Les célébrations du troisième anniversaire de la révolution qui a chassé
Hosni Moubarak du pouvoir se sont rapidement transformées en
manifestation à la gloire du général Abdel Fattah al-Sissi, chef de
l'armée mais aussi ministre de la Défense et vice-Premier ministre
d'autorités intérimaires. Véritable homme fort du pays, acteur majeur
dans la destitution du président Morsi, il prépare sa candidature à
l’élection présidentielle avec l’appui de la majorité de la presse
égyptienne. Célébrations qui ont été contestées par les opposants à
l’armée, menés par les Frères musulmans et des mouvements de la
jeunesse, fer de lance de la révolte de 2011.
La police
massivement déployée dans le pays, a tenté de disperser les opposants à
grands renforts de grenades lacrymogènes et de tirs de fusil à pompe. Au
terme de 24 heures de violences, au moins 49 personnes ont été tuées,
notamment au Caire et à Alexandrie, la deuxième ville du pays, et
quelque 1079 manifestants ont été arrêtés, de sources officielles.
Six attentats contre les forces de l’ordre
Six
attentats ont visé la police vendredi et samedi au Caire. En réponse,
les forces de l'ordre coupent depuis ce dimanche matin la plupart des
grands axes du Caire et ferment toutes les rues menant à des
commissariats ou des postes militaires. Malgré tout, quatre nouveaux
soldats ont été tués par des assaillants armés dans le Nord-Sinaï.
Egalement dans cette péninsule frontalière de la bande de Gaza, devenue
base arrière de nombreux groupes jihadistes, cinq soldats sont morts
quand un hélicoptère de l'armée s'est écrasé samedi, sans qu'aucune
explication sur ce crash n'ait filtré.
Les forces de l'ordre,
désormais visées quasi-quotidiennement par des attentats, assurent mener
depuis l'éviction de Mohamed Morsi une "guerre contre le terrorisme".
La plupart des attentats meurtriers ont été revendiqués par un groupe
jihadiste basé dans le Sinaï et disant s'inspirer d'Al-Qaïda, Ansar Beit
al-Maqdess, mais les autorités accusent les Frères musulmans, déclarés
"terroristes".
Mais les islamistes ne sont plus l’unique cible de
du climat de la répression. Des militants de gauche et des
journalistes qui refusent de passer la propagande du pouvoir sont aussi
considérés comme des "ennemis intérieurs" et désignés dans les médias
comme la "cinquième colonne".
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1 Commentaires
Thiaa
En Janvier, 2014 (12:47 PM)La dictature
Quelque soit X
N'a plus de place dans la societe
Humain
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