Mis à l’eau le 21 juillet au chantier Ocea des Sables d’Olonne, le patrouilleur hauturier Fouladou doit être livré à la fin du mois à la marine sénégalaise. Depuis cet été, il a mené plusieurs campagnes d’essais très concluantes au large des côtes vendéennes.
Ce programme est extrêmement important pour le Sénégal, puisque le Fouladou est un élément clé du renouvellement des moyens navals du pays pour répondre aux enjeux de sécurité maritime en Afrique de l’ouest, mais également pour Ocea. Le chantier français réalise en effet avec ce bâtiment son tout premier OPV, et compte capitaliser sur le succès de cette construction pour séduire d’autres clients. Des très bonnes nouvelles sont d’ailleurs attendues prochainement, y compris sur des unités encore plus grandes, la nouvelle gamme de patrouilleurs hauturiers d’Ocea comprenant différents modèles allant jusqu’à 84 mètres.
Du type OPV 190 MKII, le Fouladou mesure quant à lui 58 mètres de long pour 9.4 mètres de large. Il s’agit du plus grand bâtiment militaire en aluminium réalisé jusqu’ici en Europe.
11 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (22:10 PM)un coup de main a l'Armée de l'air .
Anonyme
En Octobre, 2016 (22:10 PM)Macky Ethnocentriste
En Octobre, 2016 (22:53 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (23:17 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (00:03 AM)Continuez ainsi M le Président, n'acceptez pas les débats futiles qu'une opposition au désarroi veut vous imposer. Ne dit on pas le chien aboie, la caravane passe.
Anonyme
En Octobre, 2016 (04:51 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (10:34 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (10:46 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (11:32 AM)Je Complete
En Octobre, 2016 (13:39 PM)Très beau contrat pour le constructeur vendéen, qui remporte son premier succès sur le marché des patrouilleurs hauturiers. Ocea a vendu un bâtiment du type OPV 190 MKII au Sénégal, qui en prendra livraison à l’automne 2016. Long de 58 mètres pour une largeur de 9.4 mètres, ce patrouilleur verra sa coque réalisée en trois blocs. Ils seront fabriqués par le site Ocea de Fontenay-le-Comte puis transférés au chantier des Sables d’Olonne afin d’être assemblés.
Entièrement en aluminium
Comme les autres OPV d’Ocea, qui a dévoilé en octobre dernier une gamme de 46 à 84 mètres (*), le bâtiment sénégalais sera intégralement réalisé en aluminium, ce qui n’est pas courant pour des bateaux de cette taille. Afin de solutionner les problèmes de fatigue de ce métal, dont il s’est fait une spécialité depuis bientôt 30 ans, Ocea travaille sur des épaisseurs importantes, qui vont bien au-delà de la règlementation et lui permettent aujourd’hui de garantir 10 ans les coques de ses OPV. Ceux-ci sont donc robustes et bénéficient des avantages de l’aluminium : une maintenance facilitée et, grâce à un poids moindre que l’acier, une réduction significative de la consommation (jusqu’à 400.000 litres de carburant économisés par an sur une unité de 80 mètres selon Ocea).
Autonomie importante et confort de navigation
Concernant la commande venant d’être enregistrée, le marché a été notifié par l’Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM) du Sénégal, la mise en oeuvre du bâtiment étant confiée à la marine de ce pays. Capable d’atteindre la vitesse de 24 nœuds et de franchir 5500 milles à 12 nœuds, le futur patrouilleur sénégalais aura une autonomie de trois semaines. Selon Ocea, la coque - dotée d’une paire d’ailerons stabilisateurs - et la propulsion ont été conçues pour offrir une excellente tenue à la mer et donc un meilleur confort à l’équipage, même dans des conditions difficiles. En plus de ses capacités hauturières, le bâtiment, grâce à un tirant d’eau réduit (2.3 mètres maximum), pourra évoluer très près des côtes. Il pourra aussi naviguer à vitesse réduite tout en conservant une très bonne manoeuvrabilité.
Armé par un équipage de 24 marins, ses aménagements lui permettront d’accueillir 32 personnes supplémentaires. L’OPV aura pour mission d’assurer la surveillance et la protection des eaux territoriales et de la zone économique exclusive du Sénégal, plus particulièrement dans les domaines du contrôle de la navigation, de la lutte contre les trafics illicites (drogue, armes…), le banditisme et la piraterie, l’immigration clandestine et la police des pêches. Il sera également en mesure de participer à des opérations de recherche et de sauvetage, ainsi qu’à la lutte contre les pollutions marines et portuaires.
Un canon télé-opéré, des mitrailleuses et deux semi-rigides
Afin de pouvoir mener ces opérations à bien, le patrouilleur sera équipé de solides moyens de communication, de surveillance, d’identification et de classification, ainsi que d’un système de commande et de contrôle (C2) pour les senseurs et l'armement. Celui-ci consistera en un canon télé-opéré sur la plage avant et deux mitrailleuses manuelles sur chaque bord. Par ailleurs, l’OPV 190 sera équipé de deux embarcations rapides de 7.5 mètres. Mis en œuvre de part et d’autre de la plage arrière par des bossoirs, ces semi-rigides serviront notamment aux équipes de visite chargées de contrôler les navires. Le cas échéant, ces moyens nautiques pourront aussi être employés par des forces spéciales.
Conçu comme une plateforme polyvalente et modulaire, l’OPV 190 pourra, selon les besoins, embarquer différents modules de missions, conditionnés sous forme conteneurisée. Parmi ses autres spécificités, on notera la présence de canons à eau permettant de lutter contre les incendies, ainsi que des aménagements et équipements pour le déploiement de plongeurs et de moyens antipollution. Il y aura également, à bord, une cellule de détention pour les individus interpellés et une zone d’hélitreuillage sur le pont.
Une activité confirmée sur les grandes plateformes
C’est donc avec un OPV très complet qu’Ocea se lance sur le marché en plein essor, et très concurrentiel, des patrouilleurs hauturiers. Le chantier vendéen, longtemps focalisé sur les unités de 20 à 30 mètres, confirme au passage son développement sur le segment des grandes plateformes. A ce titre, le patrouilleur sénégalais prendra la suite de trois bâtiments océanographiques, deux de 60 mètres du type OSV 190 réalisés pour l’Indonésie (le Rigel sera achevé fin février et son sistership en fin d’année) et un de 40 mètres du type OSV 130 pour le Koweït, qui devrait être mis à l’eau début mars.
Anonyme
En Novembre, 2016 (16:13 PM)Participer à la Discussion