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Transport

Abdoulaye Diouf Sarr, ministre du tourisme et des transports aériens : « Nous travaillons sérieusement à la reprise en main de Senegal Airlines »

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Abdoulaye Diouf Sarr, ministre du tourisme et des transports aériens : « Nous travaillons sérieusement à la reprise en main de Senegal Airlines »

Passant en revue les difficultés qui frappent les secteurs des transports aériens et du tourisme relevant de sa compétence, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr ne manque pas de nouvelles rassurantes, principalement pour la compagnie Senegal Airlines. Par contre, pour le tourisme, l’heure est à l’application de mesures hardies afin de relancer le secteur en crise.


La presse a annoncé, récemment, que la compagnie aérienne Emirates arrêtait la desserte Dakar-Dubaï avant qu’une autre information confirme le maintien de cette ligne. Que s’est-il réellement passé ?

Il n’a jamais été question de départ d’Emirates (de Dakar). Nous avons, effectivement, dans une mission qui nous a conduit à Dubaï et à Abu Dhabi, rencontré les autorités d’Emirates pour explorer les pistes de diversification de leur intervention au Sénégal, mais aussi (pour discuter de) quelques problèmes liés à l’accord liant la compagnie au Sénégal, concernant précisément la double taxation et l’autorisation de la cinquième liberté (droit accordé par un Etat à un autre de débarquer et d'embarquer, dans le territoire du premier Etat du trafic en provenance ou à destination d'un Etat tiers, ndlr) qui est accordée à Emirates dans la convention. A Abu Dhabi, c’était plus pour discuter du dossier Sénégal Airlines qui était sur la table.


On dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu, la presse faisant référence aux problèmes entre Emirates et Ahs. Qu’en est-il exactement ?

Il n’y a jamais eu de problèmes entre Emirates et Ahs. Ahs est un prestataire de services, il se trouve sur la plateforme de Dakar et est chargé du handling. Ahs a la possibilité de faire la maintenance en ligne. Emirates, qui utilisait les services d’Air France en la matière, a demandé à l’Etat du Sénégal de bien vouloir lui permettre de poursuivre sa collaboration avec Air France, en attendant qu’Ahs boucle son processus d’agrément. Nous avons répondu favorablement, bien avant notre mission sur Dubaï, pour donner à Emirates cette dérogation de continuer avec Air France, en attendant qu’Ahs boucle son processus d’accréditation. Il n’y a jamais eu de problèmes mais un décalage de l’information.


Quel est l’avenir de la liaison Dakar-Dubaï par Emirates suite à votre rencontre avec les autorités de la compagnie aérienne ?

Notre mission sur Dubaï concernait Emirates. Tout naturellement, nous avons rencontré les autorités d’Emirates tout comme nous avons rencontré, à Abu Dhabi, d’autres partenaires qui doivent travailler avec nous sur le dossier Senegal Airlines. Nous avons échangé sur des pistes de diversification de partenariat pour qu’Emirates puisse jouer un véritable rôle dans le développement des transports aériens au Sénégal, dans la perspective de l’Aéroport international Blaise Diagne. A ce niveau, Emirates avait quelques préoccupations, spécifiquement la double taxation, il s’agissait de faire en sorte que le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan puisse régler cette question. D’autres questions ont été abordées, elles concernent l’accord aérien entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis dont la cinquième liberté qui a été posée sur la table. Emirates, sachant que c’est un élément contenu dans l’accord, le Sénégal est tout à fait disposé à l’appliquer dans sa plénitude. Ce sont des questions de fond qui n’ont rien à voir avec celle qui a fait l’objet de beaucoup de commentaires. Le débat tournait autour de préoccupations de perspectives, de développement entre le Sénégal et la compagnie.


South African était aussi annoncée sur le départ de Dakar, une information qui a été vite démentie par la compagnie. Est-ce qu’il y a menace sur la desserte de Dakar par South African ?

Non, il n’y a pas de menace. Ce sont deux problèmes qui sont différents, même s’ils interviennent dans la même période. Le problème d’Emirates relève d’un décalage de l’information, la question évoquée n’était pas celle qui était traitée. Avec Emirates, nous discutions de perspectives, de consolidation, de diversification des relations. Le cas South African est différent, la compagnie sud-africaine a d’énormes difficultés financières.

Ce n’est pas lié à Dakar, mais c’est la compagnie, dans sa structuration globale, qui a des difficultés, elle est en train, avec l’état sud-africain, d’étudier les voies et moyens pour sauver les meubles. Le gouvernement sud-africain est intervenu et a demandé à la compagnie d’engager une restructuration. Dans ce plan de restructuration, South African a estimé que la destination Sénégal fait partie des destinations à revoir.


