Euro-2016 : « Trop cruel », « le rêve brisé »... la presse française pleure la défaite des Bleus

Au lendemain de la défaite des Bleus contre le Portugal, dimanche en finale de l'Euro-2016, l'ensemble de la presse française revient sur l'énorme désillusion vécue par les hommes de Didier Deschamps.

"Trop cruel", "Le rêve brisé", "La désillusion"... À l'image des supporteurs français, encore sonnés au lendemain de la défaite des Bleus contre le Portugal, en finale de l'Euro-2016, les unes de tous les quotidiens affichent, lundi, leur immense déception.

Pour L’Équipe, qui barre sa une d’un "Accablés" en lettres capitales, accompagné d'une photo de Paul Pobga pleurant dans son maillot, cette "triste finale" a souri à des Portugais "sans génie, mais plus réalistes" que les Bleus. "Ce matin, la France se réveille forcément avec un sentiment de gâchis."

ACCABLÉS en Une de notre édition du lundi 11 juillet. pic.twitter.com/bZ4fkylcsL

— L'ÉQUIPE (@lequipe) 10 juillet 2016

Libération, qui titre "Comme des Bleus", loue de son côté le collectif lusitanien. "Le titre européen remporté […] par une équipe portugaise ayant évolué, collectivement, à un niveau stratosphérique, un soir où elle a été délestée de son seigneur et maître Cristiano Ronaldo, blessé d’entrée, dit que le foot est encore un sport qui se joue ensemble".

Plus généralement, c’est l'adjectif "cruel" qui est le plus utilisé dans nombre de quotidiens. La Provence titre en une "Cruel !", 20 Minutes évoque de "Regrets cruels" et la Dépêche du Midi succombe au "Trop cruel".

Merci les Bleus

D'autres journaux ont préféré rendre hommage aux hommes de Didier Deschamps, en leur adressant un "Merci pour ce moment" (L'Humanité) ou "Merci les Bleus !" (La Voix du Nord) et un "Merci Messieurs" dans un éditorial du Parisien, qui évoque un dénouement au scenario irrespirable."

L’Est républicain estime ainsi que l’équipe de France a, malgré la défaite, réussi à mettre du baume au cœur des Français. "Merci d'avoir retissé l'histoire d'amour entre les Bleus et la nation des supporters. Merci pour cette douce brise aux allures d'ivresse aujourd'hui noyée dans un océan de tristesse. Oui, malgré la déception, merci pour ce moment."

Même son de cloche pour L'Union. "Comment ne pas dire un immense MERCI à ces Bleus qui nous ont tant donné durant cette compétition, à cette équipe qui est née pendant ce championnat d'Europe. Cet Euro-2016 a réveillé un peuple, fait bouillir son sang."

Pour les Dernières Nouvelles d'Alsace, les Bleus "ont gagné l'amour d'un peuple. Avec le temps, ils s'apercevront que c'est la plus belle des victoires".

Toutefois, cette désillusion risque de hanter longtemps encore le football français. "Les défaites sont à oublier au plus vite, mais le malheur veut que perdre une finale ne s'oublie jamais, juge Le Républicain lorrain. [...] Des regrets, il y en aura sans doute. Pourtant, la jeune armada bleue aurait signé des deux mains, il y a un mois, pour une place en finale, quel qu'en soit le résultat."

Sans surprise, côté portugais, c’est une immense fierté et une certaine euphorie qui s'affichent en une de tous les quotidiens. Pour Publico, un des principaux journaux du pays, le 10 juillet 2016 sera à jamais "Le jour du Portugal". A Bola, le quotidien sportif le plus lu, titre sur "L’orgueil du Portugal", avec une photo de Cristiano Ronaldo qui soulève le premier trophée international de l’histoire de la sélection portugaise.