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TAMBA - Montée des eaux du fleuve Gambie : Plusieurs ha de rizières et de bananeraies dévastés

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TAMBA - Montée des eaux du fleuve Gambie : Plusieurs ha de rizières et de bananeraies dévastés

La situation actuelle dans les périmètres rizicoles et les plantations de banane dans la zone de Missira est catastrophique. À cause de la montée des eaux du fleuve Gambie, plusieurs ha de rizières et de bananeraies sont envahis par les eaux, occasionnant d’importantes pertes. Les riziculteurs en ont payé le plus lourd tribut.


La bonne pluviométrie notée cette année ne fera pas que des heureux dans le monde rural. Dans la zone de Missira, localité située au sud de Tambacounda, zone de culture de banane et de riz par excellence, les riziculteurs ne rient pas. Ils ont perdu tous leurs champs du fait de la montée des eaux du fleuve Gambie. « Dans cette zone de culture de banane et de riz, rien n’y sera récolté cette année », râle Amadou Barro Watt, président de la fédération des riziculteurs de la région. « Nous avons tout ou presque perdu dans ces inondations. Les riziculteurs sont déboussolés et meurtris dans leur chair » témoigne Barro Watt. Il dit : « Même si chez les producteurs de bananes l’on déplore l’importance des pertes dans ces inondations, nous avons subi le plus lourd tribut, car ayant perdu le plus de superficies emblavées et sinistrées à plus de 80 %. » Il détaille, la voix étreinte d’émotion et les yeux larmoyants : « Dans la zone de Dialico, sur les 8 hectares de riz cultivés par les populations, aucune parcelle n’a échappé à la furie des eaux. Tout a été dévasté dans ce patelin où les populations ne vivent que de l’agriculture et des revenus qu’elle leur procure. » 


Dans le Gouloumbou, plusieurs sites ont été affectés par la montée des eaux. Le GIE de Keniékéniéba qui a emblavé 13 hectares de riz a vu tous les 10 ha détruits par les eaux. Pour le Gie Kawral, ses membres sont les plus sinistrés dans cette zone. La totalité de leur superficie emblavée, 16 ha, est dévastée par les eaux qui n’ont rien laissé sur leur passage. Par conséquent, si des secours d’urgence ne leur sont pas apportés, ils risquent de connaître une grande famine, car n’ayant plus d’espoir et de sources de revenus. Le GIE des producteurs de riz de Gouloumbou centre est le moins touché, car seuls 6 ha sur les 20 emblavés sont touchés par les inondations.  


Seuls l’appui et le soutien de la puissance publique pourraient nous tirer d’affaire, laisse entendre le président des riziculteurs qui en appelle de toutes ses forces à une aide de l’État. « Nous risquons de passer une difficile saison sèche si l’État ne nous vient pas en aide et si aussi il n’éponge pas nos dettes contractées dans les banques et autres structures de microfinance », plaide M. Watt.


Des milliers de pieds de bananier détruits


La montée des eaux n’a pas épargné les bananeraies. Selon Idy Bâ, secrétaire général de l’union zonale de Koar, d’énormes pertes sont notées dans ce patelin. Dans les six périmètres existants, les cinq ont subi des inondations. Il précise : « Dans le périmètre de Aguène et Diambogne, nom tiré du bateau casamançais, 2 000 pieds de banane y sont perdus. À Goorgorlu, un autre champ, 1 840 pieds sont perdus, à Koar 3, 5 400 pieds, à Koar 2, 464 pieds, à Koar 1, 8 712 pieds détruits ont été recensés. » Mamadou Omar Sall, le plus gros producteur de banane de la région, lui, affirme avoir perdu plusieurs dizaines d’hectares à Labaya, zone où il exploite la banane. Dans le Wassadou aussi, ce sont des dizaines d’hectares qui sont aussi dévastés par les eaux, entre autres localités visitées par la délégation du gouverneur. À en croire toujours Mamadou Omar Sall, les pertes sont énormes et chiffrées à plusieurs centaines de millions, quand on sait qu’une seule tonne de banane coûte 180 mille francs au moment où ce sont des centaines de tonnes qui sont détruites par les eaux. Un seul hectare peut produire en moyenne jusqu’à 12 tonnes par année. Imaginez les dizaines d’hectares dévastés par les eaux, c’est navrant, fulmine le grand producteur de banane. « C’est la raison pour laquelle nous lançons un appel à l’État pour un secours d’urgence aux producteurs de riz et de banane sans quoi, il faut s’attendre au pire dans cette contrée », avertit-il.


Le gouverneur de la région, lors de la tournée dans les champs, s’est dit atterré de la situation. Les superficies emblavées sont totalement détruites et la situation très catastrophique. Cheikh Kane Niane a toutefois exhorté les producteurs à se rapprocher des services techniques et à s’approprier de leurs conseils. « Il faut savoir écouter les conseils des services pour échapper aux inondations », conseille le chef de l’exécutif régional. À son avis, seule la construction d’un barrage pourrait permettre d’éviter la montée des eaux du fleuve Gambie qui à chaque fois cause de gros dégâts aux producteurs.



3 Commentaires

  1. Auteur

    Bolon

    En Octobre, 2015 (11:20 AM)
    Bonjour,

    Le bananier, tout comme le riz sont des herbes, ils ne sera mourront pas. Ils reprendront leur vie, quand l'eau se retirera.

    Cela étant, il faudrait envisager de retenir toute cette eau par un barrage, elle permettra de faire des cultures par irrigation lors de la saision séche ou elle permettra d'arroser les plantes en cas de rupture de pluie.

    Cela s'appelle la gestion de l'eau.

    Bolon
  2. Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2015 (12:32 PM)
    Il faudrait plutot construire une digue de protection entre le fleuve et les plantations mais il faudra aussi éloigner les plantations du fleuve car les inondations vont se multiplier car les dereglements climatiques conduisent à cette situation.

    Il faudra s'attendre à des ouragans et des pluies dilluviennes dans les années à venir.
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    Auteur

    Wp

    En Octobre, 2015 (12:36 PM)
    Les pluies sont abondantes cette année, mais les dégâts sont à minimiser sur des superficies de plantation de plus de 1200 ha seules 200 ha situées dans des zones de basfonds inondables soit 16%. Pour le riz dans la zone de Gouloumbou plus de 200 ha de riz emblavés seules 50 ha soit inondés 25% pour cette zone de Gouloumbou dont l'accés n'est pas possible pour savoir si c'est gâté ou pas (le riz non submergé ne fétri pas).

    Nous pensons que: 1) les gens doivent patienter et attendre le retrait définitif du fleuve dans ces zones pour faire une évaluation correcte; 2) la banane étant une production rentable, les GIE doivent s'assurer; 3) Les autres céréales n'étant pas touchées, il n'y a aucun risque d'insécurité alimentaire à courir; 4) Evitons d'utiliser ces dégâts mineurs comme fonds de commerce pour se remplir les poches
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