Amadou est chauffeur de car rapide depuis près de dix ans. Bien calé dans le fauteuil délabré de son ‘vieux tas de ferraille’ ratatiné, il attend des passagers pour prendre son départ. Manifestement sa vieille guimbarde n’a pas une visite technique en règle. C’est la raison pour laquelle, pour échapper aux contrôles de route de la Police de la circulation, il a son stratagème. ‘Lorsque je suis interpellé lors des contrôles de la Police, je glisse à chaque fois un billet de banque dans les papiers que je présente. Je suis obligé parce qu’aucun de mes papiers n’est en règle’, avoue-t-il.
Avec ces genres de pratiques corruptrices, ce n’est pas étonnant alors qu’on rencontre beaucoup de voitures qui ont atteint un certain état de dégradation très avancée. Bricolées, retapées, elles sont ainsi remises à la circulation pour transporter les Sénégalais. La plupart des chauffeurs de cars rapides ou de Ndiaga Ndiaye détiennent par devers eux une ‘visite technique’ complaisante. À cause de leur vétusté, des personnes innocentes en font les frais tous les jours.
Comme si cela ne suffisait pas, les surcharges sont depuis toujours, le lot quotidien des usagers des bus, des cars rapides et des Ndiaga Ndiaye. Même si les nouveaux bus dénommés Tata se présentent en bien meilleur état que les cars rapides, ces derniers souffrent d’un certain laxisme en ce qui concerne la limitation des passagers à transporter. Cette situation est d’autant plus porteuse de dangers que des malfrats en profitent pour perpétrer des vols et autres délits passibles de sanction. Pourtant, chaque jour, ils sont nombreux les Sénégalais qui empruntent ces moyens de transport, inconscients des risques qu’ils encourent, et sous le regard complice des autorités policières qui doivent les protéger contre eux-mêmes.
Malgré, tous ces dangers, on imagine mal Dakar, la capitale sénégalaise sans ses cars rapides, ses Ndiaga Ndiaye qui font partie du décor. Sans compter qu‘au fil des années, ils ont acquis une place de choix dans le secteur du transport public sénégalais, grâce à leurs tarifs à la portée de toutes les bourses.
13 Commentaires
Q
En Octobre, 2011 (07:51 AM)Di
En Octobre, 2011 (08:30 AM)aprenez BOOL EEN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Mann
En Octobre, 2011 (09:35 AM)Alors que dans ces pays (Côte d'Ivoire et Mali notamment), ce secteur s'est beaucoup modernisé, avec des autobus dernier cri (vidéo, climatisation, toilettes), le transport interurbain au Sénégal refuse de sortir de l'informel. Chauffeurs analphabètes (en français tout comme en langues nationales), véhicules âgés et sales, insdiscipline notoire sont le lot des voyageurs.
Tant que le transport interurbain ne sera pas réorganisé, il restera le parent pauvre de l'économie nationale. A la place des "Barké Seugn Bi"--chauffeurs et transporteurs, il nous faut des managers bien formés, tel qu'au Mali et en Côte d'Ivoire et de nouveaux investisseurs, capables de donner un souffle nouveau à ce secteur.
L'ère des gares "Pompiers" et Colobane est révolue. La récente grève des chauffeurs et transporteurs, soit disant pour lutter contre les "clandestins" signe le glas d'une corporation qui a pris en otage l'un des secteurs les plus porteurs de notre économie.
Le refus de la concurrence (rappelez-vous le cas des chauffeurs maliens interdits de travail sur le territoire sénégalais), la légalisation de nombreux intermédiaires (coxeurs notamment), ainsi que l'absence d'investissements, ont plombé le transport sénégalais.
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En Octobre, 2011 (09:38 AM)Syd
En Octobre, 2011 (09:46 AM)Mandele Couture
En Octobre, 2011 (10:55 AM)Max
En Octobre, 2011 (12:24 PM)Boblaise
En Octobre, 2011 (15:09 PM)Typy
En Octobre, 2011 (17:31 PM)Régulateur
En Octobre, 2011 (18:12 PM)Tout ce dont j'ai lu sur ce forum révèle un problème majeur dans lequel personne n'est allé en profondeur.
Si la peur de mourir ou du qu'en dira t-on reste la capacité de l'océan atlantique ne suffira pas à lui seul à stocker le torrent de larmes des sénégalais déversé par tant de doléances.
Parler est bien beau mais agir est plus important.
Hamdoulilaye
En Octobre, 2011 (02:14 AM)Hélas avec tout ce que j'entends sur l'indiscipline des locaux, sur le racket organisé par les policiers suposés protéger les citoyens, je me demande comment faire pour pariciper à moderniser mon pays où pourtant on dit partout dans le monde que les gens sont intelligents, gentils.
Que me conseillez-vous ???? Cher(e) compatriote CAR SI CE N'EST PAS UN SENEGALAIS QUI COMMENCE A FAIRE LE SUNUGAL ( Si Peu soit-il ! ) QUI LE FERA A SA PLACE.
Totala
En Octobre, 2011 (09:30 AM)Plus de faux permis, plus de défaut d'assurance, plus de contrôles techniques bidons,
plus d'arrangement avec policiers et gendarmes! il faut refuser de donner ou ne pas conduire!
C'est le seul moyen et en plus l'état recevra les amendes, qui pour le moment restent dans la poche des soit disant
contrôleurs de la route corrompus à 95 % !
Mais qui va régler ce problème ? on a jamais vu de sanctions à cet effet, on commence quand? quel est l'homme fort intègre et incorruptible qui va s'attaquer à ce problème ? Celui ci sera certainement un des sauveurs du Sénégal, mais est-il né? Les politiques n'ont pas compris que la corruption neutralise tout développement. Les pays les plus développés ont le moins de corruption, alors que fait on ? on continue !
Doull
En Novembre, 2012 (23:33 PM)Participer à la Discussion