La salinisation des terres à Fatick est devenue une réalité qui impacte négativement sur le développement de la localité mais qui affecte également les activités agricoles. Habitantes d’une localité côtière, les populations de Niakhar qui vivent en grande partie de la pêche, de l’élevage et surtout de l’agriculture sont confrontées à une dégradation très avancée des terres cultivables. Les femmes du terroir qui ont formé un groupement féminin ont ainsi tiré sur la sonnette d’alarme.
Elles ont plaidé pour l’érection d’une digue anti-sel afin pour freiner la progression de la salinisation du sol qui, selon elles, freine la croissance de leurs plants, les empêche de mener des activités de maraichages et de cultiver du riz. Présidente du groupement des femmes de Sanghaï, un village de la communauté rurale de Niakhar, Mme Rama Ngom souligne que «Cela fait plus de 10 ans qu’on n’a pas cultivé de riz dans les cours d’eau situés à l’orée du village. Cela est du à la salinité des sols et de l’eau».
«On a compris que le reboisement nous permettrait d’avoir à notre disposition du bois et nous serait profitable d’autant plus qu’on utilisait des bouses de vaches sèches comme combustible pour préparer nos repas. Aujourd’hui, nous avons compris l’importance des ressources forestières comme le bois. C’est pourquoi, nous nous attelons à préparer des pépinières pour reboiser certaines espaces afin d’avoir des ressources durables. Nous demandons à l’Etat de nous aider dans la gestion durable des ressources, de nous prêter main forte dans la fourniture d’équipements de maraîchages et des semences, mais surtout de prendre à bras le corps, l’aménagement des salins», ajoute la responsable des femmes de ladite localité.
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