En regroupement fermé depuis trois semaines, les «Lions» du basket ont poussé une ‘‘gueulante’’ hier pour réclamer le paiement de leurs primes et titres de transport. La séance d’entraînement d’hier a été boycottée par la bande à Malèye Ndoye, espérant ainsi rentrer dans leurs fonds. Une attitude extrême que cautionne pourtant le président de la Fédération sénégalaise de basketball. Baba Tandian dit en avoir assez de se substituer à l’Etat.
Président, cela vous fait quel effet d’apprendre que les «Lions» ont boycotté la séance d’entraînement d’hier, pour réclamer le paiement de leurs primes et titres de transport ?
En réalité, ils m’avaient mis au courant depuis mardi. Cela fait suite au retard qu’ils continuent de remarquer dans le paiement de leurs titres de transport. Jusque-là, rien n’a été fait en ce sens et on ne sait plus à quel saint se vouer. Je ne peux pas éternellement me substituer à l’Etat. La fédération ne peut pas toujours être là à payer à la place de l’Etat. Depuis le début des deux regroupements (pour les «Lions» et les «Lionnes»), c’est ce que je fais. Même pour l’équipe Espoirs de France qui était là pour des matches amicaux, c’est la fédération qui a casqué, idem pour la réfection du stadium Marius Ndiaye. À un moment, il faut savoir dire stop. Les gens me regardent faire, mais ils doivent savoir que je sais m’arrêter quand il le faut.
En tant que président de la Fédération de basket, c’est aussi votre rôle de trouver une solution, non ?
Que personne ne compte sur moi pour ressembler à Oumar Seck (banquier et ancien président de la Fédération de football, décédé l’année dernière, Ndlr). Je suis conscient qu’en tant que président, c’est mon rôle de débloquer certaines situations, mais cela, dans la mesure du possible. Si je peux prêter, je le fais, mais il y a des moments où il faut arrêter. Il y a 22 gaillards en regroupement, on leur doit des primes, qu’on les paie. C’est aussi simple que cela. Il faut que l’Etat prenne les dispositions idoines pour régler ces questions une bonne fois pour toute. Il faut prendre cela au sérieux. Ce qui se passe est en train de casser le moral des gosses. C’est vrai que dans le groupe, il y a beaucoup de professionnels qui gagnent bien leur vie et n’ont pas besoin de cet argent, mais c’est un combat de principe et ils sont tous solidaires dans le groupe. L’Etat n’a pas le droit de les regarder comme ça sans réagir. Chaque année, c’est toujours comme ça. On est toujours confronté aux mêmes soucis. Si ce n’est pas chez les garçons, c’est chez les filles. Mais qu’est-ce qui empêche aux gens de changer de démarche ? Un budget a été voté, pourquoi on ne retire pas l’argent pour le placer dans une banque à la disposition des ayants droit pour régler ces problèmes ? Au lieu de faire face aux urgences, on laisse l’argent au Trésor, on donne des miettes, on revient, on court à gauche et à droite. Ça ne doit pas se passer comme ça.
Maintenant, quelle suite sera donnée à ce mouvement d’humeur ?
Je n’en sais rien (Il se répète). Je n’en sais pas plus que vous. Je suppose que l’Etat va s’activer au dernier moment comme d’habitude.
Et vous, que ferez-vous pour aider à résoudre la situation ?
Je ne ferai rien du tout. Je ne suis pas l’Etat. N’oubliez pas que j’ai aussi les «Filles» sur le dos. Je m’en vais comme ça payer leur hôtel. Ça me fait suffisamment de charges.
Concrètement, quelle réponse l’Etat vous a-t-il donné ?
Cela fait deux mois que je demande, que je sonne l’alerte et la réponse qu’on me sert, c’est qu’il faut tout faire pour rester dans le budget. Ce matin (hier), les filles étaient obligées d’arrêter les entraînements par que le toit du stadium suintait. C’était aussi le cas lors des matches de préparation contre la France, et là encore une fois, c’est la fédération qui avait casqué plus de 200 000 FCFA pour le réfectionner. Jusqu’à présent, ça continue de suinter. Je me demande si l’on pourra y rejouer.
Est-ce à dire que le tournoi international de Dakar est menacé ?
Non, le tournoi n’est pas menacé. Comme d’habitude, on rabibochera. Les gosses sont des patriotes. Maintenant, le stadium, ce n’est pas à la fédération. Il ne nous appartient pas de le réparer. Avec la pluie, si jamais les torrents nous empêchent de jouer, nous allons attendre tranquillement sur les gradins que ça s’arrête, pour redescendre, nettoyer et jouer. C’est honteux face à nos hôtes américains, espagnols, tunisiens et centrafricains. Tous ces pays disposent d’installation de première main. Nous sommes les seuls à traîner le pas sur ce plan. C’est triste pour un grand pays de basket comme le Sénégal. J’attends de voir le Président qui viendra dire qu’il va mettre les moyens pour offrir au basket un stadium digne de ce nom. Ce n’est pas compliqué, c’est une question de volonté.
7 Commentaires
Jac
En Août, 2013 (15:37 PM)Basket
En Août, 2013 (15:52 PM)diapal rek dina bakh , concernant ces primes c'est à l'etat de régler la situation
vive baba tandiannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
ci kaw ci kanam
Big
En Août, 2013 (16:13 PM)Mackson
En Août, 2013 (16:34 PM)Lol
En Août, 2013 (17:20 PM)Okiii
En Août, 2013 (14:20 PM)Ami De Sankara
En Août, 2013 (01:11 AM)Participer à la Discussion