Le Groupe d’études et de recherches Genre et sociétés (Gestes) de l’Université Gaston Berger de St-Louis a procédé, mardi 02 avril, à la restitution des résultats semi-finis de la recherche sur les Violences basées sur le genre (Vbg) au Sénégal. L’étude a révélé une recrudescence des sévices subis par un nombre très important de femmes sur l’ensemble du territoire national.
L’espace domestique demeure le principal lieu d’exercice des violences basées sur le genre au Sénégal. Le constat a été fait au cours de l’atelier de restitution et de partage des résultats de la recherche sur les violences basées sur le genre. «Ce travail permet de contribuer, de manière notoire, dans l’amélioration des stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre dont l’une des objectifs est d’être en mesure de fournir des données fiables justes et valides » a déclaré Penda Seck, présidente du Comité de lutte contre les violences faites aux femmes (Clvf). L’étude a été menée dans les quatorze régions du pays. Elle a montré que 64% des victimes des Violences basées sur le genre sont des femmes, âgées de 20 à 40 ans. Un pourcentage très minime par rapport à la réalité. Selon le document mis à la disposition de la presse, beaucoup de femmes subissent des violences verbales, physiques ou psychologiques en silence. Une situation qui résulterait de réalités et de pratiques sociales discriminatoires à l’égard des femmes.
« Les violences doivent sortir du domaine privé et faire partie du débat public. Par conséquent, il faut renforcer la communication et la sensibilisation pour informer les femmes sur leurs droits à la protection, à la parole, et à une vie sans violence », s’est insurgé Coumba Thiam, Directrice de la famille. Les statistiques obtenues par le groupe pluridisciplinaire et paritaire composé, entre autres, de sociologues, juristes, d’informaticiens, d’anthropologues, de démographes et de statisticiens placent la région de Diourbel au premier rang des zones les plus touchées par les Vbg dans les ménages avec 72,3%. Suivie des régions de Fatick et de Ziguinchor qui enregistrent respectivement 67,5% et 66%.
Une situation que la coordonnatrice du Gestes de l’UGB de Saint Louis, Ndéye Fatou Diop a qualifié de paradoxale dans un pays comme le Sénégal. «Deux faits majeurs coexistent dans ce pays : un arsenal juridique, des institutions et des dispositifs nationaux favorables à la protection contre la violence basée sur le genre et dans le même temps une prévalence élevée», a t- elle déclaré. Pour venir à bout du problème la directrice de la famille a réaffirmé l’engagement du gouvernement à appliquer les recommandations de l’étude qui ouvre de nouvelles perspectives dans la promotion de l’élimination des VBG au Sénégal
1 Commentaires
Et Les Hommes????
En Avril, 2015 (19:38 PM)Participer à la Discussion