Les prix que l’Etat avait fixés pour
le riz, l’huile, le sucre, la farine et l’oignon sont ‘’largement
respectés’’ à Tambacounda où les commerçants pratiquent parfois des prix
en deçà du montant arrêté, a relevé, mardi, le chef du service régional
du commerce, Khadim Ndiaye.
‘’Les prix fixés sont largement
respectés à Tambacounda. Les gens vendent à des prix normaux et parfois à
des prix inférieurs [à ceux] fixés’’, a relevé Khadim Ndiaye, qui
conduisait une opération coup de poing dans trois marchés de la commune.
Le service régional du commerce s’est rendu compte lors de cette
opération au Marché central, au Marché Marinière et à Médina Coura, que
les prix des cinq denrées ciblées pour cette opération que sont le riz,
l’huile, le sucre, la farine et l’oignon sont respectés.
Concernant le riz ordinaire, le prix fixé à 300 francs le kilo, est appliqué dans les trois marchés.
Les commerçants demi-grossistes et détaillants, ainsi que les clients
interrogés directement dans les trois lieux de vente visités avaient
confirmé ces prix. Le sucre cristallisé est vendu au prix fixé de 600
francs le kilo, là où le sac de sucre est cédé à 28.000 francs par un
demi-grossiste du marché central. Soit en deçà du prix maximal de
28.600.
Pour ce qui est du sac de farine dont le prix est fixé à 20.650, ce même
commerçant le vend à 20.400 francs et assure le transport, là où les
autres vendent à 20.500.
L’oignon local varie entre 225 et 250 francs CFA le kilo, là où
l’oignon importé coûte 300 à 400 francs le kilo. En moyenne, 70 tonnes
d’oignon local sont épuisées chaque semaine dans la commune, a noté
Babacar Sarr, président des commerçants d’oignon, estimant que le stock
actuel est suffisant.
En ce qui concerne l’huile en fût, elle n’existe pas à Tambacounda, les
détaillants n’y trouvant aucune marge bénéficiaire. Ils préfèrent
acheter l’huile conditionnée dans des bidons de 20 litres qu’ils
transvasent dans des fûts. Ce qui explique qu’ils la vendent à 1000
francs, soit plus que les 975 francs indiqués.
‘’Aucune tolérance ne sera accordée aux commerçants qui pratiquent des
hausses non justifiées’’, a promis le chef du service régional du
commerce, indiquant que, chaque semaine, les commerçants sont convoqués
pour des relevés de stock.
Cette opération sera poursuivie pour que les populations ‘’sentent la présence’’ des services de l’Etat, a promis M. Ndiaye.
Le chef du service régional du commerce a également souligné qu’il ne
ménage aucun effort pour combattre les produits périmés, contrefaits,
prohibés et les médicaments de la rue. Un stock de ces articles dont la
quantité n'a pas encore été évaluée a été saisi depuis trois à quatre
mois. Ce stock qui sera détruit, comprend des boissons, des pâtes
dentifrices, des piles, des instruments de mesures non conformes, entre
autres.
L’année dernière, neuf tonnes de ces produits avaient été saisies et
incinérées, selon Khadim Ndiaye. ‘’Nous sommes toujours vigilants, plus
que vigilants pour veiller à la préservation de la santé des
populations’’, a-t-il tenté de rassurer.
L’abondance de ces produits est ‘’peut-être’’ due à la position de
carrefour de la région et à son éloignement de Dakar qui fait que
certains préfèrent y ‘’déverser’’ leurs produits prohibés.
ADI/ASG
1 Commentaires
Xeme
En Avril, 2013 (19:17 PM)Participer à la Discussion