On nous a raconté, enseigné et chanté l’histoire du tirailleur sénégalais. Son inestimable contribution dans la libération de la France a gravé son nom en lettres d’or dans les annales. Ses hauts faits animent encore les cours d’histoire dans nos écoles, collèges et lycées. Mais, qu’en est-il de l’histoire des épouses de ces tirailleurs? Seneweb vous donne la réponse.
Elles n’ont pas toutes été condamnées au sort atroce de regarder, impuissantes et tristes, leurs maris partir au front et ne plus revenir. En effet, beaucoup d’entre elles ont embarqué et ont cheminé avec leurs époux durant les campagnes et guerres de la métropole. Au musée des forces armées, des tableaux venus du musée de la femme Henriette Bathily, ont tenté de faire une représentation fidèle du rôle de madame «Madame tirailleur» (Ndlr: Appellation donnée aux épouses du tirailleur), aux côtés de son époux.
Elles transportaient la nourriture, les munitions et la poudre »
«Le blanc s’était rendu compte que pour l’homme noir, la famille est très importante. Et donc, pour qu’il soit performant, il fallait lui mettre la famille à côté. A partir de cet instant, il leur a été autorisé d’aller avec leurs épouses sur le terrain», explique le colonel Mendicou Guèye, conservateur au musée des forces armées du Sénégal. Ainsi, c’est vers 1873 que les dames furent autorisées à suivre leurs maris dans les garnisons et durant les campagnes. Elles se chargeront du ménage, du nettoyage des ustensiles, de la préparation de la nourriture... Elles seront d’un grand soutien, surtout moral, pour leurs époux. «Ces épouses étaient doublement utiles. Non seulement elles étaient la logistique humaine, mais en même temps elles transportaient la nourriture, les munitions et la poudre», explique le lieutenant-colonel, Mendicou Guèye, conservateur au musée des forces armées.
Parfois, elles rechargeaient les armes de leurs époux
Cependant, sur les théâtres d’opérations, le rôle de ces femmes peut dépasser celui d’une simple épouse. «Il est dit même que quand le mari était à l’avant, quand il tire un coup de fusil, il remettait à son épouse, derrière, l’arme. Et l’épouse la rechargeait et la rendait à son époux. Cela montre que nos femmes ont combattu auparavant. Elles ont combattu auprès de leurs époux», explique l’homme de tenue passionné, qui donne chaque jour de son temps et de son énergie pour entretenir, vivifier et vitaliser le musée, logé sur le boulevard de la République.
Youssouf SANE
19 Commentaires
Anonyme
En Février, 2017 (17:56 PM)Une Tirailleure
En Février, 2017 (18:03 PM)Je Titre Aillieur
En Février, 2017 (18:25 PM)les guerres mondieux c'est pas bon
Anonyme
En Février, 2017 (18:58 PM)Anonyme
En Février, 2017 (19:06 PM)Anonyme
En Février, 2017 (19:12 PM)Anonyme
En Février, 2017 (19:34 PM)Anonyme
En Février, 2017 (19:44 PM)Anonyme
En Février, 2017 (21:44 PM)Anonyme
En Février, 2017 (22:09 PM)Anonyme
En Février, 2017 (00:47 AM)Anonyme
En Février, 2017 (03:08 AM)Anonyme
En Février, 2017 (07:04 AM)Lb
En Février, 2017 (12:18 PM)il y a des photos et des témoignages de de l'époque à l'appui pour corroborer la présence de femmes de tirailleurs sénégalais à côté de leurs maris, durant leurs campagnes, jusqu'au Maroc. C'est un fait indéniable. Pour autant, elles n'avaient pas le même statut que leurs maris. Juste l'aspect logistique (nourritures, munitions, etc), appui affectif et confort psychologique je dirais. Et je parle même de femmes portant leurs bébés sur le dos ou ayant des enfants de bas âge.
Anonyme
En Février, 2017 (14:04 PM)Casa Ding
En Février, 2017 (21:28 PM)Anonymethierno
En Juin, 2017 (19:59 PM)Anonyme
En Août, 2017 (09:46 AM)Anonyme
En Janvier, 2018 (16:33 PM)Participer à la Discussion