PÈLERINAGE 2010 - APRÈS MOUNA : En route pour Arafat, aujourd’hui

Mouna, belle ville aux tentes blanches, a refusé du monde dimanche. En effet, pour rallier Arafat, les millions de pèlerins ont l’obligation de séjourner à Mouna, y implorer Dieu par des prières, avant de se rendre, dans la nuit ou à l’aube du dimanche, à Arafat qu’ils ne devront, en aucun cas, rater, de peur d’être considérés comme de simples touristes.

Dimanche 14 novembre. Le véritable pèlerinage commence. Les millions de pèlerins ont quitté la capitale Sacrée-la Mecque- samedi 13, dans la nuit, pour converger vers Mouna ou (Mina).

Lieu de retraite spirituelle, situé à quelques kilomètres de la Mecque, c’est assurément un lieu mythique quand on sait que le Prophète Ibrahima, dans les temps immémoriaux, après avoir reçu l’ordre divin de sacrifier son fils Ismaël, avait l’intention de l’exécuter ici même à Mouna qui renferme aussi les trois différents Jamrates dont le premier est appelé « Akaba ». L’importance de Mouna réside aussi dans le fait que le Messager de Dieu, le Prophète Muhammad (Psl), y perpétua l’acte de dévotion sans commune mesure du Prophète Ibrahima. C’est ainsi que le pèlerinage, devant se situer dans le 10ème jour du mois lunaire de la Tabaski, coïncide avec la date de sacrifice du Prophète Ibrahima. C’est donc pour préparer le Hajj qu’il séjourna ici à Mouna au 8ème jour du mois lunaire, pour préparer le jour inédit d’Arafat sans lequel le Hajj du pèlerin n’est pas agréé.

Prières suivies des lapidations de satan

Aussi, c’est avec un grand espoir de voir leur pèlerinage exaucé, que les musulmans du monde entier, venus aux lieux saints de l’Islam, ont élu leur base à Mouna. Dans leur tente d’une capacité de 30 personnes, ils se recueillent, chapelet entre les doigts, prient pour leur famille et certainement pour leur pays. A Mouna, même si les tentes blanches se côtoient, les femmes sont isolées des hommes. Certes, ils se rencontrent dans les allées, aux lieux d’approvisionnement en nourriture (car les restauratrices ne manquent jamais pareilles occasions) et dans les grandes avenues réalisées dans cet ancien désert devenu grand village, sinon une ville. C’est ce soir que le premier groupe de pèlerins sénégalais ont été convoyés sur Arafat tandis que l’autre groupe sera acheminé un peu avant l’aube. Arafat, la grande station tant recherchée et qui vaut de l’or. Car aucun pèlerin ne voudrait le rater de peur de voir son pèlerinage devenir nul, le transformant, lui, en simple touriste. Arafat est le lieu d’invocations, de prières pour obtenir la clémence de Dieu. C’est le véritable endroit indiqué pour un pèlerinage béni. En quittant Arafat, le pèlerin devra passer la nuit du 10e jour de Zul Hijja à Mousdalifa où il fera provision des petits cailloux qui serviront le lendemain (lundi), à la lapidation des stèles dites Jamrates. Il devra commencer par le grand Jamrat -Akaba- le jour du sacrifice, le 10e jour Zul Hijja. Ensuite, se raser ou se couper les cheveux et passer trois nuits à Mina (celles du 11, du 12 et du 13 Zul Hijja). Jeter successivement les trois "Jamrats" les après-midi des jours de Tach’rik (c’est-à-dire les 11, 12, 13) Zul Hijja ou les 11 et 12 pour celui qui est pressé. La veille, au cours d’une rencontre avec les pèlerins, le commissaire général au pèlerinage, Elhadji Mansour Diop, a annoncé que le départ du premier vol pour Dakar est prévu le vendredi 19 novembre.