Philo: Le "faux-bond" de l'Etat

La science, la raison et l’art sont les différents thématiques proposés aux candidats pour le baccalauréat 2016 lors des anticipés pour l’épreuve de philosophie qui s’est déroulée hier, mercredi 08 juin, sur toute l’étendue du territoire.  Selon les différents élèves rencontrés, les sujets proposés sont tirés du programme. Toutefois, certains n’ont pas manqué d’exprimer leur déception, puisqu’ils s’attendaient à un sujet d’actualité autour de l’Etat.
 
Beaucoup de candidats au baccalauréat des séries L1, L2, s’attendaient à un sujet qui toucherait l’actualité comme l’Etat par exemple. Selon ces derniers, le pays est tenaillé ces derniers temps par des débats mettant au centre des discussions, le chef de l’Etat sur sa gestion mais surtout sur l’affaire Karim Wade. A cet effet, ils s’attendaient à ce que leur réflexion soit portée sur l’Etat. Leur surprise ou leur déception pour ceux et celles qui s’étaient focalisés sur cette hypothèse fut grande. « D’habitude les sujets sortent de l’actualité. Ce que nous disent très souvent nos professeurs qui nous demandent de suivre l’actualité par la voie des médias. Et l’Etat était vraiment pressenti», a souligné un candidat rencontré à Blaise Diagne.  Pour les sujets proposés à la réflexion des candidats, ils tournaient autour de la science qui interpelle la raison mais de l’art aussi. «Ce n’était pas difficile, ni compliqué. Nous avons traité des sujets semblables avec nos professeurs et j’ai pu maitriser la démarche», a souligné Khady Ndiaye, trouvée dans la cour du centre Hyacinthe Thiandoum qui, elle, a choisi le sujet attrait à la science à savoir: « L’Objectivité est-elle un idéal?». 
 
Pour cette dernière, l’objectivité appelle à la raison et non aux faits et donc seule une personne dotée de ses facultés mentales peuvent comprendre le phénomène de la science. «Il suffit de maitriser la méthodologie proposée par nos enseignants. L’argumentaire nous revient et nous avons assez d’éléments» a déclaré Mamadou Saliou Sall au Lycée Blaise Diagne. D’autres candidats, gagnés par la peur et le stress semblent être perdus sur les sujets. 
«J’ai fait l’examen, mais je ne peux pas vous dire ce que j’ai écrit. Les commentaires me font peur » a lancé un élève. Et de poursuivre : « les épreuves ont été abordables, mais un examen reste un examen et on est jamais sûr de ce qu’on a fait».   Sur le déroulement des épreuves, pas d’incidents majeurs à signaler dans les centres visités. Les épreuves ont été distribuées à temps, les surveillants étaient sur places. « Au niveau de notre centre, on avait trois surveillants dans notre salle, ils sont arrivés avant 8h et tout c’est bien passé » a soutenu, Aminata Sylla au collège Hyacinthe Thiandoum. Même son de cloche, chez sa camarade d’un autre jury.  
 
152 582, A LA CHERCHE DU PREMIER DIPLOME UNIVERSITAIRE
 
Soulignons que sur toute l’étendue du territoire sénégalais, dans le cadre du baccalauréat 2016, ils sont au nombre 152 582 candidats  à aller à la conquête du premier diplôme universitaire, répartis dans 482 jurys pour 394 centres d’examens. La capitale Dakar, qui regroupe les inspections d’académie de Pikine-Guédiawaye, Rufisque et Dakar, polarise le plus grand centre d’examen avec 72 au total ; avec 19500 candidats.
La région de Thiès regroupe le plus grand nombre de avec 23 206 candidats répartis dans 62 centres,  suivie de celle de Saint-Louis avec 39 regroupant 10 975 candidats, vient ensuite la région de Ziguinchor qui concentre 37 centres.