SENEGAL- ANGOLA (23 MARS) : Ce qui empêche Giresse de dormir

Pour le match Sénégal-Angola du 23 mars prochain, à Conakry, Alain Giresse se fait des soucis sur le déséquilibre de son groupe. En conférence de presse, hier, en marge de la publication de la liste des 23 «Lions» convoqués, le patron du banc de touche de la «tanière» a laissé entendre que c’est sa principale préoccupation : Trouver une articulation parfaite entre les différents segments du jeu. Et Giresse a promis de se battre pour trouver des solutions à son problème. Extraits…

 

Convocation de Pape Samba Guèye et Lamine Gassama

 

«Il y a deux changements par rapport au premier groupe de joueurs qui ont joué le match amical contre la Guinée (1-1), à Paris, en février dernier. Il s’agit de Lamine Gassama et Pape Guèye. Ces deux joueurs sont bien en forme et jouent régulièrement avec leurs clubs respectifs».

 

Regroupement à Paris

 

«Le regroupement démarrera lundi 18 mars, à Paris. Où tous les joueurs seront regroupés. Je dirai presque tous, parce qu’il y aura certains qui joueront le lundi. Mais, ces derniers rejoindront aussitôt le lieu du regroupement après leurs matches respectifs. Le départ pour la Guinée est fixé, au lendemain, c’est-à-dire, le mardi. L’arrivée à Conakry est prévue dans l’après-midi. Dès notre arrivée, nous allons aussitôt commencer la préparation jusqu’au jour du match, le samedi. Pour être plus explicite, nous allons rentrer dans les détails. Vous savez, l’heure de départ pour Conakry est fixée à 10 heures du matin. S’il y a des joueurs qui jouent le lundi soir et d’autres qui jouent dimanche, à 21 heures, il y aura forcément certains joueurs qui n’auront pas le temps d’être le lundi matin à 10 heures, à Paris. On est dans la donnée pratique. Et, pour un joueur qui joue lundi soir, on est en train de faire du trapèze pour qu’il puisse être dans l’avion du mardi matin. En tout cas le lundi, on espère avoir tout le monde ou le maximum. Parce qu’il y aura un premier entraînement à Paris, en fonction de ce qui ont joué le week-end. Hier, j’ai appris qu’il y a deux matches qui étaient décalés pour nos joueurs. On est donc obligé de tenir compte de tous ces paramètres».

 

Déséquilibre dans le groupe, le gros souci

 

«Vous parlez de déséquilibre ! Mais, ce n’est pas qu’après le match contre la Guinée que je l’ai énoncé. J’ai toujours dit qu’il y avait, par rapport au potentiel, un déséquilibre à ce qui concerne les hommes, les différents secteurs de l’équipe. Et ça ce n’est pas le match contre la Guinée qui me l’a fait dire. Aujourd’hui, quand on fait la répartition, on voit que nous avons huit défenseurs qui sont répartis en doublure de postes, six milieux et six offensifs. Alors, il y a toujours des tendances dans le potentiel sénégalais qui est un potentiel plus offensif  que défensif dans l’axe. A ce niveau, nous allons essayer d’avoir des joueurs qui se répartissent des postes. Donc, nous espérons que la liste peut permettre, justement, de trouver l’équilibrage à ce qui concerne la traduction sur le terrain du 11 de départ qui se veut évidemment comme toute équipe, le plus équilibré possible.»

 

Escale à Dakar, impossible

 

«Cela ne vaut pas la peine de faire une escale à Dakar. Ce n’est pas nécessaire. Il faut aller profiter du fait qu’on a un changement qui n’est pas voulu. Alors, profitons d’utiliser le temps pour se préparer, découvrir, reconnaître à la fois les conditions et le terrain. Un voyage de Paris à Dakar, c’est déjà une journée et c’est du temps perdu.  Alors, j’espère que nous avons plus le droit de perdre du temps. L’essentiel, c’est de faire tout pour gagner du temps. C’est un match très important. Donc, il faut mettre le paquet»

 

La tension en Guinée

 

«Pour la tension, qui sévit actuellement en Guinée, je pense que ce sont les instances fédérales du pays qui disent que toutes les conditions sont garanties pour que le match se déroule bien. Maintenant, moi, je ne peux pas me mettre dans une situation de crainte ou de panique et surtout vis-à-vis des joueurs dans la préparation d’un match.  Mon rôle, c’est de s’occuper du match. Faire de tel sorte que mes joueurs se concentrent uniquement sur le match. Dieu merci, les membres de la délégation nous ont rassuré que les deux Etats (Sénégal et Guinée) se sont retrouvés pour que tout se passe normalement. Et c’est vraiment rassurant.»

 

Qualité de l’équipe adverse

 

«J’ai juste vu l’équipe angolaise jouer et je me suis dit que son élimination à la Can précédente n’était pas forcément prévue dans le groupe dans lequel il appartenait à la dernière Can. J’ai vu des choses dans cette équipe. Mais, je ne veux pas enter dans des détails, parce que c’est énoncer à un adversaire des éléments sur lesquels je vais me servir pour éventuellement préparer le match.»

 

Le duo Papiss-Demba Bâ

 

«Certes, je ne vais pas vous donner la composition de mon équipe. Je vais simplement vous rappeler que j’avais dit, lors de ma prise de fonction, qu’il y a des choix qui sont faits non par rapport à la qualité  des joueurs, mais par rapport à la complémentarité, les associations dans le jeu et le nombre de joueurs au même poste, ne permettra pas d’aligner tout le monde. J’ai une équipe qui est en train de mûrir. J’ai besoin d’abord de regrouper tout le monde pour confirmer»

 

L’heure du match, 17 heures

 

«Il y a des circonstances et des situations qui font que, quand vous parlez de l’aval des joueurs sur l’heure du match, il faut savoir s’adapter. Aujourd’hui, le problème posé, ce n’est pas l’heure du match qui est fixée à 17 heures. Mais, c’est qu’il y a le stade Léopold Sédar Senghor qui est suspendu. Cette suspension modifie toutes nos approches. Et jusqu'à preuve du contraire, on est les seuls perdants dans cette situation. Ce n’est pas une situation logique, ni une situation normale. Malheureusement, elle est comme ça. Il en découle une adaptation à beaucoup de choses : changement, horaire, terrain etc. Donc, l’horaire doit correspondre aux conditions de jeu du milieu. De toute façon, on ferra le maximum pour réduire les risques de perturbation, par rapport au fait que nous ne pouvons pas jouer ce match à domicile. Dans l’absolue aussi, si vous le prenez sur le plan sportif, pour une équipe, ce n’est pas un avantage de ne pas jouer chez elle avec son public, avec ses supporters»

 

Choix des trois gardiens

 

«Je considère que ces garçons (Bouna Coundoul, Ousmane Mané et Cheikh Ndiaye) que j’ai choisis et qui étaient lors du premier regroupement, ont démontré leurs qualités. Notamment les deux gardiens qui ont joué (Bouna Coundoul et Cheikh Ndiaye). Chacun a donné une satisfaction. Et voilà la logique sur laquelle je me suis appuyé pour reconduire ces trois gardiens»

 

Open de presse à Conakry

 

«Je mettrai les joueurs à la disposition des journalistes avant le match. Seulement, je tiens à rappeler que les tempéraments sont différents et je ne peux pas obliger à un joueur  de parler, alors qu’il ne le veut pas. Il faut essayer de les gérer et de le faire dans les règles de l’art»

 

Propos rassemblés par Ndéné BITEYE