Dans un dossier consacré à l’avortement au Sénégal, L’Enquête a retracé le parcours difficile de Massata, violée à l’âge de dix ans. Et devenue adulte par la force des choses.
A onze ans elle a survécu à une césarienne et a mis difficilement au monde des jumeaux alors que son bourreau, père de ses enfants, court toujours dans la nature. Entre le devoir d’aller à l’école, la responsabilité d’éduquer ses enfants et la difficulté de faire face à la société qui la pointe du doigt, Massata a la vie dure. Et garde en elle les stigmates d’un viol commis en juin 2013 par le boutiquier du coin.
Habitant au quartier Kandé de Ziguinchor, elle raconte avoir subi les assauts du dénommé Diallo à deux reprises. Une mésaventure qu’elle se gardera de raconter à sa jeune maman, âgée seulement de 28 ans. C’est seulement quelques semaines plus tard, que celle-ci découvre l’agression dont a été victime son enfant. Le diagnostic du médecin révèle un viol suivi d’une grossesse.
La fille âgée de dix ans n’avait commencé à voir ses menstrues que six mois auparavant. Sa mère qui raconte les étapes douloureuses de la grossesse de sa fille, qui a failli l’emporter.
Elle explique qu’à six mois celle-ci avait le corps totalement enflé et ne pouvait plus bouger. « C’est la terre qui se dérobait sous mes pieds. Ma fille n’était âgée que de dix ans. La faire avorter a été la première chose qui m’a traversé l’esprit parce que j’étais convaincue qu’elle allait perdre la vie en gardant cette grossesse », confie-t-elle.
Suite aux absences répétées de la petite fille à l’école en raison du caractère difficile de sa grossesse, elle finit par se faire renvoyer alors qu’elle n’était qu’en CE2. Quand son père qui vit en Gambie apprend sa grossesse, il décide de se séparer de sa mère. Une véritable descente aux enfers pour les deux femmes.
Une histoire qui remet sur la table le débat sur la légalisation de l’avortement médicalisé en cas de viol et qui divise l’assemblée Nationale. Car pour certains, il reste contraire aux valeurs morales et religieuses du pays.
18 Commentaires
Nnnnnnnooooonnnnnnn
En Janvier, 2015 (10:29 AM)Une Honte Nationale !
En Janvier, 2015 (10:35 AM)Bleufff
En Janvier, 2015 (10:38 AM)Dave
En Janvier, 2015 (10:50 AM)Et si la mère de la fille était au courant de l'idylle entre sa fille et le boutiquier et mettons nous dans un contexte bien déterminé tout en sachant que c une affaire qui a lieu a Ziguinchor l'une des régions rendue pauvre par cette guerre soutenue et entretenue par les deux protagonistes qui en tirent profil par l'exploitation de la richesse de la région appartenant a des citoyens honnêtes . Le sexe est devenu banal a Ziguinchor avec recrudescence de la prostitution clandestine, le proxénétisme, les personnes ne mangent plus a leur fin, tous les projets destinés a la région sont détournés alors que la guerre est initiée que par une petite portion de la population.
Le Diola
En Janvier, 2015 (10:57 AM)Deltaone
En Janvier, 2015 (11:03 AM)B
En Janvier, 2015 (11:07 AM)Pif
En Janvier, 2015 (11:33 AM)Le laxisme, l'impunité et j'en passe ses maux qui gangrènent notre societé et pour cela il faut que l'etat prenne ses responsabiltés et trouve des mesures idouanes
Lt
En Janvier, 2015 (11:37 AM)Tierno.zzzz
En Janvier, 2015 (11:57 AM)IL suffira?t qu un seul ense?gnant so?t radie et emprisonne et qu on rende publique la dec?s?on pour que le tout s arrete
IL y a trop de lax?sme au Senegal sur ce point ...bcp trop.....
Kk
En Janvier, 2015 (12:12 PM)Sous Le Choc
En Janvier, 2015 (12:43 PM)Il est temps que nos autorités prennent les choses en sérieux,qu'ils déploient tous mesures et moyens mais également tuent tous les violeurs pas de demi peines SVP .
Que chacun essaye de mettre sa propre fille pour essayer juste de mesurer la gravité de ce problème.
Je suis vraiment sidéré et très attristé .
