L'OM bat Saint-Étienne 1-0 et s'accroche au podium

Grâce à sa victoire (1-0) contre Saint-Étienne, Marseille revient à égalité de points avec Paris et Lyon en tête du classement de la Ligue 1. Mais sa prestation pose encore question.

Avant le Marseille - Saint-Étienne de ce dimanche soir, la presse parlait de "syndrome du Vélodrome". L'OM, meilleure équipe française à l'extérieur, n'avait en effet remporté qu'un seul de ses cinq derniers matches à la maison, et restait sur deux cinglantes corrections contre Lyon (1-4) et Lorient (0-3). Et, si les Phocéens se sont finalement imposés (1-0) contre les Verts, rejoignant le PSG et l'OL en tête de la Ligue 1, ils ont une nouvelle fois fait montre d'une inquiétante fébrilité 90 minutes durant.

Une statistique résume l'indigence du premier acte : quatre tirs en 45 minutes, dont un seul cadré. Par chance pour les Marseillais, ce dernier a fait mouche à quelques secondes du retour aux vestiaires. Une tête décroisée magistrale d'André Ayew au niveau du point de penalty, à la réception d'un centre millimétré de Rod Fanni depuis l'aile droite. Qui aura donc suffi pour battre des Stéphanois incapables de marquer le moindre but depuis le 23 novembre dernier, mais invaincus hors de leurs bases depuis sept matches.

Mordant

La preuve que les statistiques sont faites pour être contredites. Car si l'OM, avec sept rencontres gagnées sur le score de 1-0 (un record en Europe !), tient la cadence des équipes de tête à la fin des matches aller, comment ne pas y voir un trompe-l'oeil au regard de sa prestation de ce dimanche soir ? Comme si cette équipe si joueuse en début de saison avait oublié comment presser et coordonner ses offensives. Au point de ne pas se procurer la moindre occasion durant toute la deuxième mi-temps.

Il a donc fallu s'en remettre aux contres verts pour que le match s'anime, et encore, seulement par deux fois, obligeant Steve Mandanda puis Rod Fanni à des sauvetages en urgence devant leur but. La défense, c'est d'ailleurs le seul vrai point fort de cet OM, si friable il y a encore deux semaines, et aujourd'hui si solide depuis que le Brésilien Lucas Mendes est venu prêter main forte à Nicolas Nkoulou en charnière. Et que Joey Barton est venu donner du mordant au milieu. Suffisant pour voyager loin cette saison ? Difficile à croire. Mais cela l'était déjà en début de saison...