Devant deux fois au score sur des buts d'Oyongo contre son camp et de Di Maria, le PSG a tout de même réussi à s'incliner sur la pelouse de Montpellier (3-2). Un but contre son camp de Kimpembe, ainsi que des réalisations de Delort et de Camara ont mis le feu à la Mosson. Paredes a été l'auteur d'une sacrée erreur sur le dernier but décisif. Trois jours après la désillusion de la Coupe de France, Paris s'enfonce, Tuchel est toujours plus fragilisé.
Renversant MHSC ! Face à un PSG toujours dépité, les Montpelliérains ont puisé dans leurs réserve pour prendre l'avantage sur le club de la capitale et rêver encore d'Europe. Décidément, pour Paris, cette fin de saison a des allures de cauchemar. En ces temps troublés au sein du club parisien, et alors que le titre est acquis, le contenu aurait été plus important que le résultat. Et si le PSG a longtemps cru tenir au moins le score, la manière, elle, n'a jamais été là. Dans certaines têtes parisiennes, les stigmates de la finale perdue en Coupe de France semblaient toujours présents. Pourtant, une première occasion de Di Maria, bien servi par Draxler (2e), nous laissait penser que le PSG avait retrouvé de sa verve. Mais très vite, le club de la capitale a affiché des difficultés dans la construction de ses actions offensives, avec des joueurs qui venaient décrocher trop bas et un Paeredes du coup bien inutile. Pire encore, le PSG fait étalage de sa fébrilité défensive. Si Dagba a été irréprochable comme lors de la finale perdue samedi soir, Marquinhos, Bernat et a fortiori Kimpembe ont eu du mal à contrôler les incursions montpelliéraines. Le Titi parisien, dans la lignée de sa saison, était particulièrement en difficulté, à l'image de ce ballon anodin rendu au MHSC, découlant sur une frappe lointaine de Mollet (30e). Delort s'essayait également à l'entrée de la surface (8e) puis d'une volée à bout portant non cadrée (43e), tout comme le Tallec au terme d'un sublime action collective, obligeant Buffon à la parade (31e).
Le club héraultais a progressivement pris le dessus sur le PSG, en proie au doute et incapable de gagner ses duels défensifs face à Laborde et Delort. Même si ce sont les hommes de Tuchel qui ouvraient le score sur un but contre son camp d'Oyongo, gêné par un centre fort de Bernat (0-1, 12e). Si le club francilien rendait la pareille à son adversaire du soir quelques minutes plus tard, Kimpembe inscrivant son deuxième csc en trois jours sur un coup franc botté par Mollet (1-1, 21e), les Montpelliérains ont eu davantage d'occasions franches et ont mérité leur succès. Paredes, sur qui Buffon avait dégagé des deux poings, était dans un premier temps à deux doigts de lui aussi envoyer le ballon dans ses propres filets (41e). Mais finalement, le PSG a profité d'un dégagement d'Hilton dans les tibias de Marquinhos pour prendre l'avantage, Di Maria enrhumant Lecomte avant de pousser le ballon dans le but vide (1-2, 62e). Ce si surprenant MHSC, boosté par Delort qui s'essayait une première fois (75e), égalisait finalement par son attaquant (2-2, 80e). Symptomatique de la fin de saison parisienne, Paredes se rendait coupable d'une énorme erreur sur un six mètres parisien et Souleymane Camara, l'emblématique supersub montpelliérain, trompait Buffon pour délivrer la Mosson (3-2, 85e).
Le gagnant : Delort et Skhiri, symboles de l'abnégation montpelliéraine
Toute la saison, les deux joueurs ont été quasiment irréprochables. Mieux, ils étaient le symbole de cette équipe du MHSC, agressive dans le bon sens du terme et remplie d'abnégation. Ce mardi, même si Montpellier a été mené au score par deux fois, Skhiri et Delort n'ont jamais abdiqué. Le premier a délivré une passe décisive pour Souleymane Camara et réussi six tacles (le meilleur sur le terrain), tandis que le second a signé le but de l'égalisation après avoir raté plusieurs occasions. L'abnégation, on vous dit.
Le perdant : Le mental parisien
Le PSG a subi une deuxième remontada en l'espace de quelques jours. Certains cadres semblent avoir la tête ailleurs, d'autres joueurs, en proie au doute, ne font que s'enfoncer sans relever la tête. Résultat des courses, le club de la capitale, au fond du trou mentalement, plombe un peu plus sa fin de saison et accentue la défiance des supporters. La remise du titre au Parc se fera probablement dans une atmosphère assez inédite...
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