Une compagnie qui a des difficultés, c’est Senegal Airlines. Quelle bonne nouvelle apportez-vous de Dubaï pour cette compagnie ?

La bonne nouvelle ne vient pas spécifiquement de Dubaï. Elle était déjà annoncée bien avant notre déplacement à Dubaï, et plus précisément à Abu Dhabi. L’Etat a signé récemment un M.o.U (Memorandum of Understanding) Mémorandum d’Entente, avec un groupe émirati pour sauver la compagnie. Le business Plan est en train d’être élaboré. Au Sénégal, le travail de restructuration interne pour nettoyer la boîte bien avant l’implémentation du schéma de sauvetage est en train d’être réalisé. La bonne nouvelle est donc déjà là. Nous sommes en train de travailler sérieusement à la reprise en main de Senegal Airlines.


Qu’entendez-vous par nettoyer la boîte ?

La boîte, aujourd’hui, est dans une situation qui n’est pas reluisante. Il faut absolument assainir avant de soutenir quelque restructuration que ce soit. Sur le plan social comme sur le plan financier, il y a lieu de faire en sorte que cette boîte puisse soutenir un plan de restructuration. Ce travail est en train d’être mené, et très bientôt les résultats seront là.


Quels sont les grands axes de cette restructuration sur le plan social et financier ?

La première restructuration financière, c’est de regarder l’endettement de la compagnie et de faire en sorte que la nouvelle situation avec la restructuration soit soutenable. Sur le plan social aussi, une boîte qui est dans une perspective de développement doit travailler avec des ressources humaines compétentes et adaptées.


Côté social, ne faudrait-il pas avoir des craintes pour les emplois ?

Je ne suis pas dans une posture de donner ces informations. Cela me semble prématuré. C’est au management, au business plan, aux conditions de restructuration de répondre à cette question. Nous avons déjà un partenaire décidé à s’engager dans un plan de relance et de restructuration, cela veut dire que nous sommes convaincu, pour le développement du transport aérien du Sénégal, pour le positionnement du Sénégal en tant que plaque tournante de l’aviation civile, qu’il nous faut une compagnie nationale forte qui va rendre dynamique notre plateforme.


N’avez-vous pas l’impression que Sénégal Airlines a trainé des problèmes comme une tare congénitale ?

Oui, mais il n’y a pas de problème insoluble. Je suis d’accord avec vous que, dès sa création, Sénégal Airlines a eu un problème de montage. C’est pourquoi le premier résultat d’exploitation de cette compagnie était négatif de presque 21 milliards de FCfa.

Ce qui est extraordinaire. Mais, aujourd’hui, il s’agit, de manière responsable, d’engager une restructuration en profondeur et de partir sur de nouvelles bases.


La livraison de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass est attendue pour juin prochain. Ce délai sera-t-il respecté ?

Nous sommes très avancés dans la réalisation de cet aéroport. Nous avons dépassé les 80 % (d’exécution des travaux) depuis très longtemps, et aujourd’hui, tout le monde travaille à faire en sorte que le délai prévisionnel soit respecté.


Il y a eu des travaux de rénovation de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Quel sera son avenir avec l’ouverture de celui de Diass ?

Mais l’avenir de l’aéroport (de Dakar) est en train d’être apprécié dans un comité de transfert. La question fondamentale qu’il faut se poser c’est : est-ce que le Sénégal peut soutenir la gestion ou l’exploitation de deux aéroports de niveau international. Nous travaillerons sur des bases d’optimisation de nos potentialités. Il ne s’agit pas d’être affectif ou nostalgique mais de regarder, de manière très objective, les capacités de développement, d’exploitation, et de travailler sur la formule la plus optimale.

Ce n’est pas parce qu’on a rénové l’aéroport Léopold Sédar Senghor pour une circonstance, qu’il ne faut pas transférer quand on estime que le transfert est la solution la plus optimale. C’est de manière objective que la décision sera prise. L’avenir du Sénégal, en développement d’un hub aérien compétitif, se fera avec l’Aéroport international Blaise Diagne.


Au Sénégal, les dessertes internes sont très limitées. Comment comptez-vous agir pour booster le transport aérien interne ?

