Plusieurs organisations de défense des droits humains ont appelé samedi à Pikine (banlieue de Dakar) à une forte mobilisation contre la banalisation des violences basées sur le genre (VBG) et invité l’Etat à assumer ses obligations vis-à-vis des victimes de viol.
‘’Il n’y a pas encore une volonté politique clairement affichées par les autorités contre les viols’’, a dénoncé Fatou Kiné Camara, présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) lors d’une conférence de presse.
La rencontre s’est tenue en présence de représentants de nombreuses ONG dont la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), le Comité sénégalais des droits de l’homme, le Conseil sénégalais des femmes (COSEF) ainsi que le réseau "Siggil Jiggen" et le Réseau des journalistes contre le viol.
Selon Mme Camara, des études récentes ont révélé que le nombre d’agressions sexuelles, avec pour la plupart des cas de viol, a ‘’doublé au Sénégal ces cinq dernières années’’.
‘’Nous, à la boutique de droits de l’AJS, à la Médina, en 2013, nous avons enregistré 65 cas de viol de personnes venues physiquement se présenter à nous. Et nous avons aussi en un an enregistré à travers notre numéro vert, 100 cas de viol’’, a ajouté Fatou Kiné Camara.
‘’Tout violeur doit être arrêté et mis hors d’état de nuire, car le viol est un crime contre l’humanité. Je trouve même qu’il faut castrer les récidivistes, ceux qui sont des dangers pour la société’’, a estimé pour sa part Moustapha Fall, président du Réseau des journalistes contre le viol.
Selon lui, il est aujourd’hui ‘’urgent’’ d’agir contre les viols et autres violences faites aux femmes pour protéger la jeunesse qui, a-t-il dit ,‘’est l’avenir de la Nation’’.
‘’Chaque jour, des défenseurs de droits humains sont menacés, mais ces menaces ne nous empêcheront pas de poursuivre notre combat contre les violences faites aux femmes’’, a-t-il prévenu
SG/ASG
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Voilà
En Janvier, 2014 (17:29 PM)Participer à la Discussion