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Me Babacar Ndiaye : «Serigne Mboup a rompu le pacte qui nous liait»

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Me Babacar Ndiaye : «Serigne Mboup a rompu le pacte qui nous liait»
A la suite de la sortie au vitriol du président du Comité de Normalisation du basket sénégalais, contre le Cadre de concertation des clubs qui réclame l’arrêt de la structure d’exception dans les plus brefs délais, un parfum de crise a vite enveloppé le basket national. Me Babacar Ndiaye, président du cadre de concertation des clubs de basket a tenu à apporter des précisions sur la démarche des clubs. C’est non sans répondre au coup par coup à Serigne Mboup, président du Cnbs. 
La volonté des clubs de mettre fin à la mission du comité de normalisation et le retour de la fédération au mois de décembre prochain installent un malaise dans le basket sénégalais. Pouvez-vous revenir sur les raisons de votre démarche ?

Je voulais juste apporter des précisions par rapport à notre démarche. Nous ne sommes pas en contradiction, encore moins en déphasage avec le ministère des Sports. Ce qui s’est passé, c’est qu’au retour de l’équipe nationale de la Coupe du monde en Espagne, j’ai eu la chance de rencontrer le ministre des Sports. Jai lui ai sollicité une audience au nom des clubs. Il m’a dit qu’il est disposé à nous rencontrer parce que c’est sa mission. 

Par la suite de cela, puisque je suis un simple mandataire, j’ai souhaité réunir les clubs pour harmoniser les positions avant de rencontrer le ministre. Lorsque nous avons fixé la date de la réunion à mercredi passé, j’ai pris la précaution d’informer le ministre et de la date et de l’objet de la réunion. J’ai également informé le président du Cnbs par courtoisie parce que le considérant comme un partenaire. Même à la fin de la réunion, nous l’avons informé. Il semblait adhérer à notre cause. C’est pourquoi, j’ai été surpris de le voir le lendemain tenir des propos à la limite incendiaire à notre égard. Je suis aussi surpris que des gens m’appellent pour me dire qu’au plus haut sommet de l’Etat, on n’est pas content des clubs.

 Tout ce qu’on a fait c’est de concert avec le ministre qui a été averti. Je suis aussi surpris par la réaction du Cnbs par rapport à notre volonté. Ce qu’on a demandé est très simple. Nous voulons simplement le retour à une fédération. Ce n’est pas un sujet tabou. Mais je constate qu’à chaque fois qu’on parle de retour à une fédération, de l’autre côté au Cnbs on s’agite, je ne sais pourquoi. La seule fois que moi président du Cadre de concertation des clubs, j’ai reçu une réponse du Cnbs et Dieu sait que j’ai écrit plusieurs fois, c’est lorsque j’ai abordé la question de l’Assemblée générale pour la mise en place de la fédération. J’avais écrit pour leur dire que le cadre prend acte de la date du mois de mars 2015, retenue pour l’Ag et pour les inviter à tout faire pour respecter cette date. Ils m’ont répondu pour dire qu’ils ont été investis pour deux ans, donc ils ne peuvent pas dire que l’Ag aura lieu à cette date. Je précise également que la réaction des clubs est motivée par un fait. Le Cnbs avait organisé une réunion dans un hôtel de la place et une feuille de route avait été dégagée. Si on avait respecté la feuille de route, la réforme des textes et règlements généraux de la fédération serait faite au moisde juillet 2014. A cette date, rien n’a été fait. Il était prévu la soumission de ces textes aux différentes composantes du basket au mois de septembre2014. Ça ne s’est pas fait. Aujourd’hui, nous estimons que la feuille de route dégagée est devenue caduque. Si de l’autre côté on estime qu’on peut faire la normalisation sans les clubs, ils n’ont qu’à terminer leur mission.

Si le Cnbs campe sur sa position et que les clubs font de même, on va sûrement vers une nouvelle crise du basket ?

Ce n’est pas notre volonté. Nous sommes des acteurs du basket. Nous vivons du basket. On ne nous a pas ramenés ici pour faire deux ans et partir. Nous avons toujours montré notre bonne volonté pour collaborer avec ces gens et mettre en place rapidement une fédération. Nous clubs, ne sommes pas là pour créer une crise ou donner une injonction à l’Etat comme on veut nous le faire dire en nous diabolisant. Nous sommes là pour la bonne marche du basket et le ministre peut compter sur notre soutien.

Ce qui dérange le Cnbs dans votre démarche, c’est quand vous fixez un ultimatum pour l’arrête de la mission de cette structure d’exception mise en place par l’Etat. Ça sonne comme une injonction, non ?

On n’a pas parlé d’ultimatum. Au départ, on nous disait que les deux ans, c’est un délai maximum, mais le travail peut être fait en 6 mois. On ne va pas faire deux ans, c’est le discours que tenait le Cnbs. Maintenant, on nous dit qu’on est investi pour deux ans et que l’on va faire deux ans. Je demande à nos interlocuteurs que je ne considère pas comme des adversaires de collaborer loyalement avec les acteurs du basket, qu’ils ne pourront pas faire sans nous.

Mais le président du Cnbs a dit lors de son point de presse qu’ils ont prévu de terminer en mars 2015 qui est pour bientôt, donc pourquoi se presser ?

On avait cautionné la date du 15 mars à l’époque, mais aujourd’hui rien n’a été fait pour que l’Ag puisse se tenir au mois de mars. Et encore aujourd’hui, il n’y a pas de crise dans le basket qui justifie le maintien du Cnbs.

