possibilités de réduire, de façon significative, voire d'éliminer, la pauvreté au Sénégal», selon Mme Vera Songwe, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal. « La stratégie de partenariat entre le Sénégal et le groupe de la Banque mondiale (IDA, Sfi et Miga) est un appui à la stratégie nationale de développement économique et social (Sndes) et aux efforts du Sénégal pour s'engager, à moyen terme, dans les chemins d’une croissance économique plus forte et une prospérité mieux partagée », a-t-elle ajouté.
La nouvelle stratégie, avec son socle et ses deux piliers, propose un levier pour agréger des ressources substantielles de l’Ida, de la Sfi, de Miga, des Fonds fiduciaires mais aussi veut favoriser une approche régionale ainsi qu’une meilleure coordination des interventions des partenaires internationaux du Sénégal. L'objectif général du Cps sera l'amélioration de la gouvernance, le renforcement de la résilience, le rétablissement de la croissance et de la marge de manœuvre budgétaire de l’Etat. Le socle «gouvernance et résilience», sera bâti sur les interventions pour renforcer le système de gouvernance afin d'améliorer la redevabilité et la crédibilité du gouvernement, a indiqué Vera Songwe. En outre, le Cps aura des activités spécifiques pour améliorer la résilience face aux changements climatiques, les capacités de gestion des risques naturels, la promotion de la sécurité alimentaire, la promotion de la paix en Casamance et la gestion durable du capital foncier.
Un portefeuille de 600 milliards Cfa au Sénégal
Pour être un pays émergent, le Sénégal a besoin d'une amélioration considérable de son secteur privé et de son cadre macro-économique et budgétaire et la façon dont le Cps fait face à ce défi est concentrée dans son premier pilier: «Accélérer la croissance inclusive et la création d'emplois ». «Compte tenu des contraintes budgétaires, notre intervention sera axée sur les activités qui contribuent à réduire les dépenses publiques en impliquant davantage le secteur privé et en exploitant les marchés régionaux et internationaux notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture », explique Mme Songwe. Avec le troisième pilier du Cps «Améliorer la prestation des services», la Banque mondiale va appuyer le gouvernement du Sénégal à améliorer l'allocation et l'efficacité des dépenses publiques pour avoir des résultats probants, en particulier dans les secteurs sociaux. Ce pilier est axé sur l'amélioration de la gouvernance, l'accès et l'équité dans les secteurs sociaux.
La stratégie de partenariat entre le Sénégal et la Banque mondiale a été élaborée de façon participative à travers des consultations intensives et continues avec toutes les parties prenantes, y compris le secteur privé, le parlement , le monde académique, les mouvements de jeunesse, les organisations de la société civile, la communauté des donateurs. Selon l’institution financière internationale, elle a été validée par le gouvernement du Sénégal qui a reconnu sa pertinence par rapport à la stratégie nationale de développement économique et sociale(Sndes). Le groupe de la Banque mondiale (Ida, Sfi et Miga) a actuellement un portefeuille de 1.190 millions de dollars (environ 600 milliards de Francs Cfa) au Sénégal dont 958 millions de dollars (environ 470 milliards de FCfa) engagés par l’Ida à travers 17 projets actifs et 8 dons des fonds fiduciaires. Le taux de décaissement cumulé au 31 janvier 2013 est de 43 %, le montant du portefeuille Ida et des dons non encore décaissé est de 562 millions de dollars (environ 276 milliards de francs Cfa).
8 Commentaires
Farida
En Février, 2013 (22:30 PM)Ibrahima Sène Pit/senegal
En Février, 2013 (00:03 AM)Comment peut on avaler qu'avec un portefeuille de 600 milliards de FRS CFA pour 2013 -2017, la Banque mondiale peut faire du Sénégal un pays émergent de croissance et d'emploi, quand le modèle économique qu'elle met en oeuvre a fini par mettre les économies développées dans la décroissance et le chômage endémique? Si le Sénégal en 18 mois de Plan Takkal a dépensé 417 milliards de Frs CFA sans en finir avec les délestages, qui peut croire qu' avec ce CPS de 600 milliards le Sénégal pourrait s'en sortir?
Pepes
En Février, 2013 (01:25 AM)Résilience
En Février, 2013 (01:34 AM)Alferd
En Février, 2013 (07:03 AM)C'est encore cette voie sans issue que compte prendre nos responsables sur le dos des contribuables.
Il faut arrêter!
Africain221
En Février, 2013 (08:18 AM)En ces temps de faillite généralisée du systeme capitaliste, l'occident (usa et europe) a plus besoin du retour de la croissance et du plein emploi que l'afrique, des licenciements à la pelle,des entreprises qui ferment, une dette qui augmente a une vitesse vertigineuse,beaucoup de pays risquant le defaut de paiement à tout instant, un recours systematique à la planche à billet,des monnaies qui vont servir bientot de torche cul et c'est cet occident qui veut donner la croissance et le plein emploi au senegal et à l'afrique,mdrrrrrr. Si FMI et banque mondiale a coups d'ajustements structurels etaient la solution de l'afrique on l'aurait su et vu sur le terrain depuis belle lurette,plustot des outils a d'avantage nous appauvrir economiquement,nous fragiliser politiquement et accroitre notre dependance à la soit disante aide toxique. La premiere des choses pour pretendre sortir de la pauvreté c'est etre maitre de sa monnaie pour pouvoir mettre sur pieds une politique economique et financiere en accord avec ses besoins veritables. Le titre devrait plustot etre : " L'arnaque du FMI et de la banque mondiale rentre dans une nouvelle fase", et dire que certains vont y croire et que les elus collabos de ce pays vont hypothequer l'avenir de generations entieres pour enrichir encore le vampire occidentale. La main qui donne a un pouvoir de vie et de mort sur la vie la main qui reçoit.
N'goné Latyr
En Février, 2013 (10:25 AM)Pour aller vers une croissance économique durable, l'état du Sénégal doit impérativement réfléchir sur ces points essentiels suivant :
1 - Booster le secteur primaire (agriculture) en augmentant la production par la mécanisation.
2 - Créér des routes ou pistes de production.
3 - Des lieux de stockage et valoriser le capital semencier
4 - Mettre l'accent sur l'irrigation avec le Canal du Cayor
5 - Supprimer tous les intermédiaires
6 - Inciter les jeunes vers une agriculture moderne
L'état doit surtout payer la dette intérieure afin de permettre aux PME & PMI de sortir de cette crise latente.
Enfin, partager les fruits de la croissance avec les couches les plus démunies de notre société.
Merci,
Exsopiste
En Février, 2013 (11:01 AM)Participer à la Discussion