C’est rendre les destinations accessibles côté prix, faire en sorte que ce réseau national soit prisé par le client. C’est le client qui commande le marché. Quand il y a client, l’offre se présente. Le président de la République a annoncé des mesures qui feront en sorte, aussi bien au niveau national qu’international, que le transport aérien va être boosté. Je suis persuadé qu’à l’interne, le dynamisme sera là. Il y a aussi d’autres aspects tels que l’investissement. Il faut, à ce niveau, travailler à la mise en place de plateformes aéroportuaires dans les régions qui puissent accueillir des avions de référence. Un dossier important est en cours pour doter les capitales régionales d’infrastructures aéroportuaires dignes de ce nom afin de développer le transport aérien pendant que les autres types de transports sont en train d’être développés. C’est cela qui crée la connectivité qui fera que demain, le Sénégal sera un pays assez ouvert, où il n’y aura pas d’enclavement, où les flux économiques pourront circuler de façon optimale.


Par ailleurs, le secteur du tourisme sénégalais, qui occupe une place importante dans le Pse, est confronté à une profonde crise. Le syndicat des hôteliers a récemment réclamé l’extension de l’exonération fiscale en faveur de la Casamance aux autres zones touristiques. Que leur répondez-vous ?

Il faut reconnaître que le tourisme est dans une situation extrêmement difficile. C’est un secret de polichinelle et ce n’est pas nouveau.


C’est un secteur qui a vécu ces difficultés pendant très longtemps. Avec le Plan Sénégal émergent, nous avons estimé qu’il faut le repositionner et lui donner une place importante dans la stratégie de développement économique du Sénégal. Il faut rendre à César ce qui appartient à César, c’est une très belle vision du président Macky Sall qui estime qu’après l’agriculture et la pêche, le tourisme doit être positionné comme un élément important de ce que j’appelle le triangle d’or. A ce niveau-là, des mesures sont en train d’être prises, un nouveau paradigme du positionnement du tourisme au Sénégal est né. Le président de la République a annoncé beaucoup de mesures dont la question du visa (l’interview a été réalisée avant que le chef de l’Etat ne se prononce en faveur de sa suppression). Il y a la question de la cherté de la destination, donc il s’agit d’enlever des taxes pour permettre à notre destination d’être compétitive. Il y a la question de l’investissement avec la mise en place d’un crédit hôtelier de cinq milliards de FCfa annoncés pour permettre aux hôteliers d’envisager la rénovation de leurs réceptifs. Il y a la fameuse question de la promotion. Tout cela consiste à booster le tourisme. Il y a aussi la question fiscale. Comment accompagner les privés en difficulté ? A ce niveau, il y a de l’incitation fiscale. Sur ce point, la partie la plus visible de l’iceberg est la Casamance qui a été déclarée zone touristique prioritaire par le président de la République. Je peux vous rassurer que tout ce qui est fait pour la Casamance repose sur une philosophie d’appui général au secteur du tourisme au Sénégal. Nous allons accompagner tous le secteur privé sénégalais pour que le tourisme reprenne sa place.


De façon concrète, quels sont les actes posés dans le secteur touristique par le Plan Sénégal émergent ?

Dans le Plan Sénégal émergent, il y a deux grands projets touristiques. Le premier projet, c’est la création de nouvelles zones touristiques. Parmi ces zones touristiques à créer pour diversifier l’offre, il y a les projets de Pointe Sarène, de Mbodiène et de Joal Fignon. A ce niveau-là, un travail important est en train d’être finalisé. Très bientôt, le contrat de performance concernant le projet de Pointe Sarène sera signé avec l’ensemble des acteurs qui sont autour de ce projet pour s’engager à le livrer en fin 2016. Nous avons, sur ce point, challengé le promoteur qui doit le réaliser. Ensuite, vont suivre Mbodiène et Joal Finio. Mais, à côté de ce projet important de création de nouvelles zones touristiques, il y a tout un projet de développement du micro-tourisme au Sénégal. L’écotourisme joue un rôle important. Nous travaillons pour que l’ensemble des potentialités socioculturelles du Sénégal qui doivent booster le tourisme soient visitées en termes de développement de perspectives. Le ministère travaille, avec son agence de promotion, sur un projet de développement du tourisme local avec le projet « Kham sa gokh » pour promouvoir le tourisme local, pour faire en sorte que les Sénégalais développent leur tourisme afin qu’en cas de chocs exogènes, que nous puissions sécuriser une partie du chiffre d’affaires par la pratique touristique locale. Le tourisme a de beaux jours devant lui.


Existe-t-il des passerelles entre votre département et le ministère de la Culture pour mettre en valeur notre patrimoine culturel ?

Plus que des passerelles, nous avons mis en place des boulevards pour que ces deux départements s’appuient mutuellement.