Mais si ce bras de fer perdure, on risque de retomber dans la crise?

Je vous dis que la seule préalable pour aller à une fédération c’est peut-être une révision de certains aspects  des textes. Les textes de notre basket datent de 2010. Je faisais partie de la commission qui a établi ces textes. Il suffit simplement d’apporter quelques modifications pour aller à une Ag.

Mais pour se conformer aux recommandations de la Fiba après la crise qu’a connue notre basket, il est impératif de revoir beaucoup de choses dans ces textes. Et ça devrait prendre du temps…

Ça fait 10 mois qu’ils sont là. Ça fait 10 mois qu’on nous dit on va faire, on va faire…jusqu’à quand. C’est ça le débat. Je précise à ce niveau également que des questions beaucoup plus importantes ont été posées par des personnes dont celles soulevées par le manager général de l’équipe nationale masculine, Boniface Ndong, qui a déploré la présence massive inexpliquée de certaines personnes autour de l’équipe nationale à Séville lors de la Coupe du monde et qui n’avaient rien à faire là-bas. Boniface Ndong a aussi déploré la modique somme récoltée par le Sénégal au titre de sponsoring alors qu’on a accédé aux huitièmes de finale de la Coupe du monde. Et personne n’a répondu. Il nous a suffit de réclamer le retour de la fédération pour essayer de nous diaboliser. Quand vous êtes investi d’une mission aussi importante que la normalisation du basketball sénégalais qui est le sport collectif le plus titré de ce pays, vous devez avoir le sens de la responsabilité. Soutenir qu’on fera le basket sans les clubs, c’est impossible.

Est-ce que les clubs pensent radicaliser ce bras de fer jusqu’à boycotter le championnat ?

Vous n’avez jamais entendu les clubs dire qu’ils vont boycotter quoi que ce soit. Ce que nous nous sommes dit, c’est que nous allons rencontrer le ministre pour une prise de contact avant de lui soumettre les préoccupations des clubs de basket. Il fallait se réunir pour aborder ces questions. Notre préoccupation majeure n’est rien d’autre qu’un retour à une fédération.

Le Cnbs n’a jamais refusé le retour de la fédération. D’ailleurs, ils promettent de démarrer la réforme des textes en octobre et cela doit leur prendre quelques mois. Donc en mars, ils seront ok ?

Est-ce-que vous croyez qu’ils vont réellement tenir une Assemblée générale au mois de mars ?

Qu’est-ce qui va arriver si le Cnbs veut terminer son mandat de 2 ans, c’est-à-dire aller jusqu’en novembre 2015 ?

Je peux être catégorique sur ça. Les clubs ne seront pas d’accord. C’est un délai maximum qui avait été imparti et ils avaient donné leur parole. Ils doivent tenir cela en compte, car la parole a une valeur.

Cela veut-il dire que vous  êtes maintenant d’accord pour le mois de mars 2015 ?

Les clubs avaient mis en place un comité scientifique qui a fait un travail extraordinaire. Le document issu de ces réflexions a été transmis au Cnbs et au ministère. C’est  notre contribution à la phase de normalisation. Nous sommes aujourd’hui disposés à cela. Serigne Mboup et moi sommes connus dans le basket et nous avons d’excellentes relations. Quand j’étais à Séville, il m’a mis dans la délégation du Sénégal. Je logeais avec eux comme membre de la délégation officielle. Nous collaborons et j’ai toujours aidé quand un problème se posait pour amener les clubs à accepter de faire des sacrifices dans l’intérêt du basket. Donc s’il estime qu’il va faire le basket sans ses composantes, cela me surprend. Je suis même surpris de son comportement. Je vais le lui dire en face. Il a rompu le pacte qui nous liait. Il sait et je sais.

Quel pacte ?

Celui qui existe entre les clubs et le Cnbs. On s’appelait tout le temps quand un problème se posait à l’insu de tout le monde. S’il pense que les clubs n’ont pas leur raison d’être, qu’ils n’ont aucun rôle à jouer dans la normalisation et qu’il peut terminer sa mission sans qu’on ne joue au basket, cela relève de l’incompréhension. Il ne faut pas réduire les clubs à une simple participation aux compétitions. Je lui dis que nous ne sommes pas là uniquement pour les compétitions, mais nous sommes des acteurs du basket.


2 Commentaires

  1. Auteur

    Camara Moussa

    En Septembre, 2014 (10:28 AM)
    désolé pour le basket il ya jamais eu de crise du basket c avec la complicité du ministre magnik et c soit disent Comité de Normalisation du basket sénégalais a sa tête Serigne Mboup pour abattre TANDIANG PARCE QUE IL LES DÉRANGER.LES PRÉSIDENTS DE CLUB ONT LÉSER FAIRE SE MÊME MINISTRE LA TENTAIS AVEC LE FOOTBALL NOUS AVONS VUE SE QUI C PASSER PARCE QUE AU FOOT C LES PRÉSIDENTS ET LES ACTEURS QUI FONT LA FEDERATION QUI SONT C PERSONNE AU TOURS DE LA [ CNRS] DES HOMMES QUI GÈRE DES ECOLE FORMATION POUR LEUR PROPRE CONTE
  2. Auteur

    Basket

    En Septembre, 2014 (11:34 AM)
    laissez le comité travailler en paix pourquoi se presser alors qu'ils font du bon travail
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