MONTAGES DES COMBATS DE LA NOUVELLE SAISON Les «papys» attendent désespérément

Ces dernières saisons, les vétérans de l’arène ont vécu des situations désastreuses avec des défaites à la pelle. Et jusque-là, ils sont oubliés dans les montages de combats, alors qu’ils refusent de signer leur retraite.

BOY KAIRE – SOUMBEDIOUNE «Prési» sollicite un dernier mandat

Le leader de l’écurie Soumbédioune n’est pas encore à la retraite dans l’arène. Boy Kaïré, par ailleurs président des lutteurs en activité, demeure toujours actif dans la lutte avec frappe. Il va atteindre la limite d’âge fixée à 45 ans dans une semaine.

Du coup, il lui reste la saison 2012-2013 pour décharger ses dernières cartouches dans l’arène.

Le parcours de Boy Kaïré ces dernières saisons est délicat. Il a perdu ses dernières sorties dans l’arène. Des défaites contre Baye Mandione et Ness. Avant d’obtenir un «sans verdict» devant Bathie Seras le 25 décembre 2011. Le président des lutteurs en activité estime pourtant qu’il a les moyens physiques et techniques pour terminer sa carrière en beauté : «J’attends que les promoteurs me donnent des combats. Je vais disputer la dernière saison de ma carrière. Avant de prendre ma retraite officielle, je ferai tout pour gagner mon prochain combat.»

COLY FAYE – LEPAY BAAX Un colis à mauvais port

Le patron de l’écurie Lepay Baax devait effectuer son grand retour dans l’arène après une saison blanche. Coly Faye était en négociations avancées avec Aziz Ndiaye pour un combat contre Forza de Fass. Malheureusement, cette démarche n’a pas finalement abouti. Son adversaire a trouvé un autre adversaire, Jordan, de Ty Shinger.
Seulement, l’ancien pensionnaire de Boul Faalé n’abdique pas. Il espère pouvoir trouver un bon combat en début de saison prochaine. Coly Faye ambitionne de relancer sa carrière. Depuis son départ de Boul Faalé, il n’a plus gagné le moindre combat. Le 20 décembre 2010, il a perdu contre Santan Gningue. Depuis cette sortie, il est coincé sur le banc des oubliés de l’arène. Cette saison sera la meilleure pour ce lutteur au crépuscule de sa carrière : «Cela fait longtemps qu’on ne m’avait pas parlé de combat. Je suis confiant pour la suite. Je m’entraîne en attendant de trouver un adversaire.»

SOULEY DOP – SINE SALOUM En attendant Bismi Ndoye pour sauver la mise

Le boss de l’écurie Sine Saloum a vécu une fin de saison pénible en juillet dernier. Souley Dop était presque humilié par Tiek lors d’un combat essentiel pour la réhabilitation de sa carrière. Avant cette contre-performance, Souley Dop avait battu Lac de Guiers n°1 le 19 mars 2011 à Louga. Un succès suffisant pour effacer sa désillusion contre Elton la saison 2009-2010.
Vu son âge avancé dans l’arène et la fureur des jeunes espoirs aux dents longues, c’est un pari presque irréaliste de voir Souley Dop survivre dans l’arène. Pourtant, il veut prouver le contraire en souhaitant que son combat démarché contre Bismi Ndoye soit réalisé : «Un promoteur est en train de bien travailler sur ce combat. C’est un poids lourd et je suis prêt à lui donner sa chance. J’avais dit à mes supporteurs que je comptais arrêter la lutte, mais j’ai pris la décision de continuer. Ma dernière défaite contre Thiek m’avait marqué. Mais sachez que je ne suis pas encore fini.»

LAC DE GUIERS n°1 En quête d’un nouveau souffle

L’ancien chef de file de l’écurie Walo a du mal à s’extirper des feux de l’enfer depuis quelques saisons. Lac de Guiers n°1 alterne des résultats drastiques en fin de parcours. La saison dernière, il n’a pas réussi à descendre dans l’arène. Son bilan néfaste et désastreux ne l’avait pas permis de nouer un combat de relance. Seulement, Lac de Guiers n°1 n’a pas dit son dernier mot. Le ressortissant du Walo veut redorer son blason cette saison. Il est prêt à une renaissance sportive avant la dernière marche de sa carrière. Et il lance un défi à tous les espoirs montants : «Je suis disposé à affronter tous les lutteurs qui font partie de cette catégorie. Mon manager m’a parlé d’un projet de combat. Pour l’instant, rien n’est acquis pour pouvoir l’exposer. Ces lutteurs ont besoin de ce genre de défi pour progresser. Je veux bien rehausser le niveau de mon parcours. Je suis bien dans l’arène. On ne doit pas m’oublier. Je vais revenir. Je me sens frais et déterminé. Je m’entraîne normalement.»

ZALE LO Pour conjurer le mauvais sort

L’ancien lieutenant de Tapha Guèye le «Tigre de Fass» n’arrive plus à sortir sa tête de l’eau. L’arène est devenu un terrain maudit pour Zale Lô. Les combats se succèdent et se ressemblent pour l’actuel co-leader de Penc Ndakaru. Des défaites tous azimuts parsèment la carrière de l’ancien Fassois. Edouard Dimlé Diokh est le dernier Mohican à l’avoir envoyé au sol. Un revers de trop pour l’enfant de Rhéfan.
Mais Zale Lô refuse de mourir de sa belle mort. La saison prochaine, il espère décrocher un combat pour tenter de briser ce mauvais sort qu’il traîne comme un boulet depuis des années. «Mon manager m’a informé qu’un promoteur me cherche un adversaire. Pour l’instant, il est en train de voir. Dès qu’il sera fixé, il va m’avertir. Je suis optimiste pour ce combat», prévient-il.

KHADIM NDIAYE n°2 Se battre pour se faire entendre

L’un des anciens de l’écurie Thiaroye ne parvient pas à renouer avec sa forme d’antan. Khadim Ndiaye avait réussi le plus difficile en enregistrant des victoires de rang contre Balla Bèye n°2, sans parler de Zale Lô. Certes, il a manqué des combats face à Tapha Guèye et Yekini. En marge de la saison 2008, une maladie des nerfs sciatiques a hypothéqué sa carrière. Et les victoires n’étaient plus à sa portée. Moussa Dioum en 2009 et Ambulance en 2011. Pour cette saison, le «Boucher de Thiaroye» veut convaincre de la fin de sa convalescence : «Franchement, je suis maintenant en forme. Je me suis soigné pendant des années. Je pense être guéri. J’ai perdu tous ces combats au cours de ma maladie. Je ne pouvais pas rester sans combattre. Je préfère tirer un trait sur mon passé. Je veux que les lutteurs m’affrontent.»