Inspirée du fameux «Black Friday» américain, cette période de promotions adoptée en France depuis quelques années, se déroulera fin novembre dans tout l'Hexagone.
Les frénétiques achats de Noël n'ont pas encore commencé, mais en voici un avant-goût. Lancés par le groupe de centres commerciaux Klépierre, les jours XXL, qui débutent vendredi 25 novembre, promettent au consommateur des journées shopping bien remplies. L'opération s'inspire de la tradition américaine du «Black Friday», ce vendredi qui survient juste après Thanksgiving, où les foules se lancent à l'assaut des grands magasins. Avec, à la clé, de mémorables scènes de bousculade largement partagées sur les réseaux sociaux...
«Le Black Friday est une tradition lointaine aux Etats-Unis», explique Frank Rosenthal, expert en marketing du commerce. «Le terme vient du jargon de la comptabilité: quand les comptes étaient négatifs, on les écrivait en rouge. Lorsqu'on revenait en positif, on les écrivait en noir.» Et pour cause: la période de novembre-décembre, dont le Black Friday constitue l'un des temps forts, représente pas moins de 35% du commerce annuel aux Etats-Unis (30% pour la France), selon le consultant.
«Une culture du commerce différente»
Renommé «Jours XXL» l'an dernier suite aux attentats du vendredi 13 novembre, le rituel s'implante en France depuis quelques années. De nombreuses enseignes jouent le jeu, tant dans le e-commerce (Amazon, Cdiscount, La Redoute), la grande distribution (Auchan), les vêtements (Jules, Gap) que la culture (Fnac, Cultura).
Si l'intention de mettre aux clients le pied à l'étrier avant les achats de Noël est la même qu'aux Etats-Unis, la perception chez nous n'est pas la même. «Je suis réservé quant au succès de cette édition 2016. Ça commençait à devenir un rendez-vous commercial, mais l'actualité des Etats-Unis en fait un modèle négatif», tempère Frank Rosenthal. «Et puis, la culture française du commerce est différente.»
Ce qui ne veut pas dire que les shoppeurs ne seront pas au rendez-vous. «Rappelons d'abord que 60% des consommateurs déclarent attendre toujours ou parfois les soldes, et que les promotions représentent 15% du chiffre d'affaires du secteur de l'habillement», analyse Léo Lecoguic, planneur stratégique au sein du cabinet CA-Com. «Etant donné que ce n'est pas une tradition culturellement ancrée en France, l'événement jouit encore du plaisir de la découverte. C'est une expérience en plus d'être une promotion.»
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