GUENE BALMA AKKKK
Tetris
En Janvier, 2015 (14:31 PM)Cheikisma
En Janvier, 2015 (15:43 PM)L'étonné
En Janvier, 2015 (16:47 PM)Elle fait peut etre partie des nées vers : Qui ne connaissent pas vraiement leur age.
Marilou
En Janvier, 2015 (17:18 PM)Oui, je me suis faite engrossée. Et ce gars que tu traites de délinquant a été présent lui. Et rassures toi, ton fils a été le premier à me donner des cours accélérés en sexualité. Ce délinquant dont tu parles, me payais de quoi manger lorsque ma belle mère me privait de nourriture sous prétexte que je suis rentrée tard pour dîner et que le reste du repas, elle le gardait pour son petit déjeuner du matin. ce minable comme tu aimes si bien l'appeler était là lui pour me consoler.
Non, je ne me ferais pas avorter, et si à cause de ce qui se passe tu ne considères plus comme ta fille, Eh bien sache que cette fille ne s'est jamais considérée comme ayant un Papa. Entre l'agent que tu m'envoyais et ta présence dans ma vie, je choisis ta présence SILENCE DES AGNEAUX DANS LA PIÈCE.
Je vous épargnerez le récit de toutes les insultes de ce Mr ( dont le répertoire est très fourni d'ailleurs) pour sauver la face.
Ils sont rentrés séparément, ce jour là, mais je suis sure que ce Papa a eu matière à réfléchir ce jour
The End
En Janvier, 2015 (17:47 PM)Sukisa
En Janvier, 2015 (22:34 PM)Je compâtis totalement et très sincèrement aus souffrances de Massata, de sa mère et de toute sa famille. Et je dis qu’il faut tout faire pour soutenir toutes les femmes et jeunes filles victimes de viol. Mais il ne faut pas se tromper de cible. Il faut lutter contre toutes les violences faites aux femmes.Il faut lutter contre le viol et l’inceste et leurs auteurs, et non pas autoriser l’avortement, ce qui ne fera qu’encourager les violeurs, puisqu’on supprime la grossesse conséquence de leur viol. D’ailleurs une telle loi ne ferait qu’augmenter le nombre d’avortements, car les Jeunes filles et femmes enceintes, après avoir librement et volontairement fait des relations sexuelles, diront qu’elles ont été violées elles aussi, pour pouvoir avorter à leur tour.
Je félicite de tout cœur madame Fatou cisse, et toutes celles qui soutiennent les femmes et jeunes filles violées, pour tout ce qu’elles font.
On veut autoriser l’avortement médicalisé à partir de la souffrance de Massala et sa famille. Mais justement, Massala n’a pas avorté. Elle a gardé ses jumeaux. Ce qu’il faut maintenant, c’est l’aider à les éduquer. Et je suis sûr que les bonnes volontés ce manqueront pas. Ce sont ces gens-là quj’il faut encouragr et soutenir.
Je suis très étonné qu’une juriste parle de génocide au sujet des femmes qui malheureusement meurrent en accouchant. D’abord, ce ne sont pas toutes les femmes violées qui meurrent en accouchant, heureusement. Le génocide correspond à des critères très précis. Et s’il y a génocide, c’est contre le fœtus. Car le fœtus est déjà vivant dans le ventre de sa mère. C’est déjà une vie humaine qui est commencée, comme le dit l’honorable député Mbaye Niang (article : projet de loi). Sans oublier comme il l’ajoute qu’autoriser l’avortement médicalisé « c’est ouvrir la porte à toutes sortes de dérives » et que c’est contraire « aux religions et aux valeurs du Sénégal ». On nous dit (commentaire)que les avortements clandestins sont la cause de 8% à 13% des décès maternels. Mais l’avortement médicalisé serait la cause de 100% de décès de fœtus. Ce serait là vraiment un génocide !
Enfin, comme le dit encore dit l’honorable député Mbaye Niang, on ne peut pas faire une loi qui sera générale et s’appliquera à tous, pour des cas aussi dramatiques soient-ils. Surtout quand il y a d’autres solutions.
J’ajouterai que la religion n’est pas un obstacle, comme vous l’écrivez en titre, c’est au contraire un soutien et une lumière pour garder le sens moral et le vrai bien des personnes et de la société toute entière, même si ce n’est pas le bien immédiat ou apparent.
A
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