Nous sommes en train de finaliser le programme culturel et touristique du Sénégal. Le tourisme doit travailler sur des produits d’appel qui relèvent de l’événementiel et qui doivent reposer sur la culture le sport, l’artisanat… Avec le ministère de la Culture, nous finalisons ce programme culturel et touristique pour que des événements culturels puissent porter le développement du tourisme.


Avec le recul, quel a été l’impact de la présence du virus Ebola en Afrique de l’Ouest sur le tourisme sénégalais ?

L’élément déclencheur de la prise de conscience d’une chute extraordinaire du tourisme a été certainement Ebola. Les conséquences ont été assez dures, il y a eu beaucoup de chute du chiffre d’affaires des réceptifs. Il y a aussi l’effet psychologique sur les marchés, et c’est là où se trouve la conséquence la plus importante. Il faut du temps pour effacer ces effets collatéraux. Nous comptons beaucoup sur le dynamisme de la promotion pour convaincre les marchés que ce fut un accident sur le plan de la santé qui est derrière nous. Pendant ce temps, le Sénégal avait tiré son épingle du jeu. Notre pays reste le pays de la Téranga.


Est-ce que cette promotion se fait dans les pays de départ des touristes ?

Bien sûr, nous sommes en train de financer un spot qui va passer dans l’ensemble de ces pays. J’ai reçu les ambassadeurs de ces pays pour échanger avec eux sur le partenariat et la collaboration nécessaire entre représentations diplomatiques et acteurs du tourisme. Nous allons aussi rencontrer l’ensemble des tour-operators pour qu’on comprenne que le travail de promotion se fait en équipe.


Quel est le montant des pertes engendrées par Ebola ?

Les pertes sont lourdes. Nous ne pouvons pas, à l’état actuel de la situation, vous donner ces éléments d’informations.


Les hôteliers se plaignent de la concurrence déloyale des réceptifs clandestins…

C’est un problème très sérieux.

La direction de la règlementation touristique est en train de faire un travail remarquable. Je la félicite au passage pour mettre aux normes ces structures.

Il ne s’agit pas de détruire des emplois mais de faire en sorte que ceux qui sont dans l’illégalité se mettent aux normes. Sinon, ils n’auront pas leur place sur le marché. La direction de la règlementation est très agressive là-dessus, je lui demande de poursuivre le travail d’assainissement du secteur. Un autre problème lié au secteur, c’est l’érosion côtière. Nos plages sont en train de disparaître, remettant en cause le tourisme balnéaire et la beauté du pays. Avec le ministère de l’Environnement, nous sommes en train d’apporter des solutions. La Banque mondiale a un important projet avec le Sénégal, les études sont déjà bouclées pour « réparer » les plages du Sénégal.


Le Sénégal accuse du retard dans les statistiques touristiques. Quand comptez-vous rafraîchir les chiffres du secteur ?

C’est un sérieux problème. Dans le schéma de mise en place du système d’information aux portes du Sénégal, particulièrement aux aéroports, nous avons plus insisté sur les aspects sécuritaires au détriment du système d’information.

Il est temps que la gestion de l’information aux portes, particulièrement dans les aéroports, tienne compte du besoin important d’avoir de l’information économique. Mon département est en train de travailler avec l’Omt (Organistion mondiale du tourisme) et l’Ansd (Agence nationale de la statistique et de la démographie) pour la mise en place du Compte satellite, qui est un système qui nous permet de disposer, à temps réel, de toute l’information pertinente pour fonder nos analyses économiques.


Quel jugement portez-vous sur votre partenariat avec l’Agence de sécurité de proximité ?

C’est une agence qui fait du bon travail, qui accompagne le secteur. Avec le directeur de l’agence, nous sommes sur des programmes qui permettront à l’Asp d’affecter au secteur des ressources humaines qui vont jouer un rôle important non seulement pour la prise en charge de la sécurité mais aussi dans une approche de promotion.


Propos recueillis par Malick CISS



3 Commentaires

  1. Auteur

    Agent Tourisme

    En Mars, 2015 (14:07 PM)
    Le gus craignant d'être limogé de son poste communique tout azimut, il reste le pire ministre de l'histoire de ce département.
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  2. Auteur

    Ngaral

    En Mars, 2015 (18:29 PM)
    Senegal Airlines la compagnie de Karim Wade. Gnene dieul yeuffou diambour yi rekkk.
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    Auteur

    Badiolii

    En Mars, 2015 (23:42 PM)
    Toute cette situation de déficit et d'impayés de salaire sans oublier l'amateurisme de ce directeur général mayoro racine.....il faut le sortir.

    Sinon ça va s'empirer....
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