Il continue de faire les choux gras de la presse, le très controversé président gambien, qui en dépit des sévères mises en garde de Dakar, persiste dans sa détermination à exécuter des prisonniers parmi lesquels figurent des Sénégalais.Le journal Libération explore un télégramme confidentiel de l’ambassade des Etats-Unis à Dakar puis rapporte des confidences de l’ancien ambassadeur Marcia Bernicat, reçu le 1er juin 2006 par un Abdoulaye Wade « très préoccupé » par « le caractère singulièrement inquiétant » du président gambien, « His Excellency Sheikh Professor Alhaaji Dr. Ajj Jammeh », comme il se fait appeler.Le télégramme revient sur les rumeurs de coup d’Etat contre Yahya Jammeh, qui accuse le dissident et lieutenant-colonel Ndure Cham, d’être de connivence avec Dakar pour renverser son régime.
Vivement recherché au Sénégal, en vain, le président gambien était alors « convaincu que ce dernier a été rendu… invisible par les un marabout sénégalais », indique la source. Libération de préciser que Wade, disposé même à laisser entrer la police gambienne au Sénégal pour les besoins de l'enquête, avait, à l’époque, saisi Denis Sassou-Nguesso et l’Union Afrique en vue de l’ouverture d’une enquête internationale « pour voir si le Sénégal était impliqué sous quelle forme que ce soit dans la tentative de coup d’Etat ».
Le télégramme « Dakar 001306 » envoyé au Département d’Etat lève également un coin du voile sur la prétention de Jammeh à guérir le Sida : « Dieu vient de me donner un pouvoir, je guéris le Sida », déclarait-il devant les diplomates étrangers qu’il avait conviés en urgence au State House (Palais présidentiel).Comme s’il ne lui suffisait pas « d’exercer un contrôle ordurier sur toutes les ressources du pays », « His Excellency Sheikh Professor Alhaaji Dr. Ajj Jammeh » se fait « nommer » ministre des Mines, en plus de ses fonctions de chef d’Etat. Pis, il « envoie qui il veut, quand il veut, en prison », murmure-t-on à Banjul, où « aucun Gambien n’ose écouter publiquement Walf fm », une station de radio privée dakaroise, déclarée « persona non grata en Gambie ».
Parce que Banjul ne supporte pas les vannes de l’humoriste « Sa Ndiogou, qui ne cesse de tourner en dérision le président gambien. Et, selon des confidences des confrères qu’il recevait, « Yaha Jammeh a clairement indiqué que si Sidy Lamine Niasse (président du groupe Walfadjri) osait l’offenser, c’est parce qu’il sait qu'il est hors du territoire gambien ». Après l'exécution ces derniers jours de 26 prisonniers, Yahya Jammeh a promis et juré par « Allah » qu’il exécutera tous les détenus, 47 au total, condamnés à la peine capitale.
5 Commentaires
Hurtado
En Août, 2012 (13:14 PM)Sarr
En Août, 2012 (13:14 PM)Le
En Août, 2012 (13:18 PM)Amadou Italie
En Août, 2012 (13:32 PM)Nitjam
En Août, 2012 (15:27 PM)Participer à la